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Votre marathon « alternatif » de films d’épouvante

The Innkeepers de Ti West

Envie de vous farcir quelques pellicules angoissantes pour Halloween? Vous souhaiteriez toutefois voir autre chose que les habituels The Exorcist, Night of the Living DeadHalloween, Friday the 13th, Scream et cie?

Vous trouverez ici une sélection de 10 titres relativement récents, qui pourraient bien combler votre soif de sensations fortes, de frousses et d’éclaboussures écarlates. Bon marathon!

Trick ‘r Treat

Cette savoureuse anthologie d’épouvante a bien failli cumuler la poussière dans la voute des studios Warner. Grâce au succès obtenu lors de sa tournée de festivals en 2008-2009, ce film à sketchs signé Michael Dougherty qui nous replonge dans l’esprit des Creepshow et Tales from the Crypt, a ainsi pu jouir d’une sortie DVD. Produit notamment par Bryan Singer (X-Men, The Ususal Suspects), on retrouve parmi la distribution Anna Paquin, Brian Cox et Dylan Baker. Une production qui évoque largement l’esprit des films du genre datant des années 80. Un must.

The Cabin in the Woods

Le fanatique de cinéma d’horreur que je suis s’était laissé prendre au jeu auquel Joss Whedon et Drew Goddard nous avaient conviés le printemps dernier. Tout comme le titre précédemment cité, The Cabin in the Woods a lui aussi passé bien près de sombrer dans l’oubli. Il en aura fallu du temps en tout cas pour qu’on décide de le mettre en marché. Et si certains reprochent à ses créateurs d’avoir faits dans la surenchère de métaréférences alambiquées, tout en minimisant le facteur effroi, on peut en revanche affirmer qu’il s’agit d’un divertissement plus qu’honnête doté d’une finale qui botte des culs!

Eddie : The Sleepwalking Cannibal

Présenté dans le cadre du Festival Fantasia l’été dernier, cette succulente comédie noire scénarisée par Alex Epstein (Bon Cop, Bad Cop) et mise en scène par Brian Rodriguez s’est avérée, en ce qui me concerne, une bien belle surprise. Lars (très bon Thure Lindhardt), un peintre danois en panne d’inspiration, choisit de venir enseigner l’art dans une école d’un patelin ontarien. Des circonstances feront en sorte qu’il acceptera de s’occuper d’Eddie, un simple d’esprit muet, plutôt costaud, mais pas méchant. Cependant, il arrive à Eddie de vivre des épisodes de somnambulisme où ce dernier s’adonne, bien malgré lui, au cannibalisme. Lorsque Lars réalise la chose, une malsaine relation artiste/muse naît entre eux. Je vous mets au défi de ne pas vous attacher à Eddie (expressif Dylan Smith), dans cette coproduction Canada-Danemark, combinant habilement l’humour au macabre.

The Loved Ones

Ce petit divertissement australien aura également été une des mes agréables découvertes projetées lors d’une des dernières éditions de Fantasia. Imaginez un croisement entre Carrie, Misery et The Texas Chainsaw Massacre, et vous aurez une bonne idée de ce qui vous attends. Dans le rôle de la jeune désaxée, Robin McLeavy livre très bien la marchandise. Notons au passage un travail de montage plutôt habile et original. Torture, gore et sadisme sont au rendez-vous de cette modeste production, qui prouve qu’il n’est pas nécessaire d’avoir un budget faramineux afin de parvenir à raconter une bonne histoire.

The Innkeepers

Se taillant une place de choix parmi les cinéastes américains les plus intéressants de sa génération en matière d’horreur, Ti West privilégie un style atmosphérique et un rythme narratif plutôt lent. Cela doit faire rager d’impatience ceux et celles conditionnées à la consommation rapide de contenu, mais pour les autres, leur patience devrait être récompensée. Enfin, cette histoire d’hôtel hanté possède des moments de suspense à glacer le sang. La très belle partition musicale de Jeff Grace contribue sans l’ombre d’un doute au climat inquiétant du long métrage. À regarder dans l’obscurité, il va sans dire!

Kill List

Un tueur à gage accepte un contrat simple en apparence, qui prendra une tournure de plus en plus inquiétante. Sombre, d’une violence inouïe et misant sur une tension palpable instaurée dès le départ, on comprend vite que ce Kill List de Ben Wheatley (Down Terrace) ne se dirigera pas vers une conclusion lumineuse. Je dois avouer avoir été moins emballé par la toute fin de cette descente aux enfers, mais Wheatley parvient néanmoins à s’approprier les codes du thriller et de l’horreur pour livrer une vision personnelle qui ne laisse certainement pas indifférent.

The Corridor

Avec son mélange de suspense, d’horreur et de science-fiction, cette production canadienne indépendante a tout pour plaire aux fans de l’univers de Stephen King. Certains aspects de la production trahissent le modeste budget, mais autrement, The Corridor, premier long du prometteur Evan Kelly, est un huis clos qui fonctionne étonnamment bien. Sérieux, jamais je n’aurais cru être autant angoissé par une étrange partie de roche-papier-ciseaux…

Blood Creek

Avant de connaître la carrière fulgurante dont Michael Fassbender jouit en ce moment, l’acteur de grand talent incarnait un être maléfique dans un film de second ordre signé Joel Schumacher. Sans déconner! Mine de rien, ce qui aurait pu être un insupportable navet est, à mon humble avis, un honnête divertissement horrifique. Ce récit surnaturel plutôt généreux en matière d’hémoglobine où un nazi obsédé par l’occulte manigance des plans diaboliques depuis le troisième Reich ne fait ni queue ni tête, mais qu’est-ce qu’on s’en balance. Appelons cela un plaisir coupable!

The Violent Kind

Restons dans la série B, si vous le voulez bien, avec cet ovni aussi débile que sanglant. Sexe, sang et rock n’ roll sont on ne peut plus au rendez-vous de ce méfait commis par les Butcher Brothers (ai-je besoin de vous préciser qu’il ne s’agit pas de leur véritable nom de famille et que les cinéastes n’ont pas de lien de parenté?). Avec cette production estampillée du sceau « séance de minuit », on nage dans un foutoir où l’on ressent très fort le désir de ses auteurs de vouloir en faire un film culte. The Violent Kind n’entrera peut-être pas dans ce club sélect, mais l’effort est tout de même louable. Pour ma part, j’ai été séduit par la trame sonore qui passe du punk au stoner métal, sans oublier quelques tubes rockabilly, ainsi que la multitude de références au cinéma de genre.

American Horror Story – Saison 1

Tous ces films ne vous inspirent guère? Dommage, mais j’ai peut-être une solution de rechange intéressante. Pourquoi ne pas visiter cette inquiétante demeure où la famille d’un psy vient d’emménager? Camouflant de sordides secrets, l’endroit hanté devrait vous donner la chair de poule. Truffée de clins d’oeil à Kubrick, Hitchcock, Craven et j’en passe, cette série télévisée proposée par les créateurs de Glee (!) livre un vibrant hommage au genre. Oh, et Jessica Lange y est absolument fantastique. Oubliez Dexter, True Blood et Walking Dead, Amercian Horror Story est ce que la télé nous a offert de mieux en matière d’horreur ces derniers temps. Étrange, sexy, malsain et surtout très glauque.