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MusiquePlus : moins de prestations… pour le moment

Sans titre
Cette «sortie» de Klô Pelgag aura permis de mettre bon nombre de spectateurs au courant de la situation…

Tel que mentionné par le Journal de Montréal, les artistes qui — au cours des derniers mois — ont livré des prestations bénévolement dans les studios de MusiquePlus dans le cadre de l’émission Top Musique recevront des compensations rétroactives. Comme un certain vent de panique souffle sur les réseaux sociaux — «Est-ce que MusiquePlus tourne définitivement le dos à la musique au profit de l’humour!?», «C’est la fin des prestations télévisées» et autres «C’était ben mieux avant» —, j’en ai jasé avec Guylaine O’Farrell, porte-parole de la chaîne afin de faire le point…

«Il n’y a pas de cause à effet», fait-elle tout d’abord remarquer en faisant référence aux compensations à venir ainsi qu’à un litige opposant la station à la Guilde des musiciens et musiciennes du Québec. «L’émission (Top Musique) a évolué et, oui, ça fera moins de place aux prestations pour le futur, mais ce n’est pas une cause à effet.» Du même souffle, Mme O’Farrell précise qu’on assiste ici à un repositionnement et non pas à un abandon des prestations.

«Top Musique est une quotidienne. Il faut donc se réinventer au cours des années afin de ne pas “tomber” et injecter de nouvelles idées est un travail continu ici», fait-elle valoir tout en mentionnant l’interactivité en ondes et la présence très active de MusiquePlus sur les réseaux sociaux.

«L’ajout de Jay St-Louis, qui est collaborateur depuis quelque temps, nous a aussi amené une nouvelle façon — un peu plus humoristique — de présenter la musique», mentionne-t-elle par la suite avant de rappeler que la mission première — et la licence du CRTC – du média fait en sorte que MusiquePlus promeut des vidéoclips avant tout. «Nous n’avons pas d’obligation de présenter des prestations. C’est une autre façon de présenter la musique. Nous, notre obligation, c’est de présenter des vidéoclips. Avec cette façon-là, on a trouvé une nouvelle façon de présenter la musique : de façon un peu plus humoristique.»

Donc, le «Musique» dans «MusiquePlus» est toujours honoré. «Bien sûr, les artistes sont toujours les bienvenue pour venir nous parler de leur carrière, voire à participer à cet humour-là» rappelle-t-elle tout en notant que les collaborations entre la gent musicale et MusiquePlus demeurent quand même positives depuis ce changement de ton. «On ne met pas une croix définitive sur les prestations live – encore la semaine dernière, on en avait deux – et ça va aussi dépendre de l’actualité, mais, oui, il y en aura moins qu’auparavant.»

L’effet Web

Tant qu’à y être, on a aussi discuté que l’injection d’une certaine culture web au sein de l’organisme MusiquePlus. Si l’expérience a déjà été tentée par le passé avec un succès mitigé (pensons au reporter de 33Mag Baz – aujourd’hui réalisateur – qui n’aura pas eu le temps de s’imposer comme collaborateur dans une quotidienne qui aura rapidement fait patate), le «timing» est bon pour Jay St-Louis et Pellep, ces «trublions du Web» qui crèvent finalement l’écran. «Nous sommes condamnés à avoir un concurrent qui s’appelle L’Internet!», lance Guylaine O’Farrell dans un éclat de rire. «On doit donc utiliser toutes les idées originales à notre disposition pour le concurrencer, car – malheureusement – notre licence n’a pas beaucoup évolué depuis les débuts de MusiquePlus». En plus d’être ravie par les prestations des deux personnalités (de moins en moins) web – «Ça donne une énergie très intéressante aux émissions», glisse-t-elle —, Mme O’Farrell se réjouit de l’impact quand même palpable des deux bonhommes. Sans abonder dans l’audimat, la porte-parole constate un engouement certain sur les réseaux sociaux. «Ce sont des personnes qui ont beaucoup de potentiel. On n’a fait que leur donner les outils nécessaires pour percer à l’écran avec leur personnalité. C’est un “fit” parfait.»

Entre deux eaux

Et du neuf depuis l’achat des frères Rémillard? Pas vraiment. «Nous sommes toujours entre deux eaux», en faisant référence à la fiducie; la vente devant être entérinée par le  le CRTC et le Bureau de la concurrence.