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Kepler-452b : Notre nouvelle home away from home?

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La NASA a aujourd’hui fait l’annonce incroyable que l’on attendait : une planète semblable à la Terre vient tout juste d’être découverte grâce au satellite Kepler. Son nom : Kepler-452b. Bon, admettons que c’est très peu sexy, mais ça fera l’affaire d’ici à ce que l’on fasse contact avec les possibles habitants de ce monde pour pouvoir leur poser la question.

Kepler-452b n’est malheureusement pas à la porte d’à côté, par contre. On parle d’un voyage de 1400 années-lumière pour s’y rendre, ce qui est approximativement autant de temps que ça nous a pris post-Jésus pour inventer l’imprimerie (merci à Gutenberg pour celle-là, en passant). On est donc pas sur le point d’y mettre les pieds, la logistique derrière un voyage interstellaire s’étendant sur autant de générations étant hors de la portée actuelle de nos scientifiques et surtout des budgets qui leur sont alloués (je regarde dans votre direction, messieurs Harper et Obama).

Ce qui rend cette nouvelle beaucoup plus excitante que la simple découverte d’un bout de roche sphérique flottant dans le vide sidéral, c’est les détails techniques entourant Kepler-452b. En effet, c’est la seule planète découverte par Kepler gravitant autour d’un soleil très semblable au notre (de catégorie G), situé dans la constellation de Cygnus. Mais plus impressionnant encore, elle est en orbite en plein dans ce que les scientifiques nomment la « zone habitable » de son soleil. Située autour de chaque astre solaire, la zone habitable est exactement ce que son nom indique : ni trop chaude ni trop froide, en plein dans le mille pour possiblement abriter la vie (telle qu’on la conçoit, en tout cas).

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Les détracteurs diront tout de suite que ce n’est pas la première fois qu’on découvre une planète ayant telle ou telle caractéristique s’approchant de qualités propres à notre Terre. C’est toutefois la première occurence d’une planète découverte par la NASA qui réunit un aussi grand nombre de qualités que l’on croit actuellement essentielles au fleurissement de la vie. Bien sur, tout cela n’est encore que de l’hypothétique, l’humanité n’ayant pour l’instant aucun moyen d’envoyer un drone vérifier si des extra-terrestres peuplent bien Kepler-452b. Mais, aux dires mêmes de John Grunsfeld, l’administrateur adjoint de la NASA :  « Au 20e anniversaire de la découverte ayant prouvé que d’autres soleils peuvent abriter dans leurs orbites des planètes, l’explorateur d’exoplanètes Kepler a découvert l’étoile et la planète qui ressemblent le plus à notre propre système solaire que l’humanité ait jamais vu. C’est le plus près que nous ayons jamais été de trouver la Terre 2.0. »

Un autre fait important à noter, les scientifiques estiment que ce système solaire date d’environ 6 milliards d’années, ce qui en fait l’aîné du nôtre d’à peu près 1.5 milliards d’années. On peut s’entendre pour dire que cela aurait laissé plus que le temps nécessaire à une civilisation de naître et de s’autodétruire par ses mauvais choix en termes d’énergie et d’exploitation des ressources. Sans parler de ses choix de société douteux quant à l’image corporelle : « Ayez les tentacules les plus minces de votre quartier avec le nouveau shake Glorb 3000! »

Kepler 452b

Ce dont pourrait avoir l’air la surface de Kepler-452b Crédit : Institut SETI/Danielle Futselaar

Mais voilà que je m’égare. Il s’agit ici de tout de même garder la tête froide, car cette annonce sera certainement suivie de plusieurs autres peut-être encore plus captivantes. En effet, plus de 500 autres planètes candidates ont été découvertes dans cette septième vague de données recueillies par Kepler et seront dévoilées dans les prochains mois. Cela mène la mission Kepler à plus de 4600 planètes découvertes en moins de sept ans, ce qui est absolument sidérant.

Quoiqu’il en advienne, on doit se rendre lentement à l’évidence que nos chances d’être les seuls habitants de cet univers sont de plus en plus minces. Les distances incroyables nous séparant d’autres planètes habitables rendent par contre très improbables les possibilités de contacts par le passé ou dans un futur rapproché, à moins qu’une autre civilisation ait décidé de se concentrer depuis sa naissance non pas sur la religion et les reality-shows, mais plutôt sur la science et l’avancement de la technologie.