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Ratatat au Metropolis : Des lasers pleins les yeux et les oreilles

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// Pour lire l’entrevue que j’ai réalisée avec Ratatat, c’est ici : voir.ca/?p=116986

Ce n’était pas sans une grande anticipation que j’attendais le 1er septembre. C’est qu’en plus d’être la Journée mondiale de la prière pour la Création, mieux connue sous le nom de la St-Gilles – je ne l’invente pas, voyez ici –, c’est ce soir-là que la formation RATATAT était de passage à Montréal pour présenter sa nouvelle tournée accompagnant l’album Magnifique.

Contrairement à plusieurs critiques, j’ai personnellement beaucoup aimé ce nouvel opus. D’aucuns s’entendent pour dire qu’il n’apporte rien de nouveau dans le paysage musical de Ratatat, mais je trouve cette accusation peu valable; en effet, certains éléments de l’album me semblent sortir des sentiers battus et j’avais fort hâte de voir Evan Mast et Mike Stroud livrer ces morceaux en live.

Bien que très enthousiaste, j’arrivai au Metropolis avec une attitude de critique. Si la performance n’était pas à la hauteur de mes attentes, je n’aurais aucune hésitation à démolir le groupe, malgré mon fort attachement pour celui-ci. Greenland Productions avait annoncé quelques jours auparavant que la première partie serait assurée par Project Pablo, artiste plus ou moins obscur qui n’avait jamais taillé son chemin jusqu’à mes tympans auparavant. Je n’en dirai que ceci : Le Dj a livré une performance très honnête, et sa musique m’a agréablement surpris. Toutefois, éclairé seulement par un simple spot blanc, l’artiste était face à un défi de taille pour faire embarquer l’audience. Une belle réussite quand même, ça se déhanchait sur le parterre.

Un coup ce set terminé, on a pu voir les techniciens de Ratatat commencer à s’affairer à ce que les instruments soient tous prêts à rugir, ce qui fut assez pour faire monter l’ambiance d’un cran. Déjà le public sentait que le duo tant attendu était près de la scène, et un courant électrique semblait parcourir les corps. À peine le stage vidé de techniciens, on entendit un longue note de basse commencer à monter, qui fut presque enterrée par les cris de la foule. Et BOOM! Les milliers de watts d’éclairage s’allument tout d’un coup, la trame s’arrête, l’éclairage se referme et la musique d’ambiance remonte. Le signal international pour dire qu’un problème technique vient de pointer le bout de son nez. Coït interrompu de première classe.

Mais qu’à cela ne tienne, après à peine une minute, la trame est relancée, et on voit finalement le nom du groupe apparaître en grosses lettres au milieu de l’écran. Cette fois, on sait que c’est la bonne. Dès que la trame prend fin, les deux brooklynois montent sur scène pour donner une performance qui n’a rien à envier aux plus grands shows que j’ai vu dans ma courte (mais bien remplie) vie.

Enchaînant nouveautés et classiques, le groupe avait la foule dans sa main et a su nous tenir en haleine du début à la fin du concert. Le visuel a été complètement revu pour cette tournée, et le résultat est tout bonnement époustouflant. J’en suis encore à me demander s’il y aura plus de lasers dans le prochain Star Wars qu’il y en a eu dans ces quelques 90 minutes de concert. On ne voit pratiquement jamais le visage de Mike et Evan tellement le contrejour de l’éclairage est puissant, ce qui donne une ambiance vraiment différente de celle à laquelle on est habitués. On a moins l’impression de voir deux égos sur scène, mais plutôt deux artistes accomplis livrant leur performance à merveille tandis que le support visuel vient remplir les yeux ébahis du public.

Voulant me faire critique, je dois tout de même noter au passage que le groupe serait fortement agrémenté d’un batteur live, si ce n’est plusieurs musiciens. Cela laisserait probablement un peu plus de temps aux deux acolytes de bouger sur scène un peu plus. Mais là, je suis vraiment le petit doigt en l’air pour trouver un défaut, car le show m’a beaucoup impressionné! C’est sans hésitation que j’y retournerai à leur prochain passage dans la métropole.

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