Voyage sur la Lune : La conquête de l'espace
Arts visuels

Voyage sur la Lune : La conquête de l’espace

Si vous voulez poursuivre votre voyage vers des mondes inconnus, là ou aucun humain est allé, rendez-vous à la Galerie Mistral. La conquête de l’espace par les Américains y est exhibée grâce à une série de photos originales en provenance de la NASA.

Enfants, grâce à Tintin ou à Star Wars, la conquête de l’espace nous a souvent fait rêver. Amateurs de science-fiction et autres trekie, rêveurs postromantiques qui contemplez le soir les étoiles, si vous voulez poursuivre votre voyage vers des mondes inconnus, là ou aucun humain n’est allé, rendez-vous à la Galerie Mistral. La conquête de l’espace par les Américains y est exhibée grâce à une série de photos originales en provenance de la NASA.

Certaines furent réalisées automatiquement par des appareils accrochés aux modules spatiaux; d’autres furent prises par les astronautes eux-mêmes. Depuis John Glenn (le papi de l’espace), le premier, à partir de 1962, à utiliser une caméra (achetée dans une pharmacie) du hublot de sa capsule, les aventuriers du ciel se firent les premiers touristes américains de l’espace. Lors des programmes Mercury, dieu des voyageurs et du commerce (comme quoi les Américains ont de la suite dans les idées!), Gemini, et Apollo, une importante quantité d’images furent réalisées pour, entre autres, alimenter la presse et le public du rêve héroïque made in USA, en lutte contre la méchante propagande soviétique. Parmi ces clichés, on remarquera plus particulièrement la trace du premier pas sur le sol lunaire captée par Neil Armstrong. Touchant et inquiétant à la fois.

Pour compléter ce voyage stellaire, on plongera son regard dans la série Nuits étoilées de Neil Folberg. Certaines images auraient certainement été plus interpellantes si elles avaient été plus grandes (sans nécessairement tomber dans le format gigantesque tellement à la mode ces temps-ci). Néanmoins, le spectateur sera fasciné par l’univers onirique et mystique rendu par ce photographe américain vivant à Jérusalem. Les étoiles y retrouvent leur caractère sacré.
Jusqu’au 8 avril
À la Galerie Mistral.

Théâtre pictural
Richard Morin nous convie, à la Galerie Simon Blais, à visiter un monde à la croisée du cirque et de la fête foraine. Jeunes filles en équilibre sur des échasses et personnages clownesques nous parlent d’un univers proche de celui du Français Philippe Découflé, chorégraphe des Jeux olympiques d’hiver de 1992 à Albertville, et créateur du vidéo Codex. Il faut dire que Morin a travaillé pour le Cirque du Soleil.

Cet artiste nous révèle, avec éclat, sa maîtrise du pinceau. Il sait, par exemple, manier les effets de transparence avec brio. On saura reconnaître le talent de ce peintre. Mais son travail m’est apparu parfois trop léché. Si un tableau comme Sieste sur brins de blé démontre avec force ce dont il est capable, d’autres pièces sont un peu trop «illustratives». Bien sûr, Morin contrôle à la perfection toutes les techniques picturales. Or, son travail gagnerait à être moins agréable, joli ou esthétisant; quitte à être moins brillant techniquement.

Malgré ces réserves, nous attendrons avec grand intérêt le développement de la production de ce jeune artiste. À suivre.
Jusqu’au 1er avril
À la Galerie Simon Blais

À signaler
L’artiste belge, vivant à Mexico, Francis Alÿs est de retour à Montréal, à la Galerie de l’UQÀM. On se rappellera qu’il avait présenté une installation vidéo remarquable (Parfois faire quelque chose ne mène à rien / Parfois ne rien faire mène quelque part), lors de l’exposition Moi et ma circonstance qui s’est achevée le mois dernier au Musée des beaux-arts. Grâce à des dessins, à des peintures et à un petit film, Alÿs montre, dans The last Clown, un personnage errant. S’agit-il d’une métaphore de la figure de l’artiste postmoderne, grand voyageur, nomade se déplaçant de biennale en biennale, d’expo en expo à travers le monde occidental? C’est à l’évidence moins fort que ce que nous avions vu au MBA (entre autres, car cela n’occupe pas assez efficacement l’espace d’exposition). Mais ça vaut le détour. Jusqu’au 8 avril
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