More Famous Drawings : L'enfance de l'art
Arts visuels

More Famous Drawings : L’enfance de l’art

Les créations de MARCEL DZAMA oscillent constamment entre l’angoisse et le rire. Ces petits dessins qui recouvrent les murs du Centre Saidye Bronfman nous parlent de l’enfance comme moment de constitution de nos rêves, de nos peurs et de nos  désirs.

Au premier coup d’oeil, les petits dessins qui recouvrent les murs du Centre Saidye Bronfman semblent être de simples illustrations pour des livres d’enfants. Mais, en regardant de plus près, ces More Famous Drawings réalisés entre 1996 à 1999 par Marcel Dzama – de Winnipeg – ne sont pas si infantiles.

Ici, une femme nue est assise sur le bord d’un lit dans lequel se tient un ours en pyjama! Là, une jeune fille, les seins nus, sourit à un lapin au regard espiègle… Tous les dessins ne sont pas aussi étranges et aussi bien réussis que ceux-là, mais il se dégage de l’ensemble une atmosphère au croisement d’un film d’horreur, d’un party d’Halloween et de la série télé X-Files. Ses créations oscillent constamment entre l’angoisse et le rire.

Le genre du dessin est décidément bien revendiqué par les artistes ces temps-ci. On pense au travail de Laylah Ali (dont on pouvait voir le travail ce printemps à la Galerie Les Modernes) ou encore à certaines réalisations de Robert Gober…

Bien sûr, cela crée un sentiment d’intimité avec le spectateur. Et l’on sait à quel point le ton intimiste est important dans l’art contemporain. Mais les petits dessins de Dzama nous disent plus que cela. Ils nous parlent de l’enfance comme moment de constitution de nos rêves, de nos peurs et de nos désirs. Voilà une expo où le spectateur occupe une place importante: il doit interpréter les figures parfois énigmatiques de l’artiste et peut-être, du même coup, de notre inconscient collectif.

Jusqu’au 29 octobre
Galerie Liane et Danny Taran du Centre Saidye Bronfman

Art réticulaire
Cet été, lors de l’événement La Cathédrale engloutie, Sheila Segal nous avait particulièrement émerveillés. C’est donc avec grand intérêt que nous attendions son retour avec ce solo à la Galerie Lilian Rodriguez. Cependant, bien qu’encore très riche, son travail est inégal.

En effet, autant nous trouvons énigmatiques et tout simplement fantastiques ses sculptures faites de fils de fer; autant nous constatons les limites de ses oeuvres sur papier et de ses dessins un peu simples. Néanmoins, ses constructions proches des toiles d’araignée où se trouvent piégées des formes bizarres sont exceptionnelles. L’éclairage leur sert d’écrin et multiplie sur le mur leurs réseaux tentaculaires. Les trois ou quatre sculptures réalisées ainsi valent à elles seules une visite à la galerie.

Jusqu’au 21 octobre
Galerie Lilian Rodriguez

Esthétique relationnelle
Chez Skol, on nous promet pour le printemps un important colloque sur cette esthétique relationnelle chère au critique français Nicolas Bourriaud. Cet événement viendra clore une année d’expositions dédiées à ce sujet.

Pour l’instant, il vous reste seulement jusqu’à samedi pour aller vivre l’expérience de cet art convivial avec la prestation d’Iwana Majdan. On adore sans réserves ses interventions qui rappellent les belles utopies des années 60 et du début des années 70 d’un art collectif et communautaire…

Sur les murs de la galerie, on pouvait laisser son nom et obtenir deux heures du temps de l’artiste pour faire (presque) n’importe quelle activité avec elle. La semaine suivante, elle payait un taxi à ses visiteurs pour venir prendre le thé chez elle et discuter d’art… Auparavant, elle a invité au hasard des gens trouvés dans le bottin pour manger et parler avec elle! L’art n’est donc plus un objet mais plutôt une rencontre d’individus. Intelligent.

Jusqu’au 14 octobre
Chez Skol


Le 100e Parachute déploie ses ailes sur Montréal
La revue Parachute publie son 100e numéro. Pour l’occasion, un méga-lancement a été prévu le samedi 14 octobre. C’est à un parcours de plusieurs galeries en divers lieux à travers la ville que nous invite la direction de ce magazine fondé en 1975.

À 13 h, les festivités débuteront à la Galerie Skol avec une intervention d’Iwana Majdan.
Vers 13 h 30 vous pourrez poursuivre votre expérience de l’art contemporain en choisissant parmi les espaces de La Centrale, du Vidéographe et de Dare-dare.

Et puis à 14h, la Galerie René Blouin sera l’hôte d’une projection vidéo I Am So Glad You Came Here de Makiko Hara et Masashi Ogura. Une courte communication sur le projet OKEANOS de l’artiste Suda Yoshihiro (qui expose dans la galerie ses délicates fleurs de bois) accompagnera l’événement.

À 14h 30, ce sera au tour d’Optica de recevoir les invités pour laisser place par la suite à une intervention de Massimo Guerrera. Se succéderont des interventions à la Galerie Christiane Chassay (à 15 h); à l’Institut Goethe (à 16 h); à Oboro (à 17 h); à Articule (à 18 h).
Ce circuit se conclura par un cocktail dans la salle de réception des Brasseurs RJ (située au 5585, rue de La Roche, au nord du parc Laurier) avec les D.J. Kevin de Forest et Nikki Forrest.