Carré blanc sur fond dur : Pur minimal
Arts visuels

Carré blanc sur fond dur : Pur minimal

Carré blanc sur fond dur est une exposition regroupant sept artistes d’ici et d’ailleurs qui affrontent, dans un évident plaisir, tous les méandres du genre minimal.

Dans l’exposition Carré blanc sur fond dur, on s’arrête devant des propositions esthétiques actuelles qui s’inscrivent brillamment dans la continuité de l’art minimaliste, un courant qui n’a jamais cessé de se renouveler depuis des décennies.

Huiles

Au mur, la présence de tableaux montre diverses recherches picturales. Par exemple, l’artiste montréalais Dil Hildebrand maîtrise avec minutie l’art des illusions. Il crée, dans ses grands tableaux, des environnements reconnaissables qui s’effacent sous la matière. Pour Péio Eliceiry (Québec), la peinture laisse plutôt place au hasard, à la marge, à l’inachevé. À cela s’ajoute l’efficace simplicité du tableau de John Boyle-Singfield (Saguenay), évoquant une interface graphique Web, le chargement d’un cercle chromatique. Un symbole de l’attente qui ramène à notre propre quotidienneté.

Risible mode d’emploi

Certains artistes proposent des préoccupations formelles laissant place à la dérision. Par exemple, pour réaliser ses photographies, Jacinthe Lessard-L (Montréal) a demandé à des gens de construire des sculptures avec des pièces de modulaires de style IKEA… en deux minutes. Ce qui provoque de magnifiques résultats. Dans ce même esprit, John Wood et Paul Harrison (Angleterre) proposent une délectable vidéo qui pose les deux artistes comme des cobayes au centre de saynètes esthétiques. Provoquant des relations inattendues avec des objets du quotidien, ils produisent des actions épurées et calculées, jouant sur l’effet risible de l’échec.

Électrochoc

La pièce du fond ouvre sur une installation de Mathieu Valade (Saguenay). Une série de cubes miroirs au sol appellent sournoisement notre curiosité. L’attente devient matière première et se transforme en de courts moments de surprises "électrifiantes". Finalement, on peut voir l’oeuvre d’Oli Sorenson (Montréal), un artiste audiovisuel qui possède un étonnant corpus artistique. Ses projections sur objets-écrans ne représentent qu’une infime partie de son travail. À découvrir.