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Arapacis: L’album « A Disturbing Awakening » en analyse

arapacis

Arapacis
A Disturbing Awakening
Ravenheart Music

Ne te laisse pas entourlouper par la pochette de l’album! Malgré une présentation qui te laisse planer l’idée face à une formation qui donnerait dans les mêmes cordages que Disturbed, ce n’est pas ce qui se retrouve sur cet album du groupe! Tout comme le jeu de Serpents & Échelles, ce groupe te fait reculer d’une bonne trentaine de cases… pour te ramener vers les premiers balbutiements du hard rock!

Effectivement, la formation montréalaise Arapacis ne se lance pas vers une révolution musicale. Ce qui se retrouve sur cet album, malgré sa pochette aux teintes modernes, est digne des vieux longs jeux de mon père… et je vais avoir 40 ans en janvier! La musique se veut donc un phénomène cyclique et certains genres demeurent indémodables par le fait même. Avec une facture antique, Arapacis peut combler ta passion face au hard rock qui se faisait entendre lors des années 70.

Tout comme lorsque l’on répare une chemise qui a perdu un bouton, Arapacis reprise le hard rock de la vieille école sans y ajouter d’éléments folichons qui dénatureraient le style préconisé sur cet album. La seule touche de modernisme que l’on retrouve sur cet album reste le changement de tonalité dans la voix de la chanteuse Shelle Macpherson qui prend une intonation plus reptilienne sur la chanson Godless. Mais pour le reste, c’est plutôt la parcelle chaleureuse mais musclée du genre qui domine.

Avec des guitares installées à l’avant-plan, on comprend qu’Arapacis passe son message par la six cordes. Sur Tearing the Mist, on sent que le travail à la guitare est ce qui a forgé cette chanson, surtout pour ce qui est du solo. Même phénomène avec Broken Windows malgré qu’elle soit plus lourde avec ses teintes qui rappellent la formation Huntress et Sorrow of a Lost War reçoit elle aussi une bonne décharge de guitares qui bidouillent une cadence qui te remet Judas Priest en bouche!

La chanteuse Shelle Macpherson n’est pas du genre cantatrice opératique. Sa voix est plutôt utilisée comme un complément et non pas comme un instrument primordial, malgré que le groupe semble vouloir mettre l’emphase sur la présence d’une dame au chant. Je trouve même que c’est lorsque que sa voix est en mode plutôt « criarde » et même bluesée que le tout prend plus de place, plus de volume et d’intensité comme sur I’m Free Now. Autre fait marquant, la présence de Don Airey de Deep Purple aux claviers et de Guy Leblanc de Camel!

Il est évident qu’Arapacis ne créera pas de vagues extrêmes face à ce genre musical. Ce qui se passe sur A Disturbing Awakening n’est aucunement innovateur et ce n’est pas le but du groupe, c’est évident. C’est plutôt un salut vers le passé avec une politesse certaine en plus d’une passion palpable face au rock, le tout exécuté honnêtement et avec les tripes!

Le lancement de l’album d’Arapacis se fera ce dimanche au Bistro de Paris lors d’un concert spécial en mode acoustique. C’est gratuit!

http://www.arapacis.com/