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The Agonist : Leur nouveauté « Eye of Providence » en analyse

The Agonist - Eye Of Providence

The Agonist
Eye of Providence
Century Media

Il est plutôt difficile de se remettre sur pieds après le départ d’un membre clé lorsque tu fais partie d’un groupe. En joignant les rangs d’Arch Enemy, Alissa White-Gluz ne voulait pas quitter son poste avec The Agonist mais les autres membres du groupe ont décidé de continuer sans elle, question de ne pas avoir à attendre après l’amazone à la zone capillaire bleutée.

« Question de choix tout simplement! » me diras-tu tandis que d’autres peuvent voir ceci comme étant un suicide commercial pour The Agonist. Il reste que cette formation de Montréal a cherché pour trouver celle qui allait prendre les chaussures laissées par la demoiselle précédente.

C’est en la personne de Vicky Psarakis que le choix des musiciens s’est arrêté. Cette jeune femme allie la voix plus âpre en plus de pouvoir y aller avec une dimension vocale qui présente une contenance plus complaisante. Le groupe se devait d’y aller avec une jeune femme qui se devait d’allier les deux types de voix pour pouvoir continuer de s’exercer dans ce créneau métallique.

Est-ce que la transition s’effectue avec brio? J’imagine que les amateurs du groupe à la base apprécieront cette nouvelle mouture. Malgré le fait qu’une nouvelle chanteuse se présente dans le groupe, il n’y a pas de changement face à l’orientation musicale du groupe. Ce death métal mélodieux, metalcore et racoleur est encore ce qui se retrouve avec Eye of Providence.

Des moments de grogne laissent leur place à des interprétations plus réconfortantes. Ce manège se répète aisément tout au long de l’album sans te projeter par terre. C’est plutôt au niveau des solos à la guitare que l’exaltation se pointe le bec. Bien que les riffs demeurent accrocheurs tout le long de l’album, ce sont surtout les guitares en mode soliste qui impressionnent.

Faceless Messenger est la première chanson qui a piqué ma curiosité. Bien montée et possédant un riff rempli de pugnacité, cette chanson est tenace car elle nous aspire rapidement. A Necessary Evil grogne. Celle-ci demeure coriace et agressive avec des moments plutôt tenaces. L’exercice se veut similaire avec Disconnect Me ou Architects Hallucinate tandis qu’A Gentle Disease se veut un moment précis sur l’album pour nous démontrer l’étendu du talent vocal de Psarakis. Calme, cette chanson aurait pu être une raison de mettre Vicki Psarakis sous les projecteurs uniquement mais question de bien emplir cette chanson, une bonne roulade à la basse est offerte pendant de longs instants.

Eye of Providence n’est pas un album extraordinaire ou révolutionnaire. C’est plutôt une galette qui nous permet de voir que ce groupe d’ici se veut capable de continuer de fonctionner malgré le départ d’un membre important.

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