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Création: entretien avec Sam Shalabi

 Sam Shalabi, à propos de l'ouvre qu'il présentera au FIMAV: "Je serai en compagnie de 21 musiciens, dont 6 chanteurs. C'est une ouvre qui se divise en sept sections et que j'ai composée au Caire." photo: Sean O'Hara

À peine Sam Shalabi a-t-il fini d'enregistrer son dernier album, Monogamy, avec Land of Kush (rebaptisé pour l'occasion Egyptian Light Orchestra) qu'il répète déjà une autre création avec ses musiciens pour la prochaine édition du Festival international de musique actuelle de Victoriaville (FIMAV). "Cette pièce que nous allons interpréter a été écrite pour le festival, précise-t-il. Je serai en compagnie de 21 musiciens, dont 6 chanteurs. C'est une ouvre qui se divise en sept sections et que j'ai composée au Caire. Il y a certains points communs avec Monogamy, dans l'instrumentation entre autres."

Difficile de faire le résumé de l'ensemble des projets auxquels ce prolifique musicien d'origine égyptienne a touché tout au long de sa carrière. Que ce soit avec le groupe Shalabi Effect ou maintenant Land of Kush, ses expérimentations musicales ne passent pas inaperçues. Il trouve le moyen de se renouveler dans un métissage Orient-Occident et fréquente même le psychédélique. De retour du Caire, l'artiste nous expose le bien-fondé de cette visite dans la capitale égyptienne.

"Le Caire est une ville très dense et surpeuplée, explique-t-il. C'est très chaotique. Mais je ne tente jamais de reproduire en musique quelque chose de concret. Si je vais au Caire pour écrire de la musique, c'est pour travailler dans un environnement unique. Cette nouvelle pièce n'est pas un hommage au Caire. Lorsqu'on est dans un lieu spécifique pour composer, on développe tout simplement une autre façon d'écouter la musique. C'est peut-être la seule influence que cet environnement a pu avoir sur mon travail."

Bien entouré pour ce prochain concert, Shalabi laissera place à l'improvisation dans une ouvre caractérisée par le Maghreb et la modernité. Place à la découverte, donc. Il montera sur la scène du Colisée A le 20 mai à 22h.

FIMAV

Attardons-nous maintenant sur cette 26e édition du FIMAV, qui se tiendra du 20 au 23 mai. Outre le trompettiste Bill Dixon (lisez l'entrevue dans la section Musique) et le compositeur Sam Shalabi, le guitariste René Lussier prendra part à l'événement pour y présenter son concept intitulé 7 Têtes, le 23 mai à 22h. Une ouvre évolutive qu'il nous avait offerte à Québec en 2009 et qui rassemblera sur une même scène les musiciens Fred Fortin (sans doute à la basse), Martin Tétreault (tourne-disque), Nancy Tobin (électronique), Marianne Trudel (piano) et le batteur Michel Langevin (Voivod).

Une artiste devrait attirer votre attention: l'interprète Tanya Tagaq, la même date à 20h, qui réinvente le chant de gorge et qui a collaboré avec Björk lors de sa dernière tournée. Enfin, une autre rencontre artistique pique notre curiosité cette année: Aun (Martin Dumais) et Michel Langevin réunis sur une même scène le 21 mai à 22h. Pour consulter l'ensemble de la programmation: www.fimav.qc.ca.

À SURVEILLER

Le violoncelliste Matt Brubeck et la pianiste Marilyn Lerner en tandem pour une soirée jazz tonifiée au Largo resto-club le 20 mai à 20h.

UN SEUL FRANCO DANS L'AMPLI CETTE SEMAINE:

Jean-Louis Murat, M maudit – Friedrich Gulda, Epitaph für eine liebe – The Kinks, Destroyer