Aut’Fréquences

Les plaisirs d’Ana

Depuis qu’elle a enregistré la chanson No Expectations des Rolling Stones (la version originale se trouve sur l’album Beggars Banquet) en compagnie de Charlie Watts et Mick Jagger en studio, l’interprète portugaise Ana Moura voit les légendes du rock se bousculer à sa porte. Alors que le célèbre groupe britannique visitait la ville de Lisbonne lors de sa dernière tournée, l’artiste s’est retrouvée sur scène aux côtés des Richards et Wood pour interpréter la ballade en question. Une belle vitrine pour la chanteuse qui fait dans le fado (chant traditionnel portugais popularisé par Amália Rodrigues) et qui s’amuse à renouveler le répertoire avec des reprises pour le moins surprenantes. Prince a lui aussi craqué pour Ana Moura et a très rapidement pris sous son aile ce talent brut au charme certain. Un premier album a pu voir le jour sur la scène internationale (Leva-me aos fados) en 2010 grâce aux bons soins de «The Artist», qu’on retrouve à la production. Ana Moura envoûtera le Palais Montcalm le 8 février à 20h.

Nom de Zeus

C’est le groupe Zeus qui accompagnera le Sam Roberts Band pour les trois concerts qui seront présentés au Québec, dont celui du 9 février au Cercle. La formation de Toronto, qui a déjà fait office de house band pour Jason Collett, s’est fait remarquer avec son premier album Say Us (2010, Arts & Crafts), qui révèle un sérieux penchant pour le alt-rock à la Wilco (en moins contemporain) et une certaine passion pour le rock des années 70. Dernière cuvée pour le quatuor composé de Rob Drake, Carlin Nicholson, Mike O’Brien et Neil Quin, un nouveau simple intitulé Are You Gonna Waste My Time?, qui annonce la sortie prochaine du nouvel album Busting Visions, en mars. Zeus montera sur scène à 20h.

L’opéra et Lepage l’emportent

Le Festival d’opéra de Québec a vu sa programmation récompensée au 15e Gala des prix Opus, le week-end dernier à Montréal. On s’en doutait, c’est l’opéra de Stravinsky Le rossignol et autres fables, mis en scène par Robert Lepage et présenté au Grand Théâtre en août 2011, qui a remporté le prix du Concert de l’année – Québec. L’OSQ (avec le concert Hommage 4: Beethoven romantique) et Les Violons du Roy (Les plus célèbres cantates de Bach) étaient aussi en nomination dans la même catégorie. Le «cadeau d’adieu de Yoav Talmi» présenté par l’OSQ en mai dernier n’aura pu mettre la main sur le prix Concert de l’année – Musiques classique, romantique, postromantique, impressionniste, qui a été remis au Nouveau Quatuor Orford.

Talmi: le retour

En ce qui concerne l’ancien directeur artistique de l’OSQ Yoav Talmi, il sera l’invité des Violons du Roy le 17 février au Palais Montcalm. À la barre de l’orchestre de chambre, il dirigera la Sérénade pour cordes (op. 22) de Dvorak ainsi que deux Humoresques pour violon et cordes de Sibelius. La surprise du programme sera sans doute la transcription pour orchestre à cordes signée Talmi du Quatuor op. 59 n° 2, extrait du cycle «Razoumovski», de Beethoven. Le concert débutera à 20h à la salle Raoul-Jobin.