Cinémaniaque

Bollywood, P.Q.

Alors qu’elle prépare le troisième festival du film de l’Inde Made in India, lequel se déroulera en novembre au Cinéma du Parc, et un cours sur le cinéma indien qu’elle donnera à l’UQAM dès janvier 2013, la créatrice multidisciplinaire Caroline Tabah consacre également son temps à la campagne de financement de son premier long métrage documentaire TAAL – Le rythme de la vie.

Grâce à la générosité de l’acteur Mohan Agashe (Gandhi), Caroline Tabah a eu le privilège de parfaire ses connaissances en cinéma hindi lors d’un stage en Inde en production sur les plateaux de tournage. Lauréate d’une bourse de l’Institut indo-canadien Shastri, elle s’est rendue à Mumbai en 2011 afin de participer à un stage de perfectionnement en scénarisation et réalisation auprès du cinéaste Shyam Benegal (Zubeidaa).

Forte de ces expériences enrichissantes, la réalisatrice a entrepris la réalisation de TAAL. Ainsi, plusieurs images de ce documentaire portant principalement sur la relation entre Shawn Mativetsky, joueur de tabla professionnel québécois, et son gourou Pandit Sharda Sahai ont déjà été tournées. Toutefois, Caroline Tabah a besoin de votre soutien pour voir son projet se concrétiser.

Chaque contributeur aura droit à des cadeaux ou à des privilèges selon le montant offert. À 5$, vous obtiendrez une mention spéciale sur le site de la réalisatrice et à 2500$, le titre de producteur associé. Dépêchez-vous, il ne reste que quelques jours à cette campagne! Pour en connaître davantage sur la réalisatrice: carolinetabah.com. Pour participer à la campagne de financement: indiegogo.com/taal.

FNC: pour toutes les tailles!

Comment ne pas trépigner d’impatience à quelques semaines du 41e Festival du nouveau cinéma, qui se tiendra du 10 au 21 octobre? Réalisateur de Nuages sur la ville, Simon Galiero a l’honneur d’ouvrir le bal avec son nouveau long métrage, La mise à l’aveugle, où Micheline Bernard incarne une divorcée succombant à la passion du jeu. À la soirée de fermeture, Noémie Lvovsky présentera Camille redouble où elle interprète une femme de 40 ans qui revit ses 15 ans.

Parmi les 18 longs métrages en compétition pour la Louve d’or, un seul film québécois s’est classé dans la course, soit Catimini de Nathalie Saint-Pierre (Ma voisine danse le ska), récipiendaire du Valois d’or à Angoulême. S’y retrouvent aussi Blackbird de Jason Buxton, Meilleur premier film ex aequo avec Antiviral de Brandon Cronenberg au TIFF, et Boy Eating the Bird’s Food d’Ektoras Lygizos, pour lequel l’acteur Yiannis Papadopoulos a reçu une mention spéciale du jury à Karlovy Vary.

En présentation spéciale, les cinéphiles seront plus qu’heureux d’y découvrir À perdre la raison de Joachim Lafosse, Au-delà des collines de Cristian Mungiu, La chasse de Thomas Vinterberg, Dans la maison de François Ozon, Paradis: Amour d’Ulrich Seidl, Post Tenebras Lux de Carlos Reygadas et Vous n’avez encore rien vu d’Alain Resnais.

Enfin, la section Focus s’ouvrira avec le délire romantique de science-fiction Mars et Avril de Martin Villeneuve, tandis que Temps Ø présentera Antiviral, troublante et clinique réflexion sur la célébrité de Brandon Cronenberg. Encore une fois, une édition qui s’annonce à la hauteur de la réputation du FNC.

Coup de cœur: Du 30 septembre au 25 octobre, le Cinéma du Parc propose le cycle À propos de l’Holocauste où l’on pourra voir des films rarement ou jamais montrés. Ainsi sera présenté Shoah: The Unseen Interviews, qui regroupe des entrevues réalisées entre 1974 et 1982 (que des archivistes ont montées en 2011) pour le colossal documentaire de Claude Lanzmann, lequel sera projeté en deux parties. Parmi les autres découvertes, notez le documentaire de Frédéric Choffat et Vincent Lowy, Marcel Ophuls & J.-L. Godard, la rencontre St-Gervais, lequel sera précédé de Nuit et brouillard d’Alain Resnais.

Haut-le-cœur: La semaine dernière, Denis Lévesque a reçu tour à tour à son émission Danielle Lechasseur, victime présumée de Michel Dumont, ainsi que l’ex-conjointe et la sœur de ce dernier, Céline Boisvert et Linda Dumont. Toutes trois ont tracé un portrait très sombre de cet homme ayant passé trois ans en prison pour un viol qu’il n’a pas commis; même la victime, qui avait pourtant affirmé qu’il était innocent, est revenue sur sa parole. À son deuxième week-end en salle, L’affaire Dumont de Podz a vu sa fréquentation chuter de 54% au box-office. Bien que ce soit impossible à prouver, la productrice Nicole Robert et Patrick Roy d’Alliance Vivafilm sont persuadés que ce sont les propos de ces dames qui ont fait fuir les spectateurs. Si c’est le cas, je trouve fort regrettable que les cinéphiles se privent d’un film racontant avec autant de rigueur une page troublante de notre petite histoire du crime.