Ondes de choc

Ti-cul a le dos large

En Nouvelle-Écosse, les citoyens sont en beau joual vert. Ils ont découvert que leur gouvernement utilisait l’argent de leurs taxes pour déblayer et entretenir des routes privées.

Gros cul se fait construire une route privée qui mène à sa grosse maison, et qui paie la facture annuelle (qui s’élève à 90 000 dollars)?

Ti-cul.

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La ministre Jane Stewart est sur la sellette. Plus le temps passe, plus on en découvre de belles sur son ministère.

Il semblerait que le ministère des Ressources humaines distribuait d’importantes subventions à droite et à gauche, sans prendre le temps d’analyser les dossiers soumis et sans effectuer de suivi. C’est ainsi que des compagnies à numéro ont empoché de jolies sommes d’argent, pigées à même les deniers publics, pour ensuite disparaître dans la nature.

Coïncidence? Plusieurs corporations ayant bénéficié des subventions avaient contribué à la caisse électorale du PLC.

En anglais, on appelle ça: «Scratch my back, and I’ll scratch yours.»

Gros cul lèche les fesses du premier ministre. Et pour le remercier, le pm lui donne un beau gros cadeau payé par…?

Ti-cul.

Et attendez, vous n’avez rien vu.

Pour se sortir du pétrin, la ministre Stewart a engagé les services d’un spécialiste en relations publiques. Que voulez-vous, c’est comme ça qu’on agit aujourd’hui: au lieu de régler les problèmes, on engage des PR pour convaincre les électeurs que tout va bien, qu’il n’y a jamais eu de problèmes, et que tout ça est dans leur tête.

Et qui va payer ce fabricant d’images?

Ti-cul.

Non seulement Ti-cul se fait baiser par Gros cul; mais, en plus, c’est lui qui doit acheter la vaseline.

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Parlons environnement, maintenant.

À Yellowknife, sur la propriété d’une vieille mine d’or abandonnée, on a trouvé des centaines de barils d’arsenic pur. Comme si ce n’était pas suffisant, l’extraction de l’or a généré quelque deux cent cinquante mille tonnes de trioxyde d’arsenic, qui ont été entreposées sous terre, dans des voûtes.

Cet arsenic a commencé à se frayer un chemin dans le sol et risque d’atteindre le grand lac des Esclaves, où prend naissance le fleuve MacKenzie, qui se déverse dans l’océan Atlantique.

Deux cent cinquante mille tonnes d’arsenic…

Et combien ça en prend pour tuer un être humain? Une quantité ridicule. L’équivalent d’une aspirine, selon un spécialiste interviewé au Téléjournal.

Avant, cette mine appartenait à Royal Oak, une compagnie américaine. Quand Royal Oak a fait faillite, la mine a été achetée pour une bouchée de pain par une compagnie de Vancouver, Miramar.

Afin d’encourager Miramar à conclure la transaction, le gouvernement canadien lui a assuré qu’elle n’aurait pas à payer un sou pour la décontamination du sol.

Or, voilà-t-y pas que l’on vient de découvrir que ce terrain abrite le plus gros stock d’arsenic au monde… Le nettoyage de cette mine pourrait prendre cinquante ans, et coûter jusqu’à un milliard de dollars.

Et qui va payer la note, je vous le demande?

Ti-cul.

Gros cul pollue. Ti-cul ramasse.

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Enfin, les fusions.

Depuis deux, trois ans, les géants fusionnent à un rythme d’enfer. Les grosses compagnies québécoises, qui, hier encore, faisaient la fierté de nos élites d’affaires, étouffent sous la pression et se font avaler par des géants ontariens ou américains.

Comment ces petites compagnies québécoises sont-elles devenues grosses? Grâce aux subventions gouvernementales, pigées dans les poches de Ti-cul.

Qui va profiter de ces méga fusions? Monsieur et madame Gros cul, qui ont vu la valeur de leurs actions décupler en deux semaines.

Et qui risque de se retrouver sur la paille, une fois la fusion consommée? Notre bon vieux Ti-cul, qui va perdre son emploi suite aux restructurations.

Le chanceux! Il va pouvoir rester chez lui, et regarder les quatre nouveaux canaux de télé, qui diffusent de belles émissions produites à même ses taxes…