Cinéma

TOP 10 : CINÉMA

 

ERIC FOURLANTY

American Beauty, de Sam Mendes
Pour l’efficacité jouissive de cette drôle d’histoire pas drôle du tout, superbement interprétée.

Being John Malkovich, de Spike Jonze
Pour la folie plus organisée qu’il n’y paraît de ce stupéfiant premier film.

Boys Don’t Cry, de Kimberly Peirce
Pour l’incroyable performance d’Hilary Swank, en fille persuadée d’être un garçon.

Chat noir, chat blanc, d’Emir Kusturica
Pour la verve, l’esprit et la liberté de ton du grand Serbe.

La Classe de neige, de Claude Miller
Pour l’angoisse qui baigne ce cauchemar magnifiquement réalisé.

Eyes Wide Shut, de Stanley Kubrick
Pour la complexité d’un rêve en forme de film, qu’on redécouvrira tous les dix ans.

The Limey, de Steven Soderbergh
Pour l’inventivité de la forme et la classe de Terence Stamp

La Petite Vendeuse de Soleil, de Djibril Diop Mambéty
Pour l’Afrique qui se tient debout, et la force de la petite Lissa Baléra.

South Park, de Trey Parker
Pour la vulgarité, l’énergie et le couple de l’année: Saddam Hussein et le Diable.

Tout sur ma mère, de Pedro Almodovar
Pour l’élégance de la mise en scène et le refus du cynisme.

GEORGES PRIVET

Being John Malkovich, de Spike Jonze
Pour la folie, le plaisir et l’inventivité du premier film depuis dix ans qui ne ressemble véritablement à aucun autre.

Chat noir, chat blanc, d’Emir Kusturica
Kustu-léger, c’est parfois meilleur que Kustu-lourd, surtout quand c’est aussi drôle et maîtrisé.

Election, d’Alexander Payne
Ferris Bueller’s… treize ans plus tard, ou l’Amérique de Clinton vue à travers le prisme d’un high school. Culotté, inventif et mordant.

Eyes Wide Shut, de Stanley Kubrick
Ultime chef-d’oeuvre du dernier des grands. Un film visionnaire sur les limites de l’aveuglement, qui semble presque nous contempler d’outre-tombe.

The Hole, de Tsai Ming-liang
Un film qui fait des miracles avec trois fois rien et atteint parfois une beauté proche du muet.

Fight Club, de David Fincher
Un film casse-gueule, qui finit par se la casser, mais avec une audace formelle et narrative rarement vue à Hollywood. Film banzaï d’une fin de siècle destroy.

Les Idiots, de Lars von Trier
Dernier canular du roi des mariolles; jouissif jusqu’au dernier droit, lourd, cucul et mélo.

Private Conversations, de Liv Ullmann
De la scénarisation comme l’un des beaux-arts, par un Bergman revisitant une femme à cinq époques de sa vie. L’art d’être audacieux sans être tape-à-l’oeil.

Le Temps retrouvé, de Raoul Ruiz
Trop d’idées de mise en scène, de dialogues brillants et de trouvailles de toutes sortes, c’est rare. Ruiz pèche par excès; tant mieux pour nous.

Tout sur ma mère, de Pedro Almodovar
Almodovar revisite élégamment ses thèmes. Il vieillit, c’est évident, mais il vieillit bien.

JULIETTE RUER

Aprile, de Nanni Moretti
Voyage dans la tête de Moretti, la suite. Son bébé et la politique. Hilarant.

Being John Malkovich, de Spike Jonze
L’homme, la femme, et tous les chimpanzés qui se cachent dans le placard. Hallucinant.

Buena Vista Social Club, de Wim Wenders
Pour le rythme, Ry Cooder, les superpapys et la beauté fanée de La Havane. Émouvant.

Chat noir, chat blanc, d’Emir Kusturica
Un cochon qui bouffe une auto; Fellini dans les Balkans: démentiel.

Dr. Agaki, de Shohei Imamura
Un docteur en costume beurre frais qui veut sauver le monde à la veille d’Hiroshima. Ironique.

Election, d’Alexander Payne
Vue cynique sur la politique américaine, plus subtile qu’American Beauty. Efficace.

Eyes Wide Shut, de Stanley Kubrick
Grosse crise de couples, petits fantasmes: le souffle d’une mise en scène. Ensorcelant.

The General, de John Boorman
Acteurs fantastiques. Images impeccables. Histoire qui roule. Maîtrisé.

Le Temps retrouvé, de Raoul Ruiz
Pour la vision d’une époque, la tête de Proust et une fabuleuse mise en scène. Magistral.

Tout sur ma mère, de Pedro Almodovar
L’homme, la femme et tout ce qu’il y a entre les deux, l’humanité selon Almodovar. Bouleversant.