Fantasia 2000 : Grandeur nature
Cinéma

Fantasia 2000 : Grandeur nature

Reprenant le concept du classique de 1940, Fantasia 2000 jumèle un morceau classique à un court métrage d’animation, présentés, ici, par des stars coincées comme Quincy Jones, Bette Midler et Steve Martin.

Des papillons et des chauves-souris au bord de l’abstraction, un troupeau de baleines qui volent dans le ciel, un cerf ombrageux qui salue le retour du printemps, des flamants roses s’emmêlant les pattes dans le fil d’un yoyo, une petite New-Yorkaise qui court dans un Manhattan des années 50, un soldat de bois amoureux d’une danseuse de boîte à musique, Donald Duck dans le rôle de Noé, et une armée de balais qui menace l’apprenti sorcier Mickey Mouse: facile d’être cynique face à Fantasia 2000, facile de le cantonner au film pour enfants, facile d’invoquer l’imagerie disneyenne pour dénoncer son emprise sur un demi-siècle d’animation occidentale. Ce serait ignorer 75 minutes d’émerveillement.

Reprenant le concept du classique de 1940, Fantasia 2000 jumèle un morceau classique à un court métrage d’animation, présentés, ici, par des stars coincées (Quincy Jones, Bette Midler, Steve Martin), etc. Il ne reste de l’original que L’Apprenti-sorcier, de Paul Dukas, dans lequel Ivan le Terrible, d’Eisenstein est une fois de plus copié, et qui, restauré comme il l’est ici, supporte très bien la comparaison avec les nouveaux épisodes. Parmi ceux-ci, le premier sketch (La Symphonie no 5, de Beethoven) et celui de Donald Duck (Pomp and Circumstances, d’Elgar) sont pompeux à souhait et assomment plus qu’ils ne séduisent, mais tous les autres segments sont remarquables d’invention, chacun doté d’un style propre, du lyrisme de L’Oiseau de feu, de Stravinski, à la joie communicative de Rhapsody in Blue, de Gershwin.

Tant sur le plan visuel que musical, le format IMAX est remarquablement efficace, au point que les enfants de moins de sept ans risquent d’être effrayés par certaines scènes. Que cela n’empêche pas tous les autres de s’en mettre plein les yeux et les oreilles…

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