Frequency : Ondes courtes
Cinéma

Frequency : Ondes courtes

Le réalisateur de Frequency, Gregory Hoblit (Primal Fear), opte pour un ton hautement dramatique et sérieux, ce qui confère au film une touche de prétention bien  inutile.

Un phénomène météorologique exceptionnel (tempête solaire, aurore boréale – l’explication demeure nébuleuse) permet l’établissement d’un contact radio entre John Sullivan (James Caviezel, plutôt bon dans The Thin Red Line), un jeune policier new-yorkais, et son père, Frank (Dennis Quaid), à la veille de la mort de celui-ci, 30 ans plus tôt. Les appels à la prudence du fils sauvent la vie du père, mais ce changement de destinée entraîne une série de répercussions catastrophiques qui obligeront les deux Sullivan à unir leurs forces, et ce, à 30 ans d’intervalle, pour éviter qu’une nouvelle tragédie ne s’abatte sur leur famille…
Cette prémisse de base permet déjà de relever un parallèle flagrant avec la série de films Back to the future, surtout que le réalisateur ose reprendre l’idée des photographies d’où disparaissent certains personnages. Là où Michael J. Fox et compagnie étaient parvenus à allier la science-fiction à un humour salutaire, le réalisateur de Frequency, Gregory Hoblit (Primal Fear), opte plutôt pour un ton hautement dramatique et sérieux, ce qui confère au film une touche de prétention bien inutile. À cela s’ajoute le manque de subtilité évident qui caractérise à peu près toutes les facettes de la production. Sur le plan cinématographique, la caméra s’éternise afin de souligner, sans que ne plane l’ombre d’un doute, l’importance cruciale d’un objet ou d’un geste! Le scénario, quant à lui, regorge d’un symbolisme facile, exagéré et souvent sirupeux, qui atteint son point culminant dans un happy end des plus douteux.
Malgré tout, et dans la mesure où l’on accepte les nombreuses carences du genre, Frequency est un film relativement divertissant, dans la moyenne de la production hollywoodienne: on y découvre un peu plus qu’un simple combat entre le bien et le mal, à savoir une véritable réflexion sur la fragilité de l’existence et le poids des rapports père-fils.

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