Remember the Titans : Afromania
Cinéma

Remember the Titans : Afromania

La devise de Denzel Washington pourrait être: "Dieu, la famille, le travail, le football." Notez bien le sens aigu des priorités. Sûrement un héritage de son père qui fut pasteur. Une sagesse qui s’accompagne d’une grande quête de justice sociale chez la star hollywoodienne.

La devise de Denzel Washington pourrait être: "Dieu, la famille, le travail, le football." Notez bien le sens aigu des priorités. Sûrement un héritage de son père qui fut pasteur. Une sagesse qui s’accompagne d’une grande quête de justice sociale chez la star hollywoodienne. Sous l’uniforme du flic ou du soldat, on l’a souvent vu dans le rôle du représentant de la minorité visible. Mais là où l’acteur sent des ailes lui pousser, c’est lorsqu’il s’attaque à la cause des Noirs. Besogneux, il s’acharne donc dans la fiction (sa troisième priorité) à rétablir les torts que les Blancs ont affligés à sa communauté. Et dans cet exercice, il faut dire qu’il excelle et récolte les hommages (Malcom X, The Hurricane). On imagine alors le hurlement de joie qu’il a dû pousser lorsque les producteurs lui ont soumis le scénario de Remember the Titans. S’il avait été gaulois, il aurait sûrement crié: "Chic, chic, une histoire de racisme!"

Le temps de signer quelques formalités et de confirmer les millions discutés, et voilà Denzel reparti en croisade contre les préjugés dans cette mégaproduction réalisée par Boaz Yakin, qui fait ici figure de pion. Ce qu’il faut surtout retenir, c’est que la chose est produite par Jerry Bruckheimer, le prolifique (Top Gun, Armageddon, etc.; la liste est longue), et distribuée par Walt Disney, le didactique. Du Bruckheimer allégé… Et l’histoire dans tout ça? Elle est secondaire, pour ne pas dire interchangeable. Mais puisqu’il faut en parler, c’est l’histoire véridique de la formation en 1971 des Titans, la première équipe mixte de football américain. La première à avoir compté des Noirs et des Blancs dans ses rangs.
Une fusion épique menée par le coach Herman Boone (Denzel Washington, risible avec sa coiffure afro) qui, pour les besoins de la cause, a dû éclipser l’entraîneur blanc en poste (Will Patton). Et bien entendu, il a eu la tâche difficile, sinon on n’en aurait pas fait un film. Malgré l’hostilité, il a réussi à faire fleurir l’harmonie dans les coeurs les plus haineux. Soudain, Noirs et Blancs, comme foudroyés par la grâce divine, ont cheminé main dans la main vers la victoire, et le stade en a gloussé de bonheur. Sacré Denzel…

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