Excuse Me Darling, But Lucas Loved Me : À la madrilène
Cinéma

Excuse Me Darling, But Lucas Loved Me : À la madrilène

À Madrid, trois colocataires (Jordi Mollà , Pepon Nieto et Roberto Correcher) – un poteux bouddhiste, un baiseur speedé et un complexé romantique – accueillent un quatrième larron, Lucas (Alonso Caparròs), une belle pièce d’homme dont les trois amis tombent instantanément  amoureux.

À Madrid, trois colocataires (Jordi Mollà , Pepon Nieto et Roberto Correcher) – un poteux bouddhiste, un baiseur speedé et un complexé romantique – accueillent un quatrième larron, Lucas (Alonso Caparròs), une belle pièce d’homme dont les trois amis tombent instantanément amoureux. C’est le branle-bas de combat. Quand le trio trouve le bellâtre dans sa chambre, avec un set de couteaux de cuisine dans le torse, c’est la panique. Quand une policière débarque, flanquée de son adjointe néophyte, et prétend avoir été la maîtresse du mort, c’est le bordel. Chacun y va de sa confession, affirmant que le beau Lucas lui a voué un amour exclusif. Rajoutez la femme de ménage, qui soutient que le mort a violé sa fille, et rien ne va plus.

Présenté au dernier festival Image & Nation gaie et lesbienne, Excuse Me Darling, But Lucas Loved Me, de Felix Sabrosa et Dunia Avaso, fait dans l’excès ibérique. Écrite et réalisée à quatre mains (deux masculines et deux féminines), cette hilarante comédie, à mi-chemin entre Shallow Grave et Femmes au bord de la crise de nerfs, ne s’embarrasse pas de vraisemblances, et multiplie les clichés, énormes si possible. Mais ça marche. À l’instar du débit des acteurs (si vous avez de petites connaissances de l’espagnol, elles seront mises à rude épreuve, heureusement qu’il y a des sous-titres anglais), le rythme est trépidant, les coups de théâtre se succèdent, et les répliques fusent.

Alors que bien des cinéastes cherchent en vain à imiter le ton Almodovar, Sabrosa et Avaso s’en approchent. Ils sont loin d’avoir la virtuosité et la maîtrise du réalisateur de Tout sur ma mère, mais Perdona, bonita, pero Lucas me quiera a mi (ça a quand même plus de gueule en espagnol!) affiche une santé et un aplomb confondants.

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