L'École de Lodz : Les bons élèves
Cinéma

L’École de Lodz : Les bons élèves

"Le cinéma, ça ne s’enseigne pas, mais ça s’apprend", a déjà déclaré un cinéaste dont le nom m’échappe… C’est ce que semblent avoir fait Wajda, Kieslowski, Polanski, Zanussi et Skolimovski, cinq des 1600 étudiants diplômés de l’école de Lodz (Pologne).

"Le cinéma, ça ne s’enseigne pas, mais ça s’apprend", a déjà déclaré un cinéaste dont le nom m’échappe… C’est ce que semblent avoir fait Wajda, Kieslowski, Polanski, Zanussi et Skolimovski, cinq des 1600 étudiants diplômés de l’école de Lodz (Pologne), qui fut certainement l’une des premières à offrir, en 1948, une formation pédagogique en métiers du cinéma.

Pour cinéphile qu’il soit, l’intérêt de voir les courts métrages scolaires de ces grands cinéastes n’en est pas moins distrayant et instructif. Qu’on pense aux trois petits films de Wajda qui, au début des années 50, témoignent déjà des préoccupations du réalisateur de L’Homme de marbre et des Demoiselles de Wilko: Le Mauvais Garçon et son humour bucolique; La Céramique d’Ilza et son intérêt pour le travail des petites gens; puis Quand tu dors et son apologie de la classe ouvrière. La critique politique viendra plus tard…
Dix ans après, Skolimovski pratique déjà l’humour noir dans L’Oil torve, sur un lanceur de couteaux qui louche; tandis que Zanussi se fait sa petite Nouvelle Vague avec Attrapez le voleur, ou la course d’un voleur à la tire. En 1966, ce dernier réalise un remarquable film de 30 minutes: La Mort d’un provincial, sur le séjour d’un étudiant dans un monastère auquel on accède par un traversier. Sobriété du récit, précision du cadrage, questionnements humaniste et spirituel: ce film sans dialogues en vaut de nombreux plus bavards.
Sept courts métrages de Polanski, trois de Kieslowski, et de nombreux films plus récents sont également au programme. Une bonne façon de voir le chemin parcouru en un demi-siècle.

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