102 Dalmatians : Temps de chien
Cinéma

102 Dalmatians : Temps de chien

Si vous avez des enfants, ils ont probablement déjà fait du chantage afin d’aller voir Les 102 Dalmatiens. Si vous n’en avez pas, il y a trois raisons d’aller voir la suite des aventures des pitous tachetés: Cruella, Cruella et Cruella.

Si vous avez des enfants, ils ont probablement déjà fait du chantage afin d’aller voir Les 102 Dalmatiens. Si vous n’en avez pas, il y a trois raisons d’aller voir la suite des aventures des pitous tachetés: Cruella, Cruella et Cruella. Reprenant le rôle qu’elle avait créé dans le film précédent, Glenn Close joue la duplicité, l’envie, la jalousie, la colère et la noirceur avec une jubilation qu’on ne lui avait pas vue depuis Madame de Merteuil…

Étrange, tout de même, que cette comédienne hors pair ait connu son dernier grand rôle dramatique au cinéma, il y a plus de dix ans, dans Dangerous Liaisons. Depuis, elle a tourné dans une quinzaine de longs métrages, mais c’est à la télé (Serving in Silence) et au théâtre (Sunset Boulevard) qu’elle a trouvé des rôles à sa mesure. Dans un registre unique, la caricature extrême, le personnage de Cruella De Vil lui va comme un gant: elle est magnifiquement démoniaque dans la peau de cette femme obsédée par le besoin d’avoir un manteau en peau de dalmatiens, et qui, au début du film, sort de prison assagie, après avoir suivi un traitement médical lui ayant enlevé toute agressivité anti-canine. Elle va même jusqu’à acheter un chenil pour chiens abandonnés. Rassurez-vous, la bonté n’aura qu’un temps, et Cruella, secondée d’un couturier français à peine moins cinglé qu’elle (Gérard Depardieu), va retrouver son naturel, et repartir à la chasse aux pitous.

Même si Glenn Close a de l’abattage à revendre, que le personnage du perroquet se prenant pour un chien est tout à fait délicieux, et que les chiots, en partie numérisés, feraient fondre n’importe qui, c’est peu de dire que les costumes sont la vraie vedette du film de Kevin Lima, réalisateur du dessin animé Tarzan. Avec une inventivité, une démesure, et des moyens à faire pâlir Mado Lamotte, Jean-Paul Gaultier et Michel Robidas réunis, Anthony Powell a créé une garde-robe qui vole le show. Fantasmes de designer mégalomane, les robes de Cruella sont des personnages à part entière, à côté desquels ceux des deux tourtereaux incarnant toute la gentillesse du monde (Ioan Gruffudd et Alice Evans) semblent bien pâles.

Version survitaminée d’une recette éprouvée, Les 102 Dalmatiens remplit honnêtement sa fonction de film de Noël pour toute la famille.

Voir calendrier
Cinéma exclusivités