Le décalogueMourir pour soi

Le décalogue

La maison de distribution Bandes à part présente Le Décalogue, de Krzysztof Kieslowski et – bonne idée – au cinéma Le Dauphin. Rappelons qu’il s’agit d’un des chefs-d’oeuvre du cinéma, 10 films tournés entre 1987 et 1988, une adaptation libre des 10 commandements par le génial cinéaste polonais de La Double Vie de Véronique et Trois Couleurs: bleu, blanc, rouge. Rappelons aussi que la dimension dramatique de l’oeuvre prend toute sa grandeur sur grand écran; mentionnons enfin que Le Dauphin tient à ses spectateurs. Question de survie… Du 23 février au 29 mars, au cinéma Le Dauphin.

Mourir pour soi
L’euthanasie, le suicide assisté: le sujet est épineux, et le doigté est la moindre des choses. Le film Mourir pour soi, de Lina B. Moreco, n’en manque pas, évidemment. On parle d’un geste à la fois acte criminel qui enfreint les règles des hommes; et acte de liberté absolue, qui dérange les conceptions morales et religieuses. On ne peut qu’être touché par la grandeur et le désarroi de ceux qui ne veulent plus être des objets entre les mains de la médecine. On comprend qu’il n’y ait plus de solutions alternatives pour ceux et celles qui n’en peuvent plus de se battre après huit cancers et des maladies dégénérescentes incurables… on comprend tout, l’envie d’en finir mais aussi les béquilles pour avoir le courage de s’accrocher à cette idée. Mourir pour soi est un long métrage documentaire militant, fait avec compassion. Or, malgré cette délicatesse, rien ne démarque ce film d’un documentaire télé lambda, où se succèdent sans rythme des entrevues plein cadre. On retiendra cependant les paroles d’un généraliste français qui prône la désobéissance sociale comme moteur pour faire avancer les lois ainsi qu’une formule toute simple, dite sur un ton posé: si on est capable de prendre sa vie en charge, pourquoi pas sa mort? À l’affiche à l’ONF du 27 février au 4 mars; et en projection publique dans le cadre des Rendez-vous le 24 février, à la Cinémathèque québécoise.