Love Come Down : Sans souffle
Cinéma

Love Come Down : Sans souffle

Love Come Down du Canadien Clement Virgo (Rude), entre sans peine dans cette catégorie de films que l’on pourrait taxer de "fables de croissance personnelle". En gros, une histoire d’amour (amour filial, amour romantique, amour-propre) et de  repentir.

Love Come Down

du Canadien Clement Virgo (Rude), entre sans peine dans cette catégorie de films que l’on pourrait taxer de "fables de croissance personnelle". En gros, une histoire d’amour (amour filial, amour romantique, amour-propre) et de repentir. Neville, un jeune Noir pacifique et rêveur (Larenz Tate, Menace II Society), chérit son frère de sang Matthew, un Blanc (Martin Cummins). Ils s’inquiètent l’un pour l’autre et couvent un terrible drame familial. À cette trame se greffe une romance. Neville se pâme devant Niko (Deborah Cox, la star de R&B), une chanteuse noire tourmentée, elle-même adoptée par des Blancs.

Malgré les tendresses témoignées, le bonheur est toujours fugitif. Neville s’acharne sur sa seringue. Matthew ne s’exprime qu’à travers ses biceps (il est boxeur). À chacun son échappatoire… Mais, mine de rien, une heure et demie leur suffira pour exorciser leur lourd passé (à grands coups de souvenirs démonstratifs) et rétablir ainsi les torts du destin.

Il émane tout de même de cette histoire une émouvante fraternité raciale, qui n’est pas sans faire penser à Shadows de Cassavetes. Mais, le parallèle s’arrête ici. Malgré d’indéniables qualités visuelles, Love Come Down est handicapé par une narration lourde et scolaire où des personnages trop calculés et pas toujours crédibles ne s’animent que pour accomplir une action significative, le but ultime étant de grandir intérieurement. Pas de place pour l’errance ou l’égarement. C’est le syndrome du film théorique: une histoire forte sur papier mais boiteuse sur grand écran. Une mutation qui survient parfois lorsque le cinéaste manque d’expérience?

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