Someone Like You : Vache enragée
Cinéma

Someone Like You : Vache enragée

Quand la productrice Lynda Obst a lu Animal Husbandry de Laura Zigman, paraît-il qu’elle a tout de suite voulu adapter ce roman au grand écran. Voilà, la chose est maintenant faite avec la sortie de Someone Like You, une comédie romantique qui a le mérite de dérider sans qu’on ait à se casser la tête.

Quand la productrice Lynda Obst a lu Animal Husbandry de Laura Zigman, paraît-il qu’elle a tout de suite voulu adapter ce roman au grand écran. Voilà, la chose est maintenant faite avec la sortie de Someone Like You, une comédie romantique réalisée par Tony Goldwyn (A Walk on the Moon), qui a le mérite de divertir sans qu’on ait à se casser la tête. Pensez à un Sex and the City (surtout la narration au "je"), mais où l’héroïne s’intéresserait à l’amour plutôt qu’au sexe.

Jane Goodale (Ashley Judd) est une jeune professionnelle bossant dans une station de télévision. S’étant fait larguer par Ray Brown (Greg Kinnear), le producteur de l’émission pour laquelle elle travaille, elle élabore alors une théorie bien particulière pour expliquer la tendance des hommes à ne pas s’engager dans une relation amoureuse: la théorie de la nouvelle vache. En gros, elle compare les hommes aux taureaux, qui se désintéressent d’une vache après avoir copulé une fois avec elle, toujours à la recherche d’une nouvelle. Évidemment, elle utilise son histoire avec Rob pour illustrer ses dires. Parallèlement à cela, elle emménage avec un collègue de travail, le bel Eddie (Hugh Jackman, le Wolverine de X-Men), lui-même échaudé par une relation qui s’est mal terminée. Et, la cerise sur le gâteau: sa meilleure amie, aussi rédactrice en chef d’un magazine (Marisa Tomei), lui demande d’écrire un texte expliquant sa théorie, ce qui la rendra célèbre.

Si la première moitié de Someone Like You est absolument jouissive, avec des dialogues qui font mouche à tout coup et une façon ludique de raconter cette histoire, divisée comme s’il s’agissait des chapitres d’un livre, ça se gâte par la suite. Pourquoi le récit est-il tombé dans la guimauve et le pleurnichage? Pourquoi à la fin avoir noué les ficelles d’une façon si évidente? Sans vouloir révéler le punch, la morale de cette histoire semble tout droit sortie d’un film de Doris Day: ne cherchez pas trop loin pour trouver le grand amour. Sous des airs modernes, on sent une couche de vieux principes amoureux, et c’est là qu’on décroche. Malgré tout, il y a les performances allumées d’Ashley Judd et de Hugh Jackman, et les beaux yeux de Greg Kinnear, qui devraient faire fondre le public féminin. Dommage que Marisa Tomei (comment se fait-il que cette actrice ait pu gagner un Oscar?) et l’interprétation cliché d’Ellen Barkin, dans le rôle d’une animatrice de talk-show, ne soient pas à la hauteur. Au bout du compte, Someone Like You est un petit film sympathique, mais qui nous laisse un peu sur notre appétit. À voir pour rêvasser quand le temps sera gris…

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