Josie and the Pussycats : Bêtes de scène
Cinéma

Josie and the Pussycats : Bêtes de scène

Les découvertes agréables surviennent souvent quand on les attend pas. Le meilleur exemple est cette transposition de Josie and the Pussycats, une bande dessinée, créée dans les années 70, qu’on retrouvait dans Archie.

Les découvertes agréables surviennent souvent quand on ne les attend pas. Le meilleur exemple est cette transposition de Josie and the Pussycats, une bande dessinée, créée dans les années 70, qu’on retrouvait dans Archie. Même si l’on pourrait croire qu’il s’agit d’un autre film pour adolescents attardés, ce n’est pas du tout le cas. Malgré sa facture vidéoclip agaçante, Josie and the Pussycats se démarque par son message, du nouveau pour un film américain: restez vous-même, ne laissez pas l’industrie vous imposer ses choix.

Pourtant, le scénario est simple et prévisible: dans un petit bled, trois amies (Rachel Leigh Cook, Tara Reid et Rosario Dawson) forment un groupe en espérant devenir de grandes vedettes du rock. Un jour, le destin leur fera rencontrer un gérant véreux (Alan Cumming), et elles connaîtront alors les affres du succès: gloire, adulation, richesse, envie, blablabla… L’histoire, on s’en fout; A Star Is Born, Spinal Tap ou Wayne’s World partaient de la même prémisse. Le plus intéressant dans Josie and the Pussycats, c’est tout ce qui l’entoure. L’air de rien, on a caché derrière ce conte de fées moderne une charge plutôt salée contre l’industrie de la musique et les multinationales qui veulent mettre les jeunes à leur main. À grands coups de répliques assassines, on passe à la moulinette les travers de cette grosse machine: les boys bands, le contenu anémique, les patrons ne connaissant rien à la musique mais qui décident de tout, les palmarès, les groupies "brainwashés", le marketing excessif et futile… À la guerre comme à la guerre, tant qu’à rire du placement publicitaire, on a mis le paquet: dans chaque scène, les marques se bousculent d’une façon atroce. Par exemple, Tara Reid prend une douche dans une salle de bain aux couleurs de McDonald’s et elle se lave même avec une éponge en forme de cornet de frites. La chambre de Josie est tapissée de la marque Revlon, les filles signent leur contrat chez Starbucks, etc.

Attention, ce n’est pas un grand film, mais il est difficile de ne pas sourire devant cette pétarade de gags et de pointes acides. En plus de la fraîcheur des trois Pussycats, on retiendra les interprétations délirantes d’Alan Cumming et surtout de Parkey Posey, en patronne à la fois machiavélique et enfantine. Et même s’il se termine en queue de poisson, Josie and the Pussycats, c’est tout de même du bonbon.

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