Les Couleurs du sangVues d’Afrique

Les Couleurs du sang

Les couleurs sont celles de la lignée, de la descendance, de la transmission: avec Les Couleurs du sang, présenté lors du dernier FIFA, le réalisateur Philippe Baylaucq trace un portrait de son grand-père, le peintre André Biéler. À la première personne, Baylaucq entame un dialogue artistique et affectif avec le passé, en racontant la vie de cet homme; une élégante façon de puiser aux racines de son propre désir de création. Avec délicatesse, se dresse le portrait d’un homme chaleureux, brisé par l’horreur de la Première Guerre mondiale; d’un grand-père de conte de fées, et surtout d’un artiste toujours en évolution: tableaux, fresques, sculptures, impressions en relief, ce dernier a croqué la vie quotidienne, celle de l’île d’Orléans ou encore du Mexique. Il fut également professeur, et, un des piliers fondateurs du Conseil des Arts du Canada. Et Baylaucq regarde cette destinée avec fierté, attendrissement et admiration. Une bien belle image reste en tête: celle de ses mains noueuses de peintre, tordues comme des sarments de vigne, acharnées sur le pinceau, symboles frappants d’un siècle un peu trop mouvementé. Projeté en avant-programme: le superbe Mystère B, autre documentaire de Baylaucq, sur le peintre Marcel Baril (1997). À Ex-Centris, du 13 au 19 avril.

Vues d’Afrique
On se prépare: du 20 au 28 avril seront présentées les 17e Journées du cinéma africain et créole, un rendez-vous singulièrement pertinent en ce mois où le mot "mondialisation" est sur toutes les lèvres. Cette année, on pourra voir 68 films de l’Afrique noire, du Maghreb, d’Égypte, des pays créoles, d’Europe et du Canada. Prévente de billets, et grille-horaire disponible, à l’ONF. Pour plus de renseignements: (514) 284-2602 ou www.vuesdafrique.org