14 : Cinéma italienCourts Toujours
Cinéma

14 : Cinéma italienCourts Toujours

Cinéma italien

Les films de l’Italien Valerio Zurlini sont rares (8 films en 22 ans). Assez d’oeuvres cependant pour reconnaître un ton minutieusement réaliste qui se plaît à fouiller les sentiments. Avec La Grande Illusion comme idéal cinématographique, le cinéaste ne jure que par Renoir. Pour faire sa marque, Zurlini débute en 1948 avec de courts documentaires auxquels, rétrospectivement, il n’accorde qu’une valeur utilitaire (attirer l’attention des producteurs). Pourtant, ces capsules du quotidien sont des petites perles tant elles sont audacieuses par leur mise en scène stylisée et par leur parti pris fictionnel. Cherchant à capter l’entraînement des boxeurs en devenir (I Pugilatori), voilà Zurlini qui, sur un jazz enflammé, s’attarde sur l’égarement de ce sportif absorbé à admirer les coutures de ses gants. En 1954, il signe son premier long métrage, un film de commande (Le ragazze di Sanfrediano). Marqué par son expérience militaire, Zurlini se range du côté des antifascistes. Hormis un intérêt manifeste pour la responsabilité qu’implique une allégeance (Estate violenta, Seduto alla sua destra et le très prometteur Il deserto dei Tartari), Zurlini affectionne les personnages tourmentés. Dans La prima notte di quite (1972), on retrouve un Alain Delon majestueux, tant sa quête semble inconsolable. Dans le rôle d’un professeur aux antipodes de l’autorité, il s’éprend d’une sombre étudiante qui lui procurera le mirage d’un possible bonheur. Tout aussi torturé sera Marcello Mastroianni dans Cronaca familiare (1962), en frère amer mais vaillant. Hommage à un grand réalisateur italien, du 1er au 17 juin, à la Cinémathèque québécoise.

Courts Toujours
Comme dernier programme de la saison 2001, retour à l’expérimental pour les courts métrages de Main Film. On présente les portraits de Face à la caméra (1984), de Michel Lamothe; la maison en flammes de La Casa del Nonno (1998), de Lisa Sfriso; la paix relative de Jérusalem dans Jaffa-Gate (1982), de Richard Raxlen; la démystification des stéréotypes dans Where Lies the Homo? (1998), de Jean-François Monette; et Beluga Crash: un kinodrame (1997), l’entreprise du divertissement vue par Dominic Gagnon. Les 1er et 2 juin, à Main Film, 4067, boulevard Saint-Laurent, 19 h.