Tomb Raider : Fin de partie
Cinéma

Tomb Raider : Fin de partie

Les millions d’adeptes du jeu Tomb Raider attendaient ce moment avec impatience. Depuis des années, on spéculait sur la teneur de cette adaptation au grand écran des aventures de Lara Croft, personnifiée par la pneumatique Angelina Jolie.

Les millions d’adeptes du jeu Tomb Raider attendaient ce moment avec impatience. Depuis des années, on spéculait sur la teneur de cette adaptation au grand écran des aventures de Lara Croft, personnifiée par la pneumatique Angelina Jolie. En voyant la chose, les attentes en ont pris pour leur rhume: on ne s’attardera pas à décrire ce ratage éhonté, ce navet de 100 millions de dollars, réalisé par Simon West (auteur de Con Air et de The General’s Daughter, deux films parmi les plus stupides et misogynes). Ce qui s’annonçait comme un Indiana Jones au féminin n’est qu’une coquille vide, aucunement divertissante. En fait, le seul intérêt de ce joujou dispendieux, ce sont les magnifiques images de carte postale, dans le genre National Geographic, tournées au Cambodge et en Sibérie. Pour le reste, l’histoire est cousue de fil blanc: Lara doit poursuivre le travail de son père décédé, Lord Croft (joué par le vrai paternel de Jolie, Jon Voight), et retrouver les deux parties d’un triangle maléfique qui arrête le temps. Elle doit le détruire afin d’éviter qu’il tombe entre les mains d’une organisation secrète pas très recommandable.

Comment voulez-vous embarquer dans un film dont l’héroïne est déjà dans la douche après deux scènes; et où les créatures créées par ordinateur sont tellement mal foutues qu’on a l’impression qu’elles datent de plus de 10 ans? À côté de ça, The Abyss fait figure de chef-d’oeuvre. Même les méchants ne feraient pas de mal à une mouche. Ce n’est pas parce que le vilain Manfred Powell (Iain Glen) serre les dents, fronce les sourcils et fume des cigarillos qu’il nous fera frémir. Un petit cours de Méchant 101 avec Kevin Spacey, peut-être?

Affublée d’un accent britannique ridicule, Angelina Jolie n’arrive pas à la cheville d’une Sigourney Weaver dans Alien, se contentant de faire des moues au lieu de jouer. Elle n’arrive tout simplement pas à asseoir l’autorité du personnage d’héroïne invincible. Le peu de dialogues est d’ailleurs à pleurer de banalité: à un livreur UPS (bonjour, le placement de produit) qui la réveille un matin, elle lance tout de go: "Je ne sais pas ce que j’ai, mais je déteste tout le monde aujourd’hui." Oh! Angelina se prend pour une mégère! Madame s’est levée du mauvais pied! Au bout du compte, ce film débile s’avère aussi palpitant que de regarder quelqu’un s’activer avec ses manettes de Playstation. Amateurs du jeu, retournez à vos consoles; pour les autres, restez à la maison et louez Raiders of the Lost Ark.

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