The Score : Vol qualifié
Cinéma

The Score : Vol qualifié

Avant de prendre sa retraite, et de s’occuper à temps plein de son club de jazz, rue Saint-Paul, un cambrioleur de haut vol (Robert de Niro) accepte de faire un dernier grand coup: subtiliser un sceptre du Moyen-Âge, précieusement gardé au poste des douanes de Montréal, avec l’aide d’un vieux complice (Marlon Brando) et d’un jeune prodige (Edward Norton).

Avant de prendre sa retraite, et de s’occuper à temps plein de son club de jazz, rue Saint-Paul, un cambrioleur de haut vol (Robert de Niro) accepte de faire un dernier grand coup: subtiliser un sceptre du Moyen-Âge, précieusement gardé au poste des douanes de Montréal, avec l’aide d’un vieux complice (Marlon Brando) et d’un jeune prodige (Edward Norton). Les scénaristes de The Score, Daniel E. Taylor et Kario Salem, ne gagneront certainement pas l’oscar du meilleur scénario, question originalité. Des suspenses des années 60 (Topkapi, La Bonne Année, The Thomas Crown Affair, etc.) jusqu’à Entrapment, et Mission impossible, série télévisée et films confondus, on a déjà vu 100 fois cette histoire de "vol d’un objet précieux par une petite équipe minée par les dissensions". De plus, pour ses débuts dans le "film dramatique", Frank Oz, cocréateur de Sesame Street et du Muppet Show, puis réalisateur de comédies plutôt réussies (Little Shop of Horrors, Dirty Rotten Scoundrels, In and Out), filme assez platement le déroulement des opérations. L’intérêt, minime, mais réel, de The Score est ailleurs.

On le trouve d’abord dans le jeu des comédiens, surtout celui d’Edward Norton, véritable Dustin Hoffman du XXIe siècle. Dans un double rôle, celui du petit génie de la cambriole, et celui d’un simple d’esprit faisant le ménage aux douanes, c’est lui qui crée la tension, et qui mène la barque. En effet, Angela Bassett, dans le rôle épisodique de la blonde du cambrioleur, joue les potiches décoratives; et les deux monstres sacrés sont sur le pilote automatique, bien que Brando s’amuse plus que de coutume, en ogre raffiné et las, lançant même quelques répliques en français. Et puis, voir De Niro, Brando, Martin Drainville et Claude Despins jouer ensemble, ça vaut le déplacement!

Autre intérêt, local, celui-ci: le fait que l’action du film se situe effectivement à Montréal, donnant une petite touche inhabituelle (et exotique, sous d’autres cieux) à ce suspense inégal, et permettant aux producteurs yankees de mettre en scène un couple formé d’un Blanc et d’une Noire, sans en faire, pour autant, le sujet du film. Et puis, c’est peut-être la seule fois que vous aurez l’occasion d’entendre un gros "Tabarnak!" dans un blockbuster hollywoodien…

Voir calendrier
Cinéma exclusivités