The Adventures of Tintin : Sapristi Milou!
Cinéma

The Adventures of Tintin : Sapristi Milou!

À 14 ans, Jamie Bell devenait une vedette grâce à sa prestation dans Billy Elliot. À 25 ans, dans The Adventures of Tintin, de Steven Spielberg, il devient l’intrépide jeune reporter à la houppe, personnage qui pourrait bien lui coller à la peau.

Comme la majorité des êtres humains ayant atteint la célébrité à un jeune âge, Jamie Bell (Billy Elliot de Stephen Daldry, King Kong de Peter Jackson) n’a pas vécu une enfance comme les autres. En raison de l’isolement que lui imposait son statut d’enfant star, l’acteur se souvient d’avoir nourri une profonde sympathie pour Tintin.

« Si certains s’identifient à lui en raison de ses actes héroïques ou de son goût prononcé pour la vérité et la justice, de mon côté, explique-t-il, c’est plutôt son indépendance d’esprit et de caractère qui m’a toujours accroché. À mon avis, c’est parce que Tintin ne craint pas la solitude qu’il peut ultimement comprendre, par la réflexion, les mystères qui l’entourent. »

Adepte de longue date des Aventures de Tintin, Jamie Bell est bien conscient de la place qu’occupe le célèbre journaliste dans l’imaginaire collectif et de la responsabilité qui lui incombe: « C’est un immense honneur d’avoir été choisi pour ce rôle et, de surcroît, par Steven Spielberg et Peter Jackson, deux des plus grands cinéastes de tous les temps. Mais c’est aussi une grande responsabilité, en ce sens qu’il y a des millions de lecteurs à travers le monde qui viendront voir le film et que je ne voudrais surtout pas décevoir. »

S’il avait déjà travaillé avec Jackson, c’était la première fois que Bell avait la chance de le faire aux côtés du légendaire Spielberg: « Ça a été une expérience formidable. Steven est un réalisateur de génie, mais on oublie souvent à quel point c’est aussi un être humain d’exception. Sur le plateau, il veillait sur nous comme un père de famille! Outre cet aspect, j’ai été extrêmement impressionné par sa capacité d’adaptation aux technologies qu’il avait choisi d’utiliser dans le film et avec lesquelles il n’avait pratiquement jamais travaillé auparavant. C’est le signe d’un grand virtuose. »

Parlant technologies, celles utilisées pour le tournage du film ne sont pas les moindres, et l’acteur aime à rappeler à quel point son passé de danseur lui a été utile afin de surmonter cet obstacle: « J’ai été appelé à réaliser de nombreuses acrobaties qui étaient extrêmement rudes physiquement; et c’est certain que ma souplesse et mon agilité m’ont été très utiles pour cela. J’ai aussi tourné beaucoup de scènes avec Andy Serkis, qui incarne le capitaine Haddock, et sa présence à mes côtés a été plus que rassurante. Andy est passé maître en matière de performance capture et ses conseils m’ont été très utiles. »

« Au début, c’est plutôt fastidieux de travailler avec tous ces gadgets, mais à la longue, on réalise que c’est libérateur puisque ça nous oblige à nous concentrer sur l’essentiel, un peu comme on pourrait le faire au théâtre. »

Et donc, à se concentrer sur l’essentiel du travail d’un acteur: construire un personnage. « C’est d’ailleurs le plus gros défi que j’ai eu à relever pendant le tournage, soit de comprendre et de saisir la personnalité complexe de Tintin. Même si tout a été dit sur lui, Tintin demeure un personnage extrêmement mystérieux, dont on ne sait que fort peu de choses, au final. À mon sens, il est lui-même la plus grosse énigme qui traverse l’oeuvre d’Hergé. »

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