Rentrée culturelle : 10 films à surveiller
Rentrée culturelle 2014

Rentrée culturelle : 10 films à surveiller

Importante cuvée québécoise cet automne avec les nouveaux films de Dolan, Falardeau et Vallée, qui envahiront nos écrans aux côtés de quelques grands noms internationaux à surveiller.

1. La captive

Chaque film du Canadien Atom Egoyan a une portée évenementielle. Il n’en sera pas autrement de La captive, reçu de manière mitigée à Cannes par les journalistes, mais tout de même remarqué pour son esthétique léchée (comme d’habitude chez Egoyan). Le réalisateur acclamé s’intéresse ici à la disparition d’une petite fille et aux conséquences de la perte chez ses proches, dans une certaine torsion de l’espace-temps et dans un certain mystère.

2. Mommy

L’enfant prodige Xavier Dolan offre son plus récent triomphe cannois (Prix du jury) au public québécois dès le 19 septembre. Ses actrices fétiches Anne Dorval et Suzanne Clément y font la paire aux côtés du jeune Antoine-Olivier Pilon, dans un récit familial que l’on dit aussi tendre qu’explosif.

3. Le grand cahier

Le réalisateur hongrois János Szász adapte le célèbre roman d’Agota Kristof et risque de faire pleurer les foules en donnant une nouvelle incarnation au récit poignant des jumeaux Klaus et Lucas, se rendant insensibles aux malheurs du monde pour résister à une vie de misère et à une guerre impitoyable. Souvent adapté pour le théâtre (notamment au Québec dans un spectacle de Catherine Vidal ayant obtenu un succès considérable), le roman canonique n’avait encore jamais été adapté pour le grand écran.

4. Maps to the Stars

Coproduction entre le Canada, l’Allemagne, la France et les États-Unis, le nouveau David Cronenberg pose un regard au vitriol sur Hollywood et ses producteurs imposteurs ou ses stars immatures et capricieuses. Sur le mode satirique, le réalisateur canadien écorche Hollywood mais vise plus large, proposant la radiographie d’un mal qui ronge tout le monde occidental.

5. Birdman

En salles en octobre, la plus récente œuvre du brillant réalisateur mexicain Alejandro González Iñárritu met en vedette Emma Stone et Michael Keaton. Tragicomédie baignée d’une ambiance jazz, le film creuse les angoisses d’un acteur désireux de se départir du personnage de superhéros qu’il a joué toute sa carrière au cinéma et qui ne cesse de le hanter alors qu’il tente un nouveau départ dans une pièce de Broadway.

6. Whiplash

Acclamé au festival Sundance où il a récolté le prix du public, le nouveau film de Damien Chazelle explore la relation torturée d’un instructeur de jazz autoritaire et de son élève déterminé: une quête d’excellence qui ira jusqu’à la quasi-destruction.

7. Wild

Jean-Marc Vallée, autre enfant chéri de notre cinématographie, poursuit son aventure américaine avec l’actrice Reese Witherspoon dans un film au récit a priori peu original (assez similaire à Into the Wild, le film de Sean Penn d’après le roman de Jon Krakauer). Mais on espère le mieux de ce long métrage qui sera assurément un bijou visuel et qui sera attendu de pied ferme après le succès critique et public de Dallas Buyer’s Club.

8. Les combattants

Triomphe à la Quinzaine des réalisateurs de Cannes, Les combattants est le premier long métrage de Thomas Cailley et ne cesse d’alimenter les dithyrambes de la presse française. Entre comédie et drame intimiste, la surprise de l’année en France raconte l’histoire de deux marginaux cherchant leur chemin en ce bas monde, sur fond de trame sonore électro.

9. Big Eyes

Attendu dans les salles le jour de Noël, le nouveau film de Tim Burton marque un retour à la forme du biopic, 20 ans après Ed Wood. Le cinéaste connu pour son style fantaisiste retrace ici la vie du peintre Walter Keane et de son épouse Margaret, devenus célèbres pendant les années 1950 et 60 pour leurs portraits d’enfants aux grands yeux.

10. The Good Lie

Croyez-le ou non: Reese Whiterspoon est également la vedette du deuxième film réalisé cette année à Hollywood par un cinéaste québécois. Le premier long métrage américain de Philippe Falardeau recompose l’histoire vécue de quatre réfugiés soudanais qu’une jeune Américaine a pris sous son aile et qui s’acclimatent à leur terre d’accueil.

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À retenir aussi

Deux autres films québécois éveillent notre curiosité. Le premier long métrage de Patrick GazéCeci n’est pas un polar, met en vedette Roy Dupuis dans le rôle d’un chauffeur de taxi vieillissant, en pleine remise en question et remué par une relation houleuse avec son fils. On surveillera aussi le retour de Jean-François Pouliot, réalisateur de La grande séduction, dans un film canadien-anglais tourné en partie avec une équipe québécoise. Dr. Cabbie raconte aussi l’histoire d’un chauffeur de taxi (décidément!), mais celui-ci transforme sa voiture en clinique improvisée, renouant avec la vie de médecin qu’il menait dans son Inde natale.

À l’international, le menu est aussi alléchant et puise beaucoup dans la littérature et le théâtre. Le roman à succès Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire est adapté au cinéma par le Suédois Felix Herngren et promet un scénario rocambolesque. Après trois ans loin de la caméra, David Fincher signe l’adaptation d’un polar de Gillian FlynnLes apparences, qu’attendent impatiemment les amateurs de thriller. Le dramaturge américain Israel Horovitz adapte, pour sa première réalisation cinématographique, sa pièce My Old Lady, avec le réalisme et les dialogues serrés qu’on lui connaît.

Les sportifs se passionneront sans doute pour le biopic inspiré de la vie du boxeur champion du monde Victor Perez, intitulé tout simplement Victor Young Perez. Le nouveau film du brillant Christopher NolanInterstellar, flirte avec les vertiges de la science en suivant les aventures de voyageurs qui tombent dans un trou noir au cœur de l’espace-temps. Mêmes territoires dans The Theory of Everything, un film biographique sur le physicien Stephen Hawking. La France nous donnera aussi cet automne un grand film tentant de réinventer un grand classique: La belle et la bête, dans une réalisation de Christophe Gans, avec Léa Seydoux dans le rôle de la belle.