FCIAT : 6 films à ne pas rater au Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue selon son fondateur Jacques Matte
Cinéma

FCIAT : 6 films à ne pas rater au Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue selon son fondateur Jacques Matte

C’est un festival réputé pour sa convivialité et pour les figures internationales du cinéma qui y débarquent chaque automne. Rouyn se transforme en haut lieu du film, long ou court, de fiction ou d’animation, pendant tout le weekend à venir. Regard sur la 33e édition du Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue avec son directeur Jacques Matte.

33 ans, c’est l’âge du Christ. C’est l’âge où, normalement, on a quelques accomplissements à célébrer. Jacques Matte, qui tient le fort du festival international du cinéma en Abitibi-Témiscamingue depuis le tout début, avec ses comparses Louis Dallaire et Guy Parent, peut en faire une longue liste. «On est fiers d’être encore là!, s’exclame-t-il. Quand on regarde le tableau complet, y’a eu des périodes chancelantes mais on a survécu, avec les trois mêmes associés. Le festival attire des salles de 725 personnes le lundi après-midi, c’est quasi-anormal. Ça peut s’expliquer par la convivialité du festival, par le fait que les gens prennent des vacances pour venir nous voir en Abitibi. Ce qu’on fait ressemble à rien, il y a une magie, un sentiment de cohésion. Le modèle d’événement en région, axé sur le bénévolat et la convivialité, fonctionne à merveille et au Québec on est les premiers à y avoir cru. J’en suis très fier.»

On a demandé au sympathique cinéphile de défendre 6 œuvres de sa programmation 2014. Voici les films qu’il ne faut rater sous aucun prétexte, à son avis.

 

Ceci n’est pas un polar, de Patrick Gazé (film d’ouverture)

«C’est un bon film, entre autres à cause de la grande force de Roy Dupuis, qui est devenu une sorte de Marlon Brando québécois, en pleine puissance à 50 ans. Mais aussi parce que c’est un film d’un genre peu exploité au Québec, avec une finale lumineuse.»
 

 
 

Henri Henri, de Martin Talbot (film de fermeture)

«C’est aussi un film d’un genre qu’on n’avait jamais vu au Québec et un film très lumineux, même parfaitement hop-la-vie. Y’a un peu de Forcier là-dedans, un peu d’Amélie Poulain, un film coloré et beau.»
 

 
 

Tokyo Fiancée, de Stefan Liberski

«Un film belge d’après un roman d’Amélie Nothomb, ce qui est en soi gage d’une belle œuvre. J’aime ce film parce qu’il pose un regard singulier sur le Japon contemporain, et parce que c’est une histoire d’amour hors-norme. En somme, parce que c’est un beau dépaysement.»
 

 
 

Danse avec elles, de Beatriz Mediavilla

«J’ai un attachement particulier pour cette œuvre parce que c’est un film de la région. Beatriz Mediavilla est une nouvelle réalisatrice qui va aller loin. Ce film est un portrait d’une professeure de danse abitibienne qui est dépeinte comme un personnage extravagant, hors de l’ordinaire. Je crois beaucoup à cette cinéaste qui, pour moi, est dans la même cohorte qu’Eric Morin (Chasse au Godard d’Abitibi).»
 

 
 

Halfweg, de Geoffrey Enthoven

«C’est un film flamand que j’aime beaucoup. C’est une comédie d’un genre très particulier, un film étonnant, qui est dans la lignée d’un certain cinéma flamand avant-gardiste qui me passionne: les Flamands font en ce moment l’un des cinémas les plus riches au monde.»
 

 
 

Geronimo, de Tony Gatlif

«Tony Gatlif sera présent au festival, ce qui me réjouit hautement. C’est un cinéaste original et sans compromis, qui réussit dans ce film à transformer la violence des ghettos en une danse magnifique. J’aime son film pour sa musique, aussi. Et parce que c’est le gitan le plus inventif que je connais.»
 

 
 

Le Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue a lieu du 25 au 30 octobre à Rouyn-Noranda
Consultez la programmation complète en cliquant ici
À lire aussi: notre entrevue avec Patrick Gazé au sujet du film d’ouverture