Coup de cœur francophone
Un jour à Whitehorse (je pense que c'était le jour)
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Un jour à Whitehorse (je pense que c’était le jour)


beauty_yukon

« Whitehorse.
La nuit.
L’hiver.
Moins quarante-cinq degrés Celsius.
La limite entre le froid et la mort. »

Yukonstyle

Sarah Berthiaume

 

Je commence avec une citation, ça fait sérieux.  Les journalistes sérieux font ça. Les journalistes sérieux font ça et ne parle pas de leur fourche (voir mon premier texte). De toute évidence, je ne suis pas un journaliste sérieux.

 

Mais j’ai expérimenté Whitehorse et je peux vous dire qu’il ne fait vraiment pas si froid, pas présentement du moins, mais je ne doute pas que ça puisse arriver. J’aurais aimé ça qu’il fasse froid, ça aurait justifié ma citation… les journaliste sérieux font ça, justifier leurs citations.

 

La deuxième journée à Whitehorse a commencé pas mal tôt.  En fait, je ne sais pas trop il était quelle heure, parce que le soleil du nord est paresseux en capitaine.  Couche tôt, lève tard. Je pense que je suis jaloux. J’ai tout de même profité de la « journée » pour visiter et voici quelques constats :

 

-Je ne sais pas si c’est dans les habitudes de l’endroit, mais on s’est fait servir en français au restaurant et au bar où on est allé le premier soir. J’aime ça!  C’est peut-être un hasard, ou peut-être que les Yukonnais sont vraiment fans des Sœurs Boulay et des Hay Babies, et depuis que le spectacle a été annoncé, tout le monde s’est mis au français intensif. C’est ça ou un hasard. Les deux sont possibles. Mais selon mes statistiques personnelles, c’est plus facile de se faire servir en français à Whitehorse que dans le Mile End.

 

larger

 

-La devise du Yukon est «Plus grand que nature », mais on voit surtout affiché sa version anglophone « Larger than life ».  Étant une personne de mon âge, ça fait que j’associe automatiquement ces mots au refrain d’une chanson des Backstreet Boys, j’ai donc eu Larger than life des garçons de la ruelle, dans la tête pendant 2 jours. Et parce que je suis une bonne personne, je vous l’offre. Si elle va dans votre tête, peut-être qu’elle sortira de la mienne. (NDLR : Je ne me souvenais pas que le vidéo était aussi science-fictionno-poche.)


L’aéroport de Whitehorse est l’aéroport Erik-Nielsen; en l’honneur du politicien conservateur canadien, qui est aussi,  le frère de Leslie Nielsen alias Frank Drebin, hilarant personnage des films L’agent fait la farce.  J’ai presque demandé un autographe à l’aéroport.

 

Dans la section des bonnes nouvelles, mon ordinateur est de retour sur le droit chemin.

Dans la section des bonnes nouvelles qui vous intéressent, on a retrouvé Vivianne des Hay Babies. Une erreur de billet d’avion lui a fait rater sa correspondance à Montréal (elle partait de Moncton) et elle a dû attendre le vol suivant vers Vancouver, pour ensuite attraper le dernier vol de la journée vers Whitehorse. Ce qui fait qu’elle est arrivée très tard.  Du moins je pense qu’il était tard. En tous cas, il faisait noir… Mais bon, à Whitehorse, ça ne veut rien dire qu’il fasse noir…  mais en résumé, Vivianne est là, mais elle a connu un journée difficile :

 

carte

1. Elle a oublié ses souliers à l’hôtel, ce qui fait que sans l’empathie d’une de ses collègues, elle aurait dû faire le spectacle avec ses bottes d’hiver.

 

2. Elle n’avait pas de pic, elle a fait ses tests de son en jouant de la guitare avec la carte pour entrer dans sa chambre d’hôtel. Le même hôtel où son resté ses souliers.

 

prank

3.  Elle a été victime de la guerre de mauvais coups que se livrent les Boulay-Babies depuis déjà plusieurs mois. Cette fois, Vivianne s’est fait pirater son compte facebook et imposer un statut très très Carpe Diem.  La réplique des Babies est déjà en place, je ne peux malheureusement pas détailler plus, puisque la victime ne le sait pas encore! À suivre. (Je milite pour la création d’un hashtag (mot-clic!) #lesaventuresdevivianne)

 

C’était aussi la première soirée de spectacle de la tournée canadienne Coup de cœur francophone 2014, ultimement, la raison pour laquelle nous sommes ici! Sans être pleine, la salle du Centre des arts du Yukon était remplie. À vue: une demie cinqcentaine de personnes.

 

miroir

 

C’est les Hay Babies qui ouvraient le spectacle, et elles ont réussi à faire lever les gens de leurs sièges et danser!  Bon, j’utilise le pluriel, mais en fait, il y a un gars qui feelait pas mal la musique des Babies et qui s’est mis à danser. Une autre personne l’a rejoint. Donc deux; c’est pluriel. Ça a même un peu surpris les musiciennes qui ne sont pas habituées à voir les gens danser sur du folk! À la fin, les gens se sont levés d’une traite pour applaudir. 1-0 Babies pour les ovations.

 

soeurs_scene

 

Les danseurs (probablement exténués) ont quitté avant les Sœurs, donc pas de danse. Mais elles ont été bien surprises de trouver des Gaspésiens dans la salle : « Y’a des Gaspésiens partout!  On ferait un show en Alabama pis y’aurait des Gaspésiens!  On a peuplé le monde! » Les gens on rit, chanté, et se sont aussi levés d’une traite pour les ovationner. 1-1. Et pour ne pas faire de chicane, elles ont fini ça tout le monde ensemble sur scène.

 

show

 

Je ne sais pas si ils étaient vraiment contents de nous recevoir ou si ils sont smaths avec tout le monde, mais, l’accueil yukonnais a vraiment été formidable. Si jamais vous passez dans le bout de Whitehorse, on vous conseille vivement d’arrêter dire bonjour! On vous conseille aussi d’arrêter mettre de l’essence et d’acheter un peu de bouffe, parce que c’est un peu loin!

 

La suite est à Vancouver…

 

LES SOEURS BOULAY + LES HAY BABIES

Vendredi 21 novembre

20H00, NORMAN ROTHSTEIN THEATRE

VANCOUVER (BC)