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Jour 1 de débranchement

N.B. Pour ceux qui arriveraient ici par hasard, ce billet est publié dans le cadre d’une certaine expérience de débranchement des médias sociaux à laquelle je me livre présentement et pour les 30 jours à venir…

8 septembre 2011

Rien de spécial, si ce n’est que j’ai fait du ménage dans ma bibliothèque… Un joyeux foutoir de livres empilés! Je me suis rendu compte que j’en ai même quelques uns en double! Voilà pour la vie quotidienne.

Une petite précision, au passage, puisque vous me l’avez demandé. Oui, j’ai bel et bien un robot qui poste mes articles de blogue sur mes comptes Facebook et Twitter. C’est un vrai robot! En simple, c’est un petit programme qui visite mon blogue à toutes les 30 minutes et, s’il trouve un nouveau billet, se branche à ma place sur Facebook et Twitter pour poster le lien. Voilà!

Premier constat, il m’est beaucoup plus facile de réfléchir longuement sur un sujet. Par exemple, je souhaitais depuis deux jours répondre à Mario Beaulieu de la SSJB. Je n’ai pas besoin de Facebook ou Twtter pour ce faire. C’est un sujet que je connais assez bien et pour lequel je conserve des références depuis quelques années.

En temps normal, j’aurais fait quelques détours sur les médias sociaux pour voir ce qui se dit en temps réel à ce sujet. Inévitablement, j’aurais cliqué sur des liens, j’aurais répondu à un intervenant, j’aurais fait quelques blagues et je me serais ainsi détourné à plusieurs reprises de mon sujet de réflexion.

Les médias sociaux sont certainement quelque chose de très utile pour voir ce qui se dit par monsieur machin et madame untel en temps réel, mais ce sont des aspirateurs d’attention. Ils brisent le rythme de la réflexion.

J’avais constaté cela alors que je rédigeais mon mémoire de maîtrise. J’avais mes sources, mes recherches, mon plan, mais dès que je me pointais dans un bar ou un café avec d’autres étudiants pour discuter, j’étais bombardé de liens vers de nouveaux ouvrages. Mon mémoire portait sur Jean-Jacques Rousseau, un des philosophes les plus étudiés de la modernité. Tous ceux que je rencontrais m’indiquaient de nouvelles références, des textes «incontournables» des articles «à ne pas manquer». Au final, j’accumulais des tonnes de photocopies de chapitres de livres et d’articles de revues que je n’avais jamais le temps de lire et qui me détournaient de mon sujet initial. À un moment donné, il faut savoir se dire «c’est bon, j’en ai assez, je peux rendre compte de ce que j’ai appris» sans vouloir toujours en ajouter.

Les médias sociaux sont un peu comme ces cafés et ces bars où je sortais avec mes camarades de classe et mes amis à l’époque. Des lieux où il fait bon refaire le monde et argumenter jusqu’aux petites heures de la nuit sans trop se soucier de la pertinence (et du temps qui passe!), mais très peu propices à la réflexion.

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Pour mes lectures médiatiques du jour, j’en cites quelques unes dans mon dernier billet, notamment la lettre ouverte de Mario Beaulieu publiée hier dans le Devoir. Un bel exemple de malhonnêteté partisane.

Aussi, je vous recommande vivement le dernier billet de Véronique Robert publié sur voir.ca à propos de Richard Bain. J’aime beaucoup lire Véronique, droit au but, terre à terre, sans prétention.

https://voir.ca/veronique-robert/2012/09/08/fumigene-terrorisme-richard-bain-et-autres-sophismes/

Finalement, je vous propose de lire la chronique de Lise Payette publiée hier dans Le Devoir. Elle y commet à mon sens une erreur plutôt dommage en diagnostiquant «le ton haineux du côté du Non» et «le ton excédé du côté du Oui» qui auraient aidé à creuser un fossé entre les anglophones et les francophones… Comme si «le ton haineux» était exclusif au camp du Non… Difficile de ne pas sourire. Les anglos seraient haineux mais les francos seraient simplement tannés… De toute évidence, Lise Payette ne lit pas Vigile.net et autres repères virtuels de crinqués de la nation. Vous devez être abonnés pour lire ce texte.

http://www.ledevoir.com/politique/quebec/358680/quand-la-haine-gagne-du-terrain