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Hôtel Morphée: Rêve américain

Hôtel Morphée
Rêve américain

Audiogram, 2014

La deuxième offrande d’Hôtel Morphée démarre en force avec la pièce-titre, Rêve américain, qui frappe, boucle inlassable de la mort du rêve américain chéri. On croise ensuite sur Des milliers de gens et les suivantes les multiples variations dans la voix de Laurence Nerbonne – plus rauque, voilée, puissante –, des cordes chaotiques et les arrangements façonnés par le quatuor et le réalisateur Philippe BraultTucson apporte une touche envoûtante, mais le violon sur Monroe est morte semble peu inspiré. C’est là la beauté et le problème, dans cette nouvelle production: après un high bien prononcé (Dernier jour, Hôtel), où le violon s’entremêle agilement aux sonorités électroniques, on retombe dans un pop-rock plutôt oubliable (Psycholove, Les maisons explosent). S’agit-il d’un coup de génie que cet auto-tune sur Je reviendrai – rappelant le faux-semblant de certains artistes américains – ou d’un faux pas impensable? Malheureusement, l’album – qui rappelle Alex Nevsky et Chloé Lacasse – ne nous donne pas la clé de ce Rêve américain, plutôt léger quoique téméraire, à ses heures.

Un extrait