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Rachid Taha: Made in Medina

Rachid Taha
Made in Medina

Barclay/Universal, 2000

À la première écoute de Made in Medina, ceux qui s »attendraient à renouer avec les sonorités plus traditionnelles de Ya Rayah risquent de se retrouver le cul par terre. Dès les premières secondes de Barra Barra, Rachid Taha remet les pendules à l »heure du rock. Ça cogne, ça grince, puis, soudain, ça groove en lorgnant du côté de la techno. Vient ensuite Foqt Foqt, dont la slide guitar vitaminée jette un pont entre la casbah et le Deep South américain avec un détour par le Bronx. Tous les rapprochements sont permis dans cette quête de la transe, qui opère un incessant va-et-vient entre tradition et électronique, Orient et Occident (il se fend même d »un quasi-flamenco sur fond de beat box avec Medina). Et comme partenaires de cette grande aventure, quelques collaborateurs hétéroclites, dont les membres du groupe Galactic, la chorale féminine marocaine B »Net et le chanteur Femi Kuti, tous intégrés dans la réalisation impeccable du vieux complice Steve Hillage, qui fait de cette ouvre une véritable fusion plus qu »un collage disparate de genres.