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The Flaming Lips: Yoshimi Battles the Pink Robots

The Flaming Lips
Yoshimi Battles the Pink Robots

Warner, 2002

À la première écoute, on se dit que ce Yoshimi ne supportera jamais la comparaison avec le génial The Soft Bulletin, paru en 1999. Les Flaming Lips avaient alors atteint l’équilibre idéal: leurs penchants psychédéliques étaient enfin conjugués à une maîtrise parfaite du studio, et les allumés d’Oklahoma City avaient accouché d’un pur chef-d’ouvre. Yoshimi se permet d’aller plus loin en intégrant une instrumentation électronique qui vient étoffer le son et contribuer à la bizarrerie ambiante. Si la première partie, plus abrasive (en particulier sur la version criée de la pièce-titre, où la vraie Yoshimi, chanteuse des Boredoms, s’écorche les cordes vocales à qui mieux-mieux), ramène à l’avant-plan les obsessions habituelles d’extraterrestres, de robots et d’aventures loufoques du chanteur Wayne Coyne (plus mélodieux et moins nasillard que jamais), la seconde, plus douce, relève de la quête philosophique. Do You Realize?? et All We Have Is Now, d’une franchise émotive désarmante, permettent à Coyne de réfléchir sur l’amour et l’inéluctabilité de la mort sans avoir recours à des subterfuges surréalistico-comiques.