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Éric Duhaime est-il un nihiliste?

Ce matin, le journaliste/chroniqueur de La Presse Yves Boisvert expliquait que la liberté d’expression reculait au Québec après que le chroniqueur du Journal de Montréal Gilles Proulx ait été condamné à verser 45 000 $ à Lucie Martineau, présidente du Syndicat de la fonction publique du Québec (SFPQ) pour l’avoir traité de «Tartuffe» et d’«apparatchik».

Il faut donc faire attention à ce que l’on dit publiquement des personnes qui ont du pouvoir et qui sont capables de faire passer, aux yeux des tribunaux,  la critique acerbe pour de l’injure.

Le terme nihiliste est-il une insulte? Mon dictionnaire décrit le terme nihilisme comme la négation de tout absolu et par extension dans le langage courant par la négation de toute valeur. Je trouve que le terme va très bien à Éric Duhaime par exemple.

Ce matin, celui qui rêve d’une société sans État, dirigée par des acteurs-entrepreneurs-policiers-militaires de leur îlot de richesse a encore pondu un tweet qui nie toute valeur et propose même à l’humanité de foncer tête baisser dans l’Abîme ( qui est peut-être le propre trou noir de sa pensée réflexive?). Le voici

Nihilisme donc parce que Duhaime s’enfonce depuis des années dans son erreur scientifique en niant 1) le réchauffement climatique, 2) les faits scientifiquement avérés que celui-ci est largement causé par l’activité humaine. En psychologie, on appelle cela un piège abscons, piège qui conduit à l’escalade d’engagement.

Le piège abscons s’observe chaque fois qu’un individu reste sur une stratégie ou une ligne de conduite dans laquelle il a préalablement investi (en argent, en temps, en énergie) et ceci au détriment d’autres stratégies ou lignes de conduite plus avantageuses. L’escalade d’engagements se caractérise plus spécifiquement par une série de décisions de plus en plus coûteuses dans un même cours d’action infructueux.

Même si sa raison lui dit intimement qu’il faudrait écouter les 99% des études universitaires qui vont dans le sens des groupes écologiques, Éric préfère s’enfoncer, faisant des actions de plus en plus radicales et posant des gestes de moins en moins rationnels parce qu’il a déjà trop engagé de ressources au profit de sa propre erreur.  Triste chemin que celui du nihilisme.

 

 

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