BBT
Big

Si on perçoit la montée d’un son hip-hop québécois plus distinct sur les récents albums d’Accrophone, Boogat et L’Assemblée, le clan BBT colle davantage à l’esprit street et gangsta américain. La compétition est donc forte, mais dans ses meilleurs moments, le quatuor formé par Ruffneck, Buzzy Bwoy, Chub-E et Verb n’a rien à envier à ses voisins du sud. D’une qualité rythmique et mélodique remarquable, Pump It et Funkytown Crunk (chapeau au producteur Peezee) deviendront vite des classiques dans le lecteur des fans de 50 Cent. Le BBT présente tout de même quelques faiblesses. Sans toutefois manquer de basse, quelques rythmes produits par Ruffneck restent linéaires (Dirty Money, No Doubt). On peut aussi reprocher le peu d’originalité du groupe qui se doit de compenser par une efficacité constante. Reste que le BBT boucle l’année en beauté.