Sur ce premier disque en six ans, Beck retrouve la majorité des musiciens présents sur l’ultra mélancolique Sea Change (2002). Ainsi, Morning Phase suit la même courbe spleenétique. Beck a même rappelé son père, David Campbell, pour qu’il y signe de nouveaux arrangements de cordes. Tout aussi vaporeux, le disque s’avère toutefois moins ambitieux musicalement que Sea Change, moins varié. Rendu aux longues incantations de Wave, la septième pièce que Beck décrit comme le point central du disque, le Californien nous a déjà assommé avec ses pistes de voix traînantes auxquelles des effets de réverbération accentuent l’effet endormant. Entendons-nous, il y a du beau ici (Blackbird Chain en particulier), et Beck demeure un compositeur d’élite dont même un disque moyen surpasse 80% des albums reçus au bureau.
À écouter…
Blue Moon http://www.youtube.com/watch?v=WIWbgR4vYiw
