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Thus Owls: Turning Rocks

Thus Owls
Turning Rocks

Secret City Records, 2014

Tout d’abord, un doute quand la chanson introductive — As Long as We Try a Little — est entamée. L’interprète Erika Angell, accompagnée que d’un piano solennel, y va d’une prestation qui fera frémir les inconditionnels de Tori Amos, voire Kate Bush. Juste lorsqu’on pourrait se demander «D’accord. Bien joué, mais… c’est tout? Vraiment?», son partenaire et mari Simon et leurs sbires se joignent à elle pour une finale (presque) post-rock. À l’image du titre de l’œuvre, le «génie» de Turning Rocks se retrouve dans les surprises révélées par chaque pièce. Quelques instants après avoir établi une ambiance plutôt pop noire sur How, In My Bones, l’ensemble renverse la vapeur — admirablement — pour poursuivre dans un sillon infiniment plus lumineux, sans toutefois verser dans le racolage. Un peu plus loin, Ropes tient presque d’un cerbère en suscitant autant la douce folie de Johanna Newsom et la pop astucieuse de Feist que le gros fuzz bien gras des Besnard Lakes (faut dire que Jace Lasek a collaboré à la production). Bref, à découvrir lentement, sûrement et à plusieurs reprises afin de bien apprécier.

Un extrait