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Lana Del Rey: Ultraviolence

Lana Del Rey
Ultraviolence

Interscope, 2014

Trop vite portée aux nues pour être aussitôt sacrifiée, Lana Del Rey est retournée faire ses devoirs. Son deuxième album, produit par le Black Keys Dan Auerbach, est pas mal plus convaincant que le précédent Born To Die. La new yorkaise a eu le temps de peaufiner son style et de travailler son personnage, celui d’une chanteuse de torch songs étampée David Lynch, d’une belle tourmentée avec un penchant pour l’auto-destruction, oscillant entre le véritable spleen et une certaine ironie (Brooklyn Baby). Dans le genre pré-fabriqué, on a vu bien pire. L’ambiance sur Ultraviolence est maîtrisée du début à la fin, le climat reste sombre, la mélancolie ensorcelle. Si elle n’a ni tout à fait le charme d’une Eleni Mandell ou les démons d’une Hope Sandoval, Lana Del Rey possède tout de même un sacré potentiel de séduction. 

Un extrait

Brooklyn Baby http://www.youtube.com/watch?v=T5xcnjAG8pE