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Charest doit aussi condamner la violence

Je disais hier que la CLASSE devait se réunir d’urgence pour adopter une résolution qui condamne les actes de vandalisme survenus récemment. Cela dans le seul but d’accéder à la table de négociation pour sauver la session en cours et exercer un contrôle plus direct sur l’administration et le financement de nos universités. On ne peut rien espérer de mieux de ce gouvernement de toute façon.

Je crois qu’il est maintenant nécessaire que le gouvernement Charest condamne la violence policière, particulièrement celle qui a court depuis deux jours à l’Université du Québec en Outaouais. Un prof de l’université a été arrêté hier. Un collègue à moi, solidaire des étudiants en grève vient de se faire arrêter. C’est une injonction ordonnant la reprise des cours qui a mis le feu aux poudres là-bas. Et comme le gouvernement Charest a laissé se judiciariser le conflit, en refusant de le régler politiquement comme ce devait être le cas, Charest et sa ministre sont responsables de cette énorme dérive. Ils doivent condamner la violence et le refus du dialogue dont ils sont les premiers responsables. Y a-t-il quelque chose de plus pathétique que de refuser de dialoguer avec le milieu universitaire, temple de la discussion rationnelle?

Imaginez si la CLASSE condamne la «violence» survenue contre les bureaux des ministres… Le gouvernement Charest aura alors toute la pression sur lui: il n’y aura plus d’obstacles à la négociation et à une solution politique.