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6 décembre 1989: 14 filles assassinées

polyC’est assez rare que j’aime ce que j’entends au Salon bleu de l’Assemblée nationale. Hier, j’ai aimé. 33 femmes élues, de tous les partis, ont lu ce texte.

Extraits:

«Car la violence à l’égard des femmes et des enfants ne semble pas se résorber. Elle nous rejoint dans nos maisons, nos rues, nos lieux de travail. Ailleurs, elle sévit dans les camps de réfugiés, les bidonvilles, les champs de bataille, les maisons cossues, les ateliers sombres, les usines aux portes cadenassées

(…)

«Il faudra que les hommes s’y mettent aussi. Vous tous, collègues parlementaires, amis, amoureux, frères, fils, citoyens, amours de nos vies, compagnons de nos âges, parlez, respectez et aimez les femmes autour de vous et élevez vos enfants dans cet esprit

(…)

«Dans les prochains jours, au Québec comme ailleurs, nous serons des dizaines de milliers à commémorer la tuerie de Polytechnique. Nous vous invitons, où que vous soyez, à participer à cet exercice de mémoire, à remplacer, dans vos souvenirs, le nom du tueur par ceux des 14 jeunes femmes au sourire éclatant et au regard confiant pour ne jamais oublier

C’est un appel à la responsabilité sociale et au respect des victimes qui a été lancé hier à Québec. On devrait en conclure que la médiatisation des terroristes (donner leur nom et publier leur photo) peut pousser d’autres individus à commettre de tels actes. Le 6 décembre 1989, c’est un attentat terroriste contre les femmes, un acte anti-féministe qui a été commis.

Mais ce que nos élues nous rappelaient hier, c’est que la violence contre les femmes sévit chaque jour, partout, de toutes sortes de manières.