«Un comité d'experts remettra d'ici le week-end ses recommandations au ministre de la Santé, Yves Bolduc, pour déterminer combien de femmes atteintes d'un cancer du sein verront leurs tests de pathologie analysés de nouveau.» (…) «Ce comité doit déterminer le type d'analyses qui doit être repris, la clientèle ciblée, la période sur laquelle doit porter la révision des tests ainsi que les hôpitaux de référence qui pourraient être en mesure de mener ces nouvelles analyses.»
Voir:
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Un comité d'«experts», c'est bien et nécessaire dans les circonstances. Mais on lui donne aussi un pouvoir décisionnel passablement large.
Mais au-delà de ce comité, il reste aussi, comme le rappelait le docteur Yves Lamontagne ce matin, la relation privilégiée qui existe entre une patiente et son oncologue.
Même une fois que ce comité aura émis son avis, selon lui, c'est un «droit» pour toute patiente inquiète, après une discussion éclairée avec son médecin, de demander à ce que ses lames soient retestées. Dans des situations, j'imagine, où l'oncologue identifierait des lacunes possibles ou potentielles au niveau de son résultat initial.
Le comité d'experts du ministre sera sûrement utile à identifier certains paramètres menant à de nouveaux tests et cette «clientèle cible».
Mais l'oncologue est également au fait de toutes les circonstances de ses patientes.
Le feu est pris dans la maison. Les pompiers font leur travail en essayant de sauver tout le monde et en s’acharnant sur l’élément destructeur. Comme s’ils n’avaient pas déjà assez à faire, les pompiers tentent en même temps de discréditer celui qui a sonné l’alarme.
Je suis en colère contre tous ceux qui critiquent la façon de faire du docteur Gaétan Barrette. Le fait est que s’il n’avait pas sonné l’alarme de façon aussi retentissante les pompiers dormiraient encore au gaz et les plantes auraient atteint une bonne hauteur sur les ruines de la maison avant que les pompiers se décident à bouger.
Qui doit-on blâmer? Celui qui sonne l’alarme ou bien le gouvernement négligent, insouciant, incompétent et irresponsable qui squatte actuellement l’État québécois.
Il semblerait que ce n’est pas bien d’inquiéter les gens. Entre les inquiéter et les laisser mourir il me semble que la première option est de loin la meilleure, surtout avec un gouvernement qui ne bouge pas autrement.
Sur le blogue de Valérie Borde, je viens d’apprendre que les femmes traitées au HER2 représentent de 18 à 20% des femmes atteintes du cancer du sein. Cette information donne une tout autre perspective à la sortie du Dr Barrette et l’étude du Dr Gaboury.
Les dires du Dr Barrette laissaient sous-entendre que de 20 à 30% des femmes atteintes d’un cancer avaient reçu un mauvais traitement. Ce qui représente 20 à 30 femmes par groupe de 100, c’est beaucoup. Avec les informations de Mme Borde, le nombre de femmes touchées varierait entre 4 à 6 femmes par tranche de 100. C’est encore trop mais tout de même moins alarmiste que 20 à 30%.
Dimanche dernier sur mon blogue, j’expliquais qu’à mes yeux, le taux d’erreur annoncé dans les tests de détection du cancer du sein, 20 à 30%, ne faisait aucun sens. J’appuyais mes dires sur le taux de rémission du cancer du sein qui lui est de 87%. Comment avoir un taux de rémissions de 87% avec un taux d’erreur de 20 à 30%?
Espérons que le comité d’expert apportera une réponse claire et définitive.
http://g-m-l.blogspot.com/2009/05/cancer-du-sein-agir-avant-3.html
Guy-Michel Lanthier, ing.
Conférencier et consultant en leadership