Ce dimanche, Jack Layton retournera à Tout le monde en parle.
Il y retournera fort de son nouveau statut de chef de l'opposition officielle… et portant aussi quelques controverses post et pré-électorales tombées dans sa besace depuis le 2 mai dernier…
Dès 19 avril, dans mon billet http://www.voir.ca/blogs/jose_legault/archive/2011/04/19/l-171-effet-layton.aspx, j'avançais que son passage de 3 avril au même Tout le monde en parle, ainsi que le débat des chefs en français avaient sûrement influé sur sa montée au Québec…
Dans mes billets et chroniques de cette semaine, comme tous mes collègues, je suis évidemment revenue sur l'incontournable percée historique du NPD au Québec…
Or, parlant de l'influence d'une émission dont les cotes d'écoute sont aussi élevées que TLMEP, force est maintenant de se poser la question suivante:
Et si la grande séduction du Québec par Jack Layton avait en fait débuté, lentement, au même Tout le monde en parle… à la Saint-Valentin de 2010, alors que Jack Layton y donnait une entrevue mémorable?
http://www.youtube.com/watch?v=ySvzWQO0s_Y
Je ne parle évidemment pas ici de la «vague» orange du 2 mai dernier, mais de sa possible genèse… Entre bien d'autres facteurs depuis, bien entendu… et peut-être même un peu avant, dont, entre autres choses, l'élection surprise en 2007 de Thomas Mulcair.
..
Depuis l’échec de la coalition il n’y avait plus d’opposition fonctionnelle. Chaque parti y allait de son soutien en fonction de la satisfaction de l’une de ses demandes.
Cette stratégie de l’aumône permit au conservateurs de créer davantage de confusion, et d’y faire disparaître l’opposition en leur suggérant les règles à suivre; en résumé «pas de coalition, et ne pas faire comme faisons, surtout si vous ne pouvez pas le nier».
C’est surprenant qu’il reste des Libéraux. Ils avaient tout fait pour ne pas réussir: l’important ce n’était que d’y croire. (Le Bloc fut mieux servi, puisqu’il était déjà dans une stratégie de désengagement – Gilles demanda même à Jack d’avouer que lui aussi il perdait son temps!)
La vague Orange c’est la réponse spontanée à travers tout le Canada : Le choix d’une opposition cohérente et efficace. L’essentiel c’est d’y voir clair, de pouvoir comprendre les enjeux et de juger de la pertinence des actions.
De la on peut extrapoler: si on veut comprendre c’est pour agir avec efficacité. Donc la vague Orange à un objectif.
Warning : Dans une perspective trop étroite un concept peut sembler séduisant, mais c’est le mauvais concept pour le problème à résoudre.
Dans la perspective de l’évolution Orange, la langue n’est pas une barrière mais la possibilité de comprendre selon des perspectives différentes. La culture de l’autre est une richesse que l’on envie, car au-delà, il y a peut être le moyen d’attendre un objectif, de percevoir des solutions. Si le Québec préfère son indépendance, c’est son choix. Ce n’est qu’un changement d’interface, parce qu’en droits cette indépendance existe en fonction de sa culture distincte et des choix spécifiques que cette culture implique. Le problème c’est que le Québec hésite à s’assumer. (To be or not to be, that is the question). L’évolution Orange ce n’est qu’une vague. Après il y en aura d’autres de plus en plus complexes, mais que l’on pourra résoudre ou aborder avec l’expérience précédemment acquise.
Le problème c’est que pour s’assumer, cela implique aussi de la responsabilité, de la vision, de l’éthique, de la souplesse en termes d’efforts, de compromis, d’engagements, de renoncements, une capacité d’innovation, d’adaptation aux changements, de ne savoir blâmer que soit même. …
(Les conservateurs, ce n’est pas de leur faute mais c’est une espèce suicidaire, tout comme le bloc ou les libéraux – ils veulent faire cela avec fracas, dans le déni le plus total, c’est dans leur nature)
Bonjour
C’est ce que voudrait nous faire croire les médias, la prestance de Jack Layton à TLMP et au débat des chefs serait la principale cause de la vague orange. Je n’embarque pas la- dedans une miette. C’est sa promesse d’ouverture du Canada anglais aux québécois quand les conditions s’y prêtront qui ont sésuits les québécois en ce qui a trait à la réintégration du Québec dans la constitution canadienne. Gérald Larose avait raison, Jack Layton est un imposteur pour ne pas dire l’autre terme moins gracieux L’avenir immédiat le prouvera mais il est trop tard.
Depuis ce tsunami orange, il n’a pas cessé de pleuvoir au Québec, innondant plusieurs caves québécois (ses).
M. Goyette, homme déçu, en profite pour insulter 75 % de ses concitoyens qu’il veut libérer. En plus il donne raison à M. Larose d’avoir insulté M. Layton, homme poli s’il en est un en face d’un enragé stressé que je n’ai pas besoin de nommer ici.
Il y en a qui vont avoir besoin de consulter pour ne pas éclater.
Je crois que tout le monde a les nerfs à vif après ce tsunami électoral. Il faudra laisser couler un peu d’eau sous les ponts pour avoir une idée plus claire de la situation.
Néanmoins, on ne peut nier que la « vague orange » a emporté des hommes et des femmes politiques de grande valeur, en particulier Gilles Duceppe, que même ses adversaires politiques respectaient et admiraient. En l’occurrence, il est normal que certaines frustrations s’expriment…
Quoi qu’il en soit, le paysage politique canadien et même québécois vient de changer radicalement, et la suite des choses s’annonce passionnante.
Une vieille malédiction juive disait : « Je vous souhaite de vivre en des temps intéressants. » Nous y voilà.
M. Louvet écrit :«La vague Orange c’est la réponse spontanée à travers tout le Canada : Le choix d’une opposition cohérente et efficace.» À moins que nous vivions sur autre planète la vague orange a déferlée au Québec avec sans doute un écho, mais beaucoup plus faible en Ontario. Mais dire que le déferlement s’est fait à travers tout le Canada,je pense qu’il y a là une puissante exagération nécessaire à soutenir les propos de M. Louvet. Quand les fondations sont fausses, tout le raisonnement s’effondre.
En fait, tout le discours de M. Louvet montre qu’il connait très mal le Québec et ses racines profondes.
Mais il est tout de même intéressant de prendre note comment à l’autre bout du pays on peut percevoir ce qui se passe au Québec. Ça démontre encore une fois les 2 solitudes …
«La vérité est comme le soleil. Elle fait tout voir et ne se laisse pas regarder.»
[Victor Hugo]
M. Goyette, je serais porté à tenir les mêmes propos que ceux clairement tenus par Gilles Bousquet.
Je vous lis souvent avec plaisir et il arrive que je sois ravi par votre sens de l’humour.
Mais, s’il vous plaît, ne retournez pas votre haine contre le peuple québécois ou contre des commentateurs qui présentent une analyse différente de la vôtre.
Il va falloir que nous soyons nombreux à critiquer, à «haïr», à pourfendre et à fustiger la bête immonde du harpérisme si jamais le harpérisme devient ce qu’il risque de devenir: fondamentaliste, obscurantiste, régressif, borné et destructeur de la solidarité et des nécessaires liens sociaux qui constituent l’étoffe profonde d’une société
Mes meilleures salutations!
JSB
@ Gilles Bousquet
Vous êtes très moraliste ce matin. Sur la forme j’admets que certains propos entendus étaient mal formulés et il aurait été préférable qu’ils ne soient pas émis comme ils le furent.
Mais sur le fond, faut se rendre compte que l’opinion de ce bon Jack n’est qu’une opinion comme une autre mais qui est contredite par l’histoire récente du Québec et du Canada.
Nous devons toutefois nous rendre compte que la thèse défendue par de nombreux partisans du vote stratégique a été complètement battue en brèche par la dure réalité du 3 novembre. Ils ont carrément lâché la proie pour l’ombre. Mais comme je l’ai écrit à quelques reprises avant même la journée du vote, c’était là une stratégie suicidaire à sa face même. J’avais malheureusement raison.
Mais ce n’est pas une raison de traiter des personnes de caves. Je leur laisse le soin de faire leur propre examen de conscience.
«Lorsqu’une question soulève des opinions violemment contradictoires, on peut assurer qu’elle appartient au domaine de la croyance et non à celui de la connaissance.»[Voltaire]
Mais revenant au sujet principal de cette chronique je dois reconnaître que le bon Jack a profité avec grande habilité des tribunes qu’on lui proposait dont TLMP.
Est-ce que le travail des recherchistes de Guy A. a été déficient ? ou Guy A a-t-il été complaisant ? Seul ce dernier pourrait répondre. Mais l’interview semble avoir été menée pour favoriser l’image « people » de bon Jack … de Jack, de le mettre en valeur. À part lui avoir demander s’il entendait s’adonner plus à la masturbation, les questions n’ont pas poussé Layton bien loin. Par exemple, on aurait pu lui demander par exemple s’il allait demander l’abrogation de la loi sur la clarté adoptée à Ottawa pour contrôler les Québécois dans leur expression démocratique. Il aurait alors intéressant d’entendre le bon Jack expliquer pour quelles raisons il ne s’y était opposé à l’époque.
Évidemment la présence de Mulcair aux côtés du bon Jack a également été bien utilisé et lui aussi, Mulcair, a eu l’intelligence de tenir un discours amène. Mais n’oublions pas que c’est le même Mulcair du cabinet de Charest qui était alors revanchard, arrogant, vicieux et même colérique.
Est-ce de l’hypocrisie ou du calcul politique ? Je ne saurais dire.
«Les hypocrites, comme les abeilles, ont le miel à la bouche et l’aiguillon caché.»
[Jacques Delille]
Au point de vue constitutionnel, le cœur des Québécois balance entre le beau rêve risqué et le beau risque rêvé.
MORT, LA SOUVERAINETÉ ? QU’EN PENSE VOX POPULI ?
Sondages 2.0 101
http://www.vigile.net/Sondages-2-0-101
Le Québec est possiblement plus uni que jamais, je crois que nous devons profiter de ce temps fort pour relancer le plus tôt possible un référendum sur la souveraineté du Québec. Seulement les Québécois peuvent décider pour eux-mêmes.
Pierre Bellefeuille, vous avez raison et j’admire votre sagesse sereine qui est un véritable baume en cette période de crises de nerf tout à fait inquiétantes. Il ne faut quand même pas mépriser le peuple avec lequel on rêve de réaliser la souveraineté.
JSB
Pourquoi invoquer la séduction lorsqu’il est question de choix politique? Bien triste constat s’il en est car l’électeur doit normalement voter en ayant une vision plus large du spectre.Pourquoi? Bien simple Watson.L’absence de contenu et la preuve par l’absurde de l’inutilité de la présence du Bloc à Ottawa.Je dirais même que le non verbal exprimé par M.Duceppe y a contribué.Je dirais désabusé.Il me rappelait un peu M.Lévesque à la fin de son règne.
Quand même évident cette panne sèche du discours bloquiste.Redondant et vraiment insipide.À ça ajouter une panne sèche du côté québécois et vous avez tous les ingrédients d’un nécessaire changement.Peut-être seront-ils inspirés ces nouveaux élus du NPD..ou déchanteront-ils lorsqu’ils tenteront de faire la promotion de cette fameuse déclaration de Sherbrooke.Du rêve à la réalité, il y a souvent une marche qui nous fait tribucher..
M. Bellefeuille, les Québécois viennent juste, cette semaine, de voter fédéraliste à 75 % et vous suggérez de tenir un référendum rapide ?
Allô !
—————–VICTOIRE DES FICELLES———————————–
On peut supputer sur la genèse du tsunami du 2 mai dernier mais il demeure que « Monsieur et Madame Tout-le-monde » est une marionnette dont les ficelles sont tenues par la finance et ses suppôts jouant de règles légales mais amorales (ex: commande de sondages intéressés, des ballons à faire gonfler à l’hélium par les médias) du contournement de la démocratie pour arriver à leurs fins.
Résultats: Le New Democrat Party of Rocanada doit maintenant jouer le jeu d’opposition officielle à un gouvernement majoritaire d’extrême droite pour au moins 4 ans.
Objectif: Cette « Victoire des ficelles » fait faire gagner du terrain à ceux et celles qui veulent tuer dans l’oeuf la marche vers une pleine émancipation d’un peuple pour ensuite le voir disparaître complètement.
Voter pour des candidats connus ni d’Ève ni d’Adam – y compris de leur chef – sur la seule foi de leur filiation avec le bon Jack (avec qui on cesserait de «tourner en rond»), ne serait-ce pas de l’infantilisme politique?
Cette pensée magique nous a déjà menés à élire des dizaines d’adéquistes sous la houlette d’un Mario Dumont superstar.
Les générations spontanées meurent aussi spontanément.
@Gilles Bousquet
Vous faites de l’auto restriction mentale quand vous écrivez : «les Québécois viennent juste, cette semaine, de voter fédéraliste à 75 %».
Êtes-vous parmi les seuls à croire à cette fadaise que 75 % des Québécois sont fédéralistes parce qu’ils ont voté NPD. Est-ce que vous jouez mesquinement sur les mots volontairement ou par ignorance ? Pourtant vous semblez informé, alors …
«Gardons-nous de donner la parole aux cons. Ils ne veulent jamais la rendre.»
[Philippe Bouvard]
@ Gilles Bousquet
Réflexion:
« Si vous voulez voir un jour vos rêves se réaliser commencez d’abord par vous réveillez. »
Trop de Québécois(es) dorment encore aux gaz de la propagande pro-colonialiste rocanadian au Québec.
Messieurs Gascon et Drouin, si vous voulez conserver les souverainistes mous et gagner l’appréciation des fédéralistes ordinaires, vaudrait être plus polis dans vos propos et faudrait me relire comme il faut, depuis quelques temps, j’écris qu’il y a, au Québec, 25 % de solides souverainistes et 15 à 20 % de souverainistes-nationalistes mous de la constitution. Le reste, entre 60 et 65 % sont des fédéralistes.
Le 75 % qui n’ont pas voté pour le Bloc, est composé de fédéralistes et de souverainistes mous, prêts à vire une autre tentative fédéraliste.
Les Québécois sont pas fous, ils connaissent bien la différence entre un parti fédéraliste et un autre qui ne l’est pas. C’était très clair pendant la campagne électorale, ce l’était avant et ça le sera…après.
Malgré ce que je viens d’écrire, je crois que le PQ de Mme Marois a de bonnes chances de gagner la prochaine élection provinciale si elle ne promet pas de tenir un référendum, peu de temps après sa prise de pouvoir et que M. Legault avec un nouveau parti, le CAQ, ne vient pas trop brouiller les cartes avec une solution genre fédéralisme asymétrique ou une véritable confédération canadienne d’États souverains, mais comme il dirige ce mouvement avec un fédéraliste pur et dur, M. Sirois, ça ne devrait pas être le cas.
Je lis de la part de certains que le Québec est en quête de changement et qu’il est fatigué d’entendre les revendications des Bloquistes à Ottawa.
Mais on devrait pouvoir me dire quels sont ces fameux changements que promettrait un quelconque parti fédéraliste. Tous les tenants de ce discours nous servent continuellement des généralités qui ne sont que des abstractions, sans jamais évoquer des solutions précises. Nous devrions nous rappeler que la montée de la volonté souverainiste s’est toujours alimentée de faits et de frustrations concrètes. Par exemple, quel parti fédéraliste s’engage à assurer au Québec que son poids politique ne sera pas diminué lors du prochain réaménagement des circonscriptions fédérales ? Le NPD ?, le PLC ? le Parti vert ?
Quant à l’inutilité du Bloc, dénoncée par les fédéralistes purs et durs, la comparaison avec l’inutilité du NPD qui passera 4 ans à crier dans le désert de la majorité conservatrice peut être tout aussi soutenue.
Chose remarquable je n’ai entendu personne questionner la pertinence du PLC à Ottawa et réclamer sa disparition. La mauvaise foi de beaucoup me semble assez évidente.
«La haine rend non seulement aveugle et sourd mais incroyablement bête.»
[Konrad Lorenz]
Il est tout de même remarquable que très souvent lorsqu’un fédéraliste défend son option, il essaie de faire croire en l’impopularité de l’hypothèse souverainiste. Les arguments défendant les vertus intrinsèques du fédéralisme brillent trop souvent par leur absence. Quand entend-on sur ce blogue un fédéraliste apporter des arguments en ce sens ?
À les lire on en vient à comprendre qu’être fédéraliste équivaut à appartenir, à une secte, une religion. Il y a les croyants et il y les autres.
Mais diantre, mettez de la chair autour de l’os pour une fois. Et comprenez bien que ce n’est pas insulter quelqu’un que de le confronter à ses limites.
«Quand j’entends discourir des cons au restaurant, je suis affligé, mais je me console en songeant qu’ils pourraient être à ma table.»
[Frédéric Dard]
Allo Monsieur Bousquet!
Je crois que les Québécois ont surtout tenté d’éviter à tout prix un gouvernement majoritaire Harper! Hélas! Ça n’a pas fonctionné!
Le Québec a montré très clairement que nous sommes une société distincte. Et c’est sur la base de cette distinction au niveau de cette élection fédérale que nous devrions nous empresser de relancer ce débat référendaire. Je crois que les Québécois ont d’abord fait un choix basé sur des valeurs de démocratie sociale plus que sur le fédéralisme du NPD.
Les Québécois comprennent la nature profonde des conservateurs à Ottawa prônant le libre marché avec tout ce qui vient avec : dérégulation, privatisation et réduction des dépenses publiques, en somme réduire l’État à sa plus simple expression. Les Québécois ont compris que les politiques du gouvernement Harper se situent dans le prolongement des décisions ayant été prises par les administrations Bush aux États-Unis. Les Québécois comprennent qu’une telle approche mène à la disparition du filet social.
En passant, on doit lire Joseph Stigliz «Le triomphe de la cupidité», pour bien saisir que le gouvernement Harper s’en va dans la mauvaise direction sur le plan économique. Monsieur Stiglitz a la générosité de mentionner ce qui doit être fait pour préserver la santé économique de nos sociétés, tout le contraire de ce que fait le gouvernement Harper depuis les quatre dernières années.
Même Jean Charest l’a compris immédiatement après les élections, il a senti le besoin de mentionner qu’il respecterait, ce dont je doute, le choix d’un Québec souverain au sein de la population, quelque chose du genre. Monsieur Charest a compris que les Québécois sont différents, et que lui-même ne passera pas aux prochaines élections québécoises.
Avec un gouvernement majoritaire conservateur à Ottawa, où le sénat est aussi conservateur, tous les partis d’oppositions dans quelque ordre que ce soit ne peuvent plus rien faire, ils n’ont plus le pouvoir. Les conservateurs peuvent faire ce qu’ils veulent. Nous avons manqué gravement l’opportunité d’une coalition, c’est la faute des libéraux sous Ignatieff.
Nous savions tous que cette élection fédérale était très importante. Les Canadiens ont réélu un gouvernement coupable d’outrage au parlement. Il faut le faire! C’est vraiment une société bizarre le Canada! Malheureusement, on ne fait pas le poids démographique au Québec par rapport au reste du Canada. Il faudra qu’un jour on voit à nos affaires si on veut cesser de tergiverser et surtout cesser de nous faire organiser.
Est-ce que le NPD pourra nous représenter, avoir un poids politique réel? Non, pas plus que le Bloc en situation minoritaire. Ils pourront gueuler comme bon leur semble, les conservateurs feront tout ce qu’ils voudront, à n’en point douter, d’où la nécessité de nous resaisir très rapidement, nous les Québécois.
Les cent prochains jours seront cruciaux, car les conservateurs vont beurrer très épais au niveau des changements politiques, des changements qui ne plairont pas à tous loin de là.
De très nombreuses personnes relancent dans mon entourage la nécessité de la souveraineté.
Si les Québécois avaient simplement voulu barrer le chemin à M. Harper, ils pouvaient tout aussi bien voter pour le Bloc qui avait des candidats plus connus et plus expérimentés et déjà en place.
Les Québécois ont compris que le Bloc s’était donné une mission absurde en travaillant pour que le fédéral améliore la situation du Québec dans le Canada, en même temps qu’il préconise d’en sortir « la séparation ». Qui veut sortir plus rapidement d’une situation améliorée ?
À M. Drouin qui écrit : «Il est tout de même remarquable que très souvent lorsqu’un fédéraliste défend son option, il essaie de faire croire en l’impopularité de l’hypothèse souverainiste »
M. Drouin, si la souveraineté était si populaire, Mme Marois promettrais à tous les jours de tenir un référendum, le lendemain de l’élection du PQ, ce qui l’aiderait à se faire élire, en plus.
Monsieur Bousquet, je veux bien barrer le chemin aux conservateurs à Ottawa : la solution est de couper le cordon qui relie le fédéral au Québec.
Tant que nous resterons à l’intérieur du paradigme du fédéralisme, à l’intérieur du parlement à Ottawa, surtout lorsque la somme de toutes les oppositions reste minoritaire, alors dans ces conditions, je ne vois pas comment on bourrait barrer le chemin aux conservateurs, à part le fait de gueuler comme des chiens en cage.
Le fait est que les choses ne se sont pas vraiment améliorées pour les Québécois, alors que la langue française, le principal vecteur identitaire, a pris un sérieux recul depuis les 10 dernières années, même en présence du Bloc à Ottawa. Non seulement ça, nous avons observé un glissement vers la droite du PQ et davantage chez les libéraux sous Jean Charest.
Messieurs Bellefeuille et Bousquet, je pense que si le harpérisme se montre spécialement scélérat, obscurantiste, borné et coupé de la québécitude profonde, le rêve souverainiste va reprendre du poil de la bête. Cela serait vrai même si les néo-démocrates déployaient de très gros efforts pour imposer ou proposer une opposition vigoureuse et féroce.
Le système électoral canadien est ainsi fait qu’il peut permettre la dictature d’un parti ayant obtenu la majorité des sièges sans obtenir la majorité des votes. Et le mot DICTATURE n’est pas exagéré!
Y fo le fère!
JSB
Messieurs Bellefeuille et Bousquet, je pense que si le harpérisme se montre spécialement scélérat, obscurantiste, borné et coupé de la québécitude profonde, le rêve souverainiste va reprendre du poil de la bête. Cela serait vrai même si les néo-démocrates déployaient de très gros efforts pour imposer ou proposer une opposition vigoureuse et féroce.
Le système électoral canadien est ainsi fait qu’il peut permettre la dictature d’un parti ayant obtenu la majorité des sièges sans obtenir la majorité des votes. Et le mot DICTATURE n’est pas exagéré!
Y fo le fère!
JSB
Je ne vois pas comment on pourrait (et non bourrait) barrer le chemin aux conservateurs! 🙂
Je viens de constater que j’ai écrit : «Mme Marois promettrais » à la place de «Mme Marois promettrait »
Je crois tout comme vous que le mot DICTATURE n’est pas exagéré! Je ne le souhaite pas, mais c’est possiblement ce qui nous attend sous Harper!
Malheureusement, nous n’avons encore rien vu!
En passant, c’est dommage qu’on ne puisse pas avoir un délai, disons de 10 ou 15 minutes pour rééditer nos textes, le temps nécessaire pour corriger nos coquilles.
À M. Baribeau qui écrit : «Messieurs Bellefeuille et Bousquet, je pense que si le harpérisme se montre spécialement scélérat, obscurantiste, borné et coupé de la québécitude profonde, le rêve souverainiste va reprendre du poil de la bête. »
Il me semble que, même si ça pouvait le tenter, M. Harper n’est pas fou, il ne va pas choquer les Québécois, sachant que ça mousserait leur côté nationaliste qui pourrait aller jusqu’à la séparation, s’ils se sentaient maltraités…simplement.
Monsieur Gascon, quelle est cette entité méprisable que vous appelez LA PROPAGANDE? Les fédéralistes, ces fripons perfides, sont-ils les seuls qui recourent à la méchante propagande? Est-il arrivé que des souverainistes utilisent eux aussi certaines formes de propagande?
Le philosophe Vincent Cespedes définit ainsi LA PROPAGANDE: «Activité exercée systématiquement sur l’opinion pour qu’elle adhère à une certaine vision du monde, pour qu’elle accepte certaines idées politiques et sociales.»
Hitler, Goebbels et la cinéaste attitrée du régime nazi, Leni Riefenstal, ont fignolé et peaufiné les techniques de propagande.
La publicité est souvent une forme de propagande qui nous répète inlassablement que pour être heureux, il faut acheter et consommer.
Le philosophe britannique Bertrand Russell pensait que LA SEULE BONNE PROPAGANDE EST CELLE QUI NOUS INCITE À RÉSISTER AUX PROPAGANDES PAR LA RÉFLEXION.
Évidemment Russell est peut-être un tantinet idéaliste. Mais il n’en demeure pas moins que lorsqu’une société développe un bon système scolaire, c’est notamment pour faire émerger des citoyens libres et indépendants d’esprit qui auront appris, autant que faire se peut, à réfléchir et à ne pas se laisser «remplir» ou «brain-sasher».
Toutes LES PROPAGANDES qui veulent PROPAGER un seul et unique point de vue sont des monstres intellectuels qui m’irritent et me terrorisent.
Mes salutations, M. Gascon!
JSB
@Pierre Bellefeuille
Quoi ? Vous ne croyez pas aux vertus du vote stratégique. On a 4 ans pour en pondre une autre …
@Gilles Bousquet
C’est quoi le rapport avec «Mme Marois promettrais à tous les jours de tenir un référendum» ? À force de sortir des lapins de votre chapeau qui n’ont aucun rapport avec ce à quoi vous répondez vous devenez de plus en plus drôle. On n’est pas « Juste pour rire » me semble-t-il.
«Ce qui est surprenant avec les jeunes cons, c’est leur propension à devenir de vieux cons.»
[Doug Larson]
A l’émission TLMP Guy A Lepage a dit a Jack Layton.
Vous savez comme moi que vous ne serez jamais au pouvoir.
Comment va votre santé ? Guy A Lepage a même ajouté : Jack je vous aime bien , on a le goût de prendre une bière avec vous.
LHumoriste Mike Ward très vulgaire a donné son appui à Jack Layton .
Dans une chronique , on va même jusqu »à dire que c’est cet humoriste qui a influencé la population.
Je pense que les Québécois démolissent vite les élus et ne prennent pas le temps de les laisser entrer que déjà on aboie .
Quand Claude Charron âgé de 21 ans fut nommé Ministre , il a eu droit aux mêmes protestations !
Je suis d’accord avec Mr Baribeau ( ne pas tourner notre haine contre le peuple) .
N’oublions pas que, comme le disait si bien Noam Chomsky, «La propagande est aux démocraties ce que la violence est aux dictatures.»
Dans ce contexte définir ce qu’est propagande et ce qu’est n’est pas propagande est un processus hautement subjectif. Voilà sans doute ce qui en fait sa force dangereuse.
«La propagande est le contraire de l’artillerie : plus elle est lourde, moins elle porte.»
[Jean Giraudoux]
Vous avez raison, M. Drouin, en ce qui concerne le propos de Chomsky que vous nous présentez. Mais dans une large partie de l’oeuvre du grand Noam, celui-ci tente quand même de définir, autant que faire se peut, LA PROPAGANDE.
Je crois, M. Drouin que je pourrais écrire ou affirmer n’importe quoi et que vous seriez immédiatement en désaccord, en omettant, bien évidemment, de me nommer.
ENFIN!
JSB
@ Monsieur Drouin
Plus qu’un vote stratégique, il aurait fallu que les libéraux ne jouent pas à tout ou rien en refusant la coalition que leur proposait le Bloc et le NPD. Le talon d’Achille de ce glissement vers un gouvernement conservateur majoritaire appartient aux libéraux, lesquels ont tout perdu sur une double mauvaise mise : Ignatieff et le refus de la coalition lorsque c’était le temps de la faire. Nous en paierons tous le gros prix maintenant!
Quatre années seront bien suffisantes pour les conservateurs pour faire des ravages collatéraux profonds.
Mr Drouin.
Vous avez déjà écrit à mon sujet que mes propos à votre égard nuisait à ma sérénité¹
Quand je vous lis, je m’interroge sur votre sérénité , en passant la mienne va bien.
Et comme l’écrit Mr Baribeau , très facile de savoir que vous le citer indirectement .Alors ne vous ge^nez pas pour l’interpeller ,Mr Baribeau a des connaissances et surtout de la tolérance qu’importe soient les attaques qu’on puisse lui porter.
D’ailleurs il est exemplaire.
Quelle est l’étanchéité de la frontière séparant la propagande de l’endoctrinement ?
Difficile à dire. Mais une chose dont je suis certain, comme le dit M. Baribeau, une des clés pour les contrer est certainement un bon système d’éducation qui offre plus qu’un point de vue unique sur un sujet donné. Toutefois, l’enseignant doit s’assurer que l’alternative qu’il présente à un point de vue donné soit valable et pertinente. Encore une fois on nage dans la subjectivité.
Prenons l’enseignement de l’histoire au Québec. Comme certains se sont rendu compte que chez les étudiants qui étaient mis en contacts avec les évènements marquant l’histoire du Québec, des Canadiens-français, surtout après 1760, plusieurs et trop nombreux à leur goût, devenaient très critiques et adhéraient à une vision souverainiste. On a donc décidé de ne plus enseigner de l’histoire.
Sommes-nous alors en présence d’un endoctrinement ? d’une propagande ?
Comment l’Afrique du Sud enseigne-t-elle son histoire sans que certains estiment qu’on tombe dans la propagande car on y décrit l’apartheid qui y a été pratiqué. Devrait-on y cesser l’enseignement de l’Histoire Sud Africaine ?
«L’éducation consiste à nous donner des idées, et la bonne éducation à les mettre en proportion.»
[Montesquieu]
Un aspect que nous semblons oublier dans l’analyse post-électorale que nous nous amusons à faire est l’élaboration d’une stratégie que peut faire un parti politique sur la base des enquêtes internes et non divulguées que peuvent faire les partis politiques. Ces enquêtes basées sur les listes des électeurs et sur les données réelles antérieures des résultats électoraux sont infiniment plus précises que ce que les sondages nous offrent.
Ainsi outillés, la stratégie d’un parti politique peut devenir un «work in progress» continu, permettant de continuellement apporter les ajustements nécessaires.
Il était évident que tous les partis politiques savaient très précisément ce qui leur pendait au bout du nez. Ce qui explique le tout ou rien de Libéraux et les vaines tentatives du Bloc de redresser la barre. D’ailleurs le non verbal de Duceppe, plusieurs jours avant le scrutin fut remarqué par tous le moindrement observateur.
Mais n’oublions pas que ces analyses ne sont jamais offertes ni au public ni aux médias.
«Ceux qui savent se taisent» [proverbe mystique]
@thibaudeau Claire
je suis très heureux de vous savoir sereine. Ce qui ne me surprend pas du tout d’ailleurs.
Comme vous l’avez remarqué, je n’ai pas eu à le nommer, vous-même avez reconnu la chose. Je n’ai pas nommé spécifiquement ce cher monsieur que j’apprécie, car j’espérais ainsi élargir l’éventail de correspondants. Votre remarque démontre que je n’avais pas complètement tort. De plus, je le soupçonne d’être assez perspicace pour constater quand je m’adresse à lui.
Enfin, l’échange de points de vue différents ne devrait pas être assimilé tout de go à une attaque. Loin s’en faut. Je suis certain qu’il apprécie les échanges musclés et non flagorneurs.
Mais vous êtes très gentilles de prendre sa défense…
«Il y a les esprits forts et les victimes : on mène ou on est mené.»
[Paul Auster]
Rebonjour
Ce matin à l’aube, avant de partir au boulot, j’ai couché le court texe ci-haut qui m’a valu vos réprobations, chers hannibals lecters…(humour)!
Je ne m’en excuse pas, je l’ai écrit avec mes tripes et non avec des gants blancs, sachant très bien que je ne faisais pas dans la rectitude des salons de thé de chez Bourgetel.
Le Québec ne sera jamais un pays, nous resterons une province parmi les autres jusqu’à notre extinction finale où seuls les noms français de quelques rues avec des monuments perchoirs à pigeon rappeleront notre présence dans ce beau et grand Canada multiculturel.
Oups! Mne Legault je ne vais partir sans vous saluer cordialement en espérant ne pas vous avoir offensé aussi ( peut-être avez-vous surfé sur la vague orange itou). Je vous remercie de m’avoir laisser m’exprimer toutes ces années, je continuerai à vous lire et à vous écouter à chaque occasion possible.
Je rentre dans mes terres.
Comme m’avait répondu Michel Vastel sur son blogue quelques jours avant son décès:
Qu’importe!
Monsieur Drouin, est-ce qu’il n’y a pas une grande parenté intellectuelle entre la propagande et l’endoctrinement? Votre question, intéressante, me laisse pantois et indécis. Je vais assurément y réfléchir.
JSB
@ Monsieur Goyette : Votre remarque était tout à fait pertinente, quoique exprimée en termes un peu vifs (mais on reprochait la même chose au regretté Pierre Falardeau, et voyez comme il nous manque aujourd’hui). Je suis, tout comme vous, sous le choc de cette élection aberrante, surréaliste, inexplicable et catastrophique… J’espère qu’après avoir pris le temps de panser vos plaies, vous nous reviendrez, dans ce forum ou ailleurs. Une voix comme la vôtre, qui ne craint pas d’appeler un chat un chat, est très enrichissante dans le débat public. Et nous aurons besoin de toutes les forces vives de la nation dans les durs affrontements qui s’annoncent pour les mois et les années à venir.
D’un patriote à un autre, mes plus cordiales salutations. À bientôt, j’espère.
Concernant la genèse de la vague orange, on évoque rarement le rôle des faiseurs d’images, patentés ou non.
Parlons de la radio et de la télé. Pas de TLMP spécifiquement, mais de la politique éditoriale sous-jacente à la communication de la nouvelle. À un moment donné, concernant une personnalité, on sent qu’il y a un vent, une mode qui prend pied. On note alors que le même genre de remarques se rencontrent d’un média à l’autre. On l’encense ou on l’abat assez subtilement d’abord puis beaucoup plus ouvertement. Ça peut être un politicien ou une star de la télé ou du cinéma, le processus s’observe. Si les choses vont bien, alors la personnalité fait ce qui appelé «la run de lait». Alors l’affaire est dans le sac.
Dans les journaux, nous pouvons remarquer que les photographies des personnalités incluent en elles-mêmes également une politique éditoriale sous-jacente qui est un puissant outil de fabrication d’une image, positive ou négative selon le choix du responsable de la mise en page.
Je crois que le bon Jack a été l’objet d’un tel traitement et quand il s’est présenté, déjà certains avaient commencés à construire son image qui, il faut le dire n’est pas coulée dans le ciment et qui pourrait d’avérée très fragile.
Qui vivra verra !
Puisqu’il est beaucoup question de propagande ici, permettez-moi de vous signaler que cette méthode de manipulation et d’endoctrinement n’a pas été mise au point par les nazis, mais bien par un Américain, neveu de Sigmund Freud (ça ne s’invente pas), du nom d’Edward Berrnays — l’un des pères fondateurs des « relations publiques ». En 1928, il publiait un petit guide intitulé « Propaganda », dans lequel il exposait les grands principes de ce qu’il appelait la « fabrique du consentement ». Cet ouvrage a beaucoup inspiré non seulement les nazis, mais aussi la publicité et la politique en général.
Une lecture que je vous recommande vivement : Edward Bernays, « Propaganda — Comment manipuler l’opinion en démocratie », traduit de l’anglais par Oristelle Bonis, présentation de Normand Baillargeon, Lux éditeur, Montréal, 2008 — ISBN : 978-2-89596-063-8. Très éclairant!
M. Goyette se retire…insulté ou déçu ou frustré, pourquoi ? Conserver son droit à l’insulte ?
Le Québec va survivre, en français. Si les Acadiens, déportés et privés de leurs terres, sont encore là, nous pouvons imaginer que les citoyens de Matane et de St-Hyacinthe ne sont pas prêts de s’angliciser.
Le Québec n’a pas encore signé la constitution canadienne de 1982. Il devrait pouvoir obtenir des concessions assez importantes du fédéral pour consentir à la signer ou il finira par trouver une autre solution que la simple séparation, du genre d’une véritable confédération d’États souverains pour mieux protéger le fait français parce que sa culture ressemble de plus en plus à celle du Canadien anglophone, pour le reste :
Amateur de chansons anglaises, de golf, de tennis, d’Internet etc. mais pas beaucoup de ceintures fléchées, de tarte à la farlouche et de messes du dimanche matin.
Monsieur Cormier, comme vous avez raison! Le livre d’Edward Berrnays a beaucoup inspiré les travaux et recherches de Chomsky et de nombreuses personnes. J’ai d’ailleurs ce livre à portée de la main au moment où je sévis en écrivant ces quelques mots!
JSB
La poussière commençant à retomber quelque peu, il est possible de tenter d’y voir un peu plus clair. Premier constat, ce ne sont pas les Québécois qui ont donné le pouvoir à Harper puisqu’il y a perdu des sièges. Deuxième constat, c’est l’écrasement des libéraux, surtout en Ontario mais pas seulement, qui a permis aux conservateurs de prendre le pouvoir. Troisième constat, c’est le Québec qui a permis au NPD de devenir l’opposition officielle.
À partir du premier constat, la conclusion qui se dégage est que l’on ne peut pas logiquement s’en prendre aux votes NPD d’avoir permis le gouvernement majoritaire de Harper. S’il était a priori légitime de mettre en garde contre une désaffection envers le Bloc parce que cela aurait permis l’élection de ce gouvernement Harper, a posteriori, il est clair que tel ne fut pas le cas. Les calculs des conservateurs de tout acabit pour diviser le vote non conservateur en plusieurs blocs se sont révélés faux.
Le deuxième constat amène à moins blâmer les libéraux et leur chef pour leur campagne qu’à examiner la glissade progressive de ce parti qui ne trouve plus sa place entre la droite conservatrice et le centre NPD. Pillant les idées du NPD dans ses années de magnificence, il a fini de nos jours par les prendre chez les conservateurs qui eux en formulent l’original.
Le dernier constat conduit à questionner le programme électoral du Bloc. Il va falloir qu’il s’adresse concrètement aux Québécois pour qui les réalités de la santé, de l’éducation, de la vie chère et de son financement sont des vérités palpables tous les jours. C’est ce qui a fait le succès du NPD, pas autre chose, même pas le sourire frondeur de son chef.
Le Québec n’est pas seul à ne pas voter pour devenir un pays, voici le résultat des élections écossaises d’aujourd’hui, jeudi, 5 mai 2011 :
Avant l’élection, la répartition des sièges :
47 Scottish National Party SNP “Pari souverainiste ou autonomiste”qui préconise la « dévolution » vers la souveraineté.
46 Labour
17 Conservateurs 16 Libéraux-démocrates
2 Scottish Parti vert
1 Indépendant
Après l’élection d’aujourd’hui, 5 mai 2011 :
46 Scottish National Party SNP “Pari souverainiste ou autonomiste”qui préconise la « dévolution » vers la souveraineté.
44 Labour
20 Conservateurs
17 Libéraux-démocrates
1 Scottish Parti vert
0 Indépendant
Un léger recul d’un siège pour le SNP qui souhaite refaire de l’Écosse, un pays.
Ça veut dire qu’ils sont loin du Québec pour leur projet d’indépendance de l’Écosse. Ils ne font élire que le tiers de souverainistes, pas assez pour déclencher, comme ce parti le souhaitait, un référendum sur leur avenir constitutionnel vis-à-vis de l’Angleterre dont ils dépendent depuis longtemps, suite à une guerre de conquête.
@ Jean-Serge Baribeau
Voici un exemple très révélateur de propagande pro-colonialisme rocanadian de la part de nos inimitables fédocollabos:
http://www.vigile.net/Le-grand-mythe-de-la-perequation
Il me fera plaisir de vous communiquer plusieurs cas de propagande des pro-colonialistes québécois à la solde de tout ce qui grenouille pour maintenir l’asservissement du peuple québécois aux volontés du Rocanada.
Cordialement J-P G.
Monsieur Bousquet !
Je suis souverainiste et j’ai voté pour le Bloc . J’ai perdu et beaucoup d’autres aussi et pourtant je me réserve le droit de dire ce que je pense de cette élection sans que je doive me retenir parce que 75 % des électeurs ont votés pour un aurtre parti . Un troupeau qui vote en troupeau ne donne pas le droit au troupeau d’empêcher ceux et celles qui n’ont pas suivi le troupeau de se la fermer .
Nous avons tous compris que vous êtes du type » autonomiste » Monsieur Bousquet et pour rendre justice a votre vison du Québec futur je vous suggère de vous ranger du côté de Deltell ou de Legault a la prochaine élection provincial ! Question de crédibilité allant dans le sens de votre vison autonomiste .
La langue de bois et l’hypocrisie ne font pas partie de mon » moi même » et je répète que mon opinion concernant le vote de lundi est très simple . Une grande partie de la population du Québec ont votés de façon émotive et sans jugement tandis qu’un plus petite partie ont réellement votés pour le NPD et ce qu’il représente comme idéologie de centre-gauche !
C’est MON opinion et je la partage !
Concernant le commentaire de Monsieur Michael Louvet je crois qu’il s’adresse sûrement a une sorte de secte ésotérique politico-mystique car je n’ai absolument rien compris de ce charabia !
Monsieur Bousquet , votre dernier commentaire me fait sourire !
Selon vous l’élection de lundi passée en était une référendaire ?????
Alors , faudra avertir nos fédéralistes de gauche au Québec qui croyaient que les gens avaient votés pour la sociale-démocratie canadienne !
Et aussi avertir Madame Marois que le troisième référendum a été pedue le 2 mai 2011 car elle ne semble pas être au courant !
@Gilles Bousquet
Je ne comprends pas ce que vient faire l’Écosse dans la discussion concernant le bon Jack. Revenez parmi parmi nous et cessez de vouloir toujours tout ramener à votre thèse. Faut être à court d’argument pour aller en chercher un jusqu’en Écosse.
Il y a eu au Québec une vague orange en 2011 et il y a eu des vagues bloquistes antérieurement. Pas besoin d’aller en Écosse, il y assez de matière ici il me semble pour se tenir occupé encore quelques heures au moins. Et surtout, comment pouvez-vous appliquer au Québec ce qui se passe la-bas. Est-ce que d’analyser la régression des gorilles en Afrique nous fera comprendre pourquoi les Japonais tiennent tant à faire la chasse aux baleines ? Vous devriez vous y mettre. Après tout je suis certain que vous réussirai à trouver une relation géniale que vous vous ferez un plaisir de nous communiquer.
«Un sot a beau demeurer des années en contact avec la science, il ne connaîtra pas plus le goût de la science que la cuiller plongée dans la sauce ne connaît le goût de la sauce.»
[Bouddha]
Un peuple instruit est le dernier des objectifs des contrôleurs, des manipulateurs, des exploiteurs. Seuls les gens bien nés ont droit à l’éducation. On ne jette pas de perles aux cochons.
En prenant le pouvoir, Napoléon a interdit l’enseignement de l’histoire et de la philosophie. Trop dangereux.
Former des têtes bien faites risque de saboter les objectifs des maîtres du moment. Evidemment, à long terme, c’est l’effondrement du pays victime de ce drame : l’ignorance des masses obéissantes. Mais ces salauds, les dirigeants à la courte vue, n’en ont cure.
Sur une autre note.
Je me demande si M. Layton sera aussi sympathique, souriant ce dimanche? De toute façon, ne comptons pas sur Guy A. pour l’assoir sur la sellette. Ce n’est pas le but de son émision. Ce sera fort probablement une entrevue pépère, bon enfant. Je préfère voir M. Layton à l’oeuvre à Ottawa, en Chambre. Mais ne nous leurons pas. Le chef de l’Opposition, face à un gouvernement majoritaire a les mains liées. Songez à Mme Marois face à M. Charest. Elle a beau s’époumoner, avec raison, devant le premier ministre, elle ne va nule part. Ce sera identique pour M. Layton. Il aura les mains liées. M. Harper a le gros bout du bâton et il va s’en servir sans vergogne.
On a déjà vu de quoi Herr Harper était capable. On a rien vu encore, je le crains.
Chose certaine, on ne s’ennuiera pas. J’espère que le ton demeurera civilisé, comme s’y est engagé Jack Layton le soir des élections. M. Harper demeurera-t-il aussi zen que lors des débats? Restez à l’écoute! comme on disait à l’époque de la radio naissante et florissante.
Evidemment, Herr Harper peut jouer les filles de l’air, les abonnés absents. Il a tellement de respect pour le parlement. Je m’attends à tout.
Bonne nuit à tous.
La vague Orange c’est la réponse spontanée à travers tout le Canada: Le choix d’une opposition cohérente et efficace.
Mais est-ce une vague qui traverse de manière spontanée tout le Canada, ou est-ce une réponse spontanée qui traverse tout le Canada.
Dans la première perspective la vague aurait fait émerger une majorité à travers tout le Canada (c’est le vague? Bleue ou Réformiste), dans l’autre la réponse aurait annoncé la volonté d’une opposition cohérente et efficace: (c’est la vague Orange celle du Québec).
Initialement, il était intéressant de savoir si le Québec considère qu’il est légitime d’exprimer des réponses à un reste de ce Canada qui ne lui avait même pas posé de question.
Question subsidiaire: est ce que le Québec est conscient qu’il a la capacité d’exprimer la légitimité de ses choix, quels qu’ils soient.
Maintenant il est intéressant de déterminer s’il y a un interlocuteur avec lequel le Québec peut s’exprimer.
Le Québec à créer lui même cette possibilité.
Celle d’un dialogue coopératif avec le reste du Canada : il est Orange oriented – Green included. (C’est tout ce que le Canada peut valablement offrir)
C’est le choix d’une opposition cohérente et efficace.
En effet le Reform est majoritaire mais isolé dans ses positions, sans trop d’opportunité de compréhension des réalités et des besoins du Canada. Les stratégies de renoncement et de résignation du bloc et des libéraux vont lui manquer. Sa stratégie de mainmise ponctuée de compromis va devoir s’élargir, car ses positions demeurent fragiles dans les parties conquises par son aile Progressiste Conservateur.
Bien sûr, pour rien n’est acquit d’avance. Le Québec devra donc faire preuve d’autant d’efforts et de détermination dans cette perspective à laquelle il a grandement contribué, que dans celle de son indépendance.
(Je ne peux comparer une de ces perspectives par rapport à l’autre. Les choix du Québec lui appartiennent ainsi que la définition de ses critères – Cela peut être utile de le redire)
M. Asselin, un souverainiste convaincu québécois, de gauche ou de droite, vote pour un parti souverainiste à moins d’être mou des affaires constitutionnelles.. Si ses idées sociales ou capitalistes sont plus fortes que ses désirs souverainistes, il n’est pas une valeur sure pour la souveraineté du Québec parce qu’il peut prendre peur et changer d’orientation, à la moindre tentation.
Le 25 % de Québécois, souverainistes purs et durs, votent pour un parti souverainiste, qu’il fasse beau ou qu’il pleuve, même au risque de perdre son job ou son conjoint, sa conjointe, ses parents et/ou ses amis. Il est prêt à monter aux barricades et prendre le maquis pour combattre le ROC…si nécessaire…genre. Il n’est pas gêné de se nommer séparatiste et souhaite une monnaie québécoise : « La piastre à Lévesque », en souvenir du père de la souveraineté du Québec. Ça, c’est DU souverainiste !
Je suis assez certain que l’Écosse vous intéresse, M. Drouin. L’Écosse, un genre de province de l’Angleterre dont 33 % des citoyens veulent faire un pays, situation qui ressemble au Québec sauf qu’eux, les Écossais, ils ont perdu leur langue, le gaélique et que nous, les Québécois d’origine française, sauf rares exceptions, nous parlons encore français et n’avons pas l’intention d’abandonner.
Il y a environ 33 % de souverainistes en écosse et entre 25 et 45 % de souverainistes au Québec dont 25 % de solides jusqu’à la mort et plus encore.
M. Asselin, j’oubliais, ce 25 % de souverainistes purs et durs ont tous voté pour le Bloc ce lundi 2 mai, malgré la bonne-humeur et la jovialité de M. Layton et la mauvaise humeur et l’air enragé et stressé de M. Duceppe.
Fallait, quand même, être assez convaincu, pour l’avoir fait.
M. Bousquet,
Je ne nie pas que l’Écosse m’intéresse, comme également m’intéresse la lutte des catalans en Espagne. Mais de ce temps-ci mon intérêt est plutôt accaparé par le Québec. Et je ne vois toujours pas comment une analyse de ce qui se passe en Écosse pourra faire avancer le débat ici. À moins que ce soit une stratégie de diversion …
«L’excès du langage est un procédé coutumier à celui qui veut faire diversion.»
[François Mitterrand]
@Gilles Bousquet
Je crois que dans votre dernier commentaire à M. Asselin vous ne faites-vous pas preuve d’un peu de suffisance ? Vous semblez détenir des informations que personne d’autre n’a.
«L’ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit.»
[Aristote]
La montée dans l’opinion publique de l’image de ce bon Jack m’amène à souligner que notre société est très facilement manipulable par des experts en fabrication d’image.
J’ai l’impression que nous subissons l’influence de nos voisins du Sud qui vouent un véritable culte au vedettariat. N’est-ce pas Andy Warhol qui a dit «A l’avenir, chacun aura son quart d’heure de célébrité mondiale.» Si quelqu’un ne passe pas à la télé, il n’existe pas.
Encore ce matin, ce bon Jack est reçu à Radio-Canada chez Christianne Charette. Il continue sa «run de lait».
Mais tout ce phénomène de la construction d’une vedette suppose une perte chronique et globale du sens critique. Une des réussites de ces experts en gestion d’image est d’avoir anesthésié notre capacité d’être critique.
La société a perdu sa capacité à mettre en doute l’image qu’on nous présente qu’on a construite pour nous afin d’atteindre un objectif qu’on aura pris soin d’occulter à nos yeux. Une forme d’endoctrinement quoi !
«Une chose dont on ne parle pas [ou qu’on ne voit pas à la télé (c’est de moi)] n’a jamais existé. C’est l’expression seule qui donne la réalité aux choses.»
[Oscar Wilde]
D’accord avec M. Asselin sur les écrits de M. Louvet qui mériterait à être plus concrets.
Je ne suis pas d’accord avec M. Asselin quand il me conseille de me ranger du côté de Monsieur Deltell ou de M. Legault qui n’ont pas de visions autonomistes. M. Deltell, depuis qu’il est chef de l’ADQ, ne parle plus d’autonomie et M. Legault ne veut pas s’aventurer à parler de constitution. Ils se contentent, tous les 2, d’être à droite.
Pour ce qui est de mon cas, j’ai toujours été souverainiste mais je commence à me poser des questions sur certaines idées fixes des séparatistes purs et durs « sans association préalable » qui aiment bien insulter ceux qui n’ont pas exactement leurs idées constitutionnelles, prises dans le béton solide.
Ça fait quelques années déjà que je propose la solution Deschamps : Un Québec souverain dans un Canada uni mais cette idée ne semblant pas décoller parce que les extrémistes des 2 côtés, la trouvent folle ou impossible, faudra bien que je me rende à l’évidence que la fédération actuelle va durer éternellement, puisqu’il manque de souverainistes solides pour voter solidement pour la souveraineté du Québec, vu que les autres solutions, entre le fédéralisme et la séparation, sont exclues par les Québécois qui pourraient peut-être acheter l’idée d’asymétrie du NPD contre la signature de la constitution de 1982 qui, même si elle n’a pas été signée par le Québec, s’applique à elle quand même…autant.
Monsieur Bousquet, comme vous le dites si bien, les insultes pullulent et les analyses élaborées et perspicaces se font rares. Il y a tellement de haine, de hargne et de mépris depuis les dernières élections que je me retire TEMPORAIREMENT du débat.
Je voudrais toutefois dire que tous les partis politiques ont des conseillers en communication et des «féseux d’images».
Faire comme si Jack Layton était le seul à «travailler» son image, c’est manquer de perspicacité critique.
Je me rappelle un vieux livre datant d’une trentaine d’années, intitulé COMMENT ON FABRIQUE UN PREMIER MINISTRE DU QUÉBEC. Si ma mémoire n’est pas trop défaillante, c’était écrit par le politologue Jacques Benjamin. L’auteur analysait diverses élections, surtout celle du 29 avril 1970, élection portant au pouvoir l’éminentissime Robert Bourassa. Il analysait aussi le débat Kennedy-Nixon (1960) et le débat Lesage-Johnson (1962). Il parlait aussi de l’utilisation, par les Nixon, de leur chien, pendant les années 50. C’est étonnant de voir le rôle éventuellement joué par un simple chien (j’aime bien les chiens et je ne veux surtout pas les insulter) dans l’univers télévisuel et politique!
Étant un tantinet prétentieux et présomptueux, je veux aussi rappeler un texte que j’avais «commis» le 8 avril, texte qui avait été publié dans Cyberpresse et dans VOIR:
Le 11-04-08 à 12:44, jean-serge baribeau a écrit :
***Un Parti libéral moribond et un NPD en pleine croissance?***
Le GOLP (Great Old Liberal Party) est moribond. Et il se peut qu’il faille attendre quelques lustres avant qu’il se reconstruise, si jamais il réussit à vraiment se replâtrer. Règle générale (il y a évidemment des exceptions) les électeurs qui ont voté pour le PLC le faisaient parce qu’ils adhéraient plus ou moins à une vision de centre ou de gauche très modérée.
De plus il est politicologiquement connu et reconnu que le NPD, un peu plus à gauche, a offert au Parti libéral un réservoir d’idées progressistes et parfois audacieuses. Le PLQ a profusément et pléthoriquement «emprunté» à partir du programme néo-démocrate de nombreuses idées électoralement «rentables». D’ailleurs Trudeau était proche du NPD avant de plonger dans la sphère politique, avant d’adhérer à un parti susceptible de prendre le pouvoir.
La débandade du Parti libéral fait en sorte que les nombreuses personnes qui voient clair dans le jeu «obscurantiste» du Parti Harpérien et qui ne veulent plus voter libéral n’ont, au Québec, que deux ou trois choix: le NPD, le Bloc ou les Verts. Et dans les autres provinces, il n’y a que les néo-démocrates ou les Verts.
N’étant pas prophète je ne saurais dire quel est l’avenir électoral et politique de la société canadienne. Mais si je spécule de manière théorique, il se pourrait que le NPD, peu à peu, se mette à grignoter le vote libéral et à devenir un parti plus important, un parti de substitution.
L’avenir, qui est toujours plus proche qu’on ne le pense, va nous livrer ses secrets au cours des années ou décennies qui, rapidement, se présentent devant nous, pauvres humains éphémères.
Jean-Serge Baribeau
P.-S.: Comme j’admire Josée Legault et comme son blogue est de calibre supérieur, je ne met pas un terme à toute intervention. Mais j’attends des temps plus sereins, moins axés sur l’injure, l’insulte, la basse attaque et l’invective blessante.
À BIENTÔT!
JSB
@Gilles Bousquet
Avec vos derniers commentaires vous êtes hors d’ordre par rapport au sujet de Mme Legault portant sur la genèse de sa grande séduction.
Toutefois, le sujet de l’avenir de l’idée de souveraineté est très approprié et pertinent au lendemain du 2 mai.. Sans doute Mme Legault l’abordera un jour ou l’autre. Nous aurons le plaisir d’en débattre.
«Lorsqu’une question soulève des opinions violemment contradictoires, on peut assurer qu’elle appartient au domaine de la croyance et non à celui de la connaissance.»[Voltaire]
@ Gilles Bousquet
Ne désespérez pas, la bêtise humaine peut accomplir de grands changements; peut-elle aussi scinder le Rocanada en quatre entités souveraines entraînant contre son gré le peuple québécois à s’émanciper ?
Malgré les commentaires un peu trop costauds, même temporairement, ne nous quittez pas m. Baribeau, votre participation est appréciée, intéressante et de bon ton ce qui n’est pas le cas de ceux, trop pompés par les résultats de la dernière élection.
@Jean-Serge Baribeau
Je comprends votre réaction et je souhaite que vous repreniez le collier rapidement. Je n’ai pas été toujours d’accord avec tout ce que avez écrit mais, me semble-t-il, que j’ai été respectueux de votre modération à exprimer vos idées.
Toutefois, comme la nature a horreur du vide, je crains que la disparition, même temporaire de votre voix, rende plus tonitruante la pollution qui pourra alors plus facilement sévir. On admet généralement que la pollution est mieux contrôlable et moins toxique quand elle est plus diluée.
Une réflexion solide basée sur une réelle compétence demeurera toujours importante et quant à moi la bienvenue pour ma propre réflexion.
Au plaisir de vous lire à nouveau.
«C’est une des gloires du bouddhisme qu’il fait toujours appel à la raison et à la science et non à la foi aveugle ou à l’autorité.»
[Alexandra David-Néel]
@ Monsieur Baribeau : Dans les circonstances, il ne m’apparaît pas que le présent débat soit particulièrement acrimonieux; nous avons connu bien pire, à une époque où sévissaient dans ces pages quelques exaltés à qui l’invective tenait lieu d’argument, et dont certains ont même trouvé le moyen de se faire expulser de cette, pourtant, ô combien tolérante et accueillante tribune. J’espère que vous nous reviendrez très prochainement; c’est toujours un immense plaisir de lire vos propos éclairants et d’échanger avec vous.
@ Monsieur Bousquet : Je fais partie de ces « purs et durs » qui ont voté Bloc québécois envers et contre tout lundi dernier, et pourtant, votre défense d’une véritable Confédération canadienne ne me semble nullement farfelue; j’y vois, au contraire, le fruit d’une mûre et honnête réflexion. Même si ce n’est pas ma première option — je demeure fondamentalement indépendantiste — je reconnais que nous serons peut-être forcés d’en venir un jour à une solution mitoyenne dans ce genre-là. De toute manière, le Québec ne pourra pas exister en vase clos ni s’exiler sur une autre planète; indépendants ou pas, il faudra bien trouver moyen de nous entendre avec nos voisins.
Par contre, votre vision de la culture québécoise me paraît un tantinet étriquée. « Ceintures fléchées, tartes à la farlouche et messes du dimanche » : vous plaisantez, j’espère? Si c’est là votre conception de notre culture, vous avez quelques décennies de rattrapage à faire, mon vieux!
Allez, sans rancune… Puisque tout le monde s’en va, je crois que je vais prendre une petite pose, moi aussi. Pas longtemps… 😉
@Alain Cormier
M. Cormier je vous soumets un texte qui n’est de moi mais qui m’a été soumis en 2009. Je le propose ici intégralement :
« Bonjour,
La démarche vers la souveraineté du Québec répond-elle à un modèle genre interrupteur (on/off) où la souveraineté est acquise ou n’est pas acquise ?
Répond-elle plutôt à une logique de curseur, c’est-à-dire la souveraineté est plus ou moins acquise ?
Notre expérience des dernières décennies semble imposer le second point de vue.
Dans ce contexte, dans cette réalité, le Québec doit toujours veiller à maintenir un puissant rapport de force avec le ROC si nous ne voulons pas voir le curseur se déplacer vers MOINS de souveraineté.
Mais ce que nous pouvons aussi observer c’est que l’intensité de la volonté québécoise de modifier la position du curseur semble être inversement proportionnelle à la position du curseur vers la souveraineté. C’est-à-dire que moins nous nous percevons souverain, plus nous recherchons la souveraineté. L’inverse serait donc également vrai.
Donc à moins d’une situation de crise semblable à celle provoquée par Meech qui amènerait les Québécois à se prononcer pour la souveraineté, nous pouvons penser que plus nous avancerons vers la souveraineté, moins nous mettrons d’effort ou de détermination à vouloir la réaliser à 100 %.
Qui peut le mieux établir et maintenir ce rapport de force si ce n’est le PQ à Québec et le Bloc à Ottawa ? Certainement pas le Parti Libéral du Québec et évidemment aucun autre parti politique fédéraliste à Ottawa.» [AL]
J’en suis encore à y réfléchir étant donné que je m’oblige à m’encrer dans la réalité. Dommage que M. Baribeau soit en vacances … 😉
Comme ça, on va respirer. Pourquoi pas? Ça n’empêche pas de lire, de penser, réfléchir. Faire autre chose. La vie nous offre tellement de débouchés.
Je ne m’en fais pas pour les départs temporaires annoncés. Chassez le naturel, il revient au galop. On vous garde une place dans notre coeur en attendant de vous lire à nouveau. On ne se lasse jamais de la qualité. Vous en avez et vous en êtes. 🙂
Il y a sur Vigile.net, un article du Gardian sur cette élection. Agréable lecture. On a même donné des qualités intellectuelles à George W. Faut le faire. Du Charme, je veux bien, mais un intellect… Humm!
A suivre. Ce qui s’est passé dans Maskinongé. Tout de même bizarre que des citoyens de Trois-Rivières aient été approchés pour une candidature dans Maskinongé. Quelque chose m’échappe. Quelqu’un ment.
Bien oui M. Cormier, vous seriez alors un pur et dur, sur la clôture, presque un mou de la constitution. Ce n’est pas absolument coupé carré, il y a eu peu de flou dans le mou.
L’avantage de la confédération est qu’elle pourrait faire moins peur aux fédéralistes que la simple séparation sans arrangements préalables qui n’ira jamais chercher plus que 40 %, dans des conditions extrêmement favorables, probablement seulement 25 %. Nous étions à 49,6 % au référendum de 1995 à cause du partenariat offert qui prévoyait un parlement de députés du Québec à Ottawa, négocié avec un Québec souverain. Faut dire que le PQ avait réussi à embarquer M. Dumont et son ADQ et principalement M. Lucien Bouchard qui venait juste d’être miraculé avec la mangeuse de chair, la bactérie, que je veux dire.
Pour ce qui est de la culture québécoise, je suis plus que sérieux. J’aimerais que vous me listiez 4 ou 5 affaires qui nous différencient des autres Canadiens, à part le fait que nous parlons français et que nous venons de voter NPD, ce qu’ils ont déjà fait en Ontario, pour leur gouvernement provincial. Faudrait trouver autre chose de clair s.v.p.
Rectification importante au sujet de l’élection au parlement écossais.
Les résultats plus hauts étaient pour la dernière et la précédente élection « Ça portait à confusion sur Internet », tandis que les résultats officiels de l’élection d’hier en Écosse ont été fort différents comme suit :
69 sièges sur 129 au SNP « parti autonomiste, ce qui le place majoritaire comme notre gouvernement Charest. Il est donc probable que l’Écosse tiendra la promesse du SNP de tenir un référendum sur une sorte d’autonomie écossaise d’ici 5 ans.
@ À tous les collaborateurs de ce blogue.
La complaisance, les gnan gnan , l’angélisme, les « tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil » et les « auto-congratulations » n’amènent aucune matière à réflexion.
L’insulte, l’arme des faibles d’esprit, n’est pas d’usage sur ce blogue politique; il ne faudrait quand même pas confondre insultes et répliques fermes sans ambages et circonlocutions qui font du blogue de Mme Legault un des plus intéressants sur le Net québécois. Nous ne nous échangeons pas ici , vous en conviendrez, des recettes culinaires ou des produits de consommation courante…
Cordialement, J-P G
Les «casseux» de partis : http://www.ledevoir.com/politique/elections-2011/322695/les-casseux-de-partis
Vous avez raison M. Gascon, comme disait le boxeur Cléroux, on peut être toxon sans être polisson. Si ces termes, typiquement québécois ne sont pas familiers à certains, je suis en mesure de leur expliquer plus à fond.
Faut avoir la couenne dure en politique.
Vous avez raison M. Gascon, comme disait le boxeur Cléroux, on peut être toxon sans être polisson. Si ces termes, typiquement québécois ne sont pas familiers à certains, je suis en mesure de leur expliquer plus à fond.
Faut avoir la couenne dure en politique.
Gilles Bousquet
Je vais vous donnez quelques pistes concernant la différence entre la culture québécoise et cette du ROC !
Au Québec nous aimons le cinémas québécois , français , américains et autres .
Au Canada ils aiment le cinéma américain et pas tellement le cinéma anglophone canadien et le cinéma québécois est carrément rejeté !
Au Québec nous aimons la chansons francophone et québécoise francophone et aussi la chanson américaine et anglaise .
Au Canada ils aiment la chanson américaine et anglaise ainsi que quelques artistes anglophones canadiens mais ils se foutent carrément de la chanson française et québécoise francophone .
Au Québec nous ainons la littérature française , québécoise francophone , anglaise et américaine .
Dans le ROC la littérature de la masse est pratiquenment américaine et un peu canadienne anglaise mais hélas pas tellement française et encore moins québécoise francophone .
Vous ne voyez pas de différence de culture entre le Canada anglais et le Québec ??????
Franchement !
En passant j’ai entendu sur les ondes du 98.5 FM pendant les nouvelles que des citoyens sinistrés de la circonscription de Madame Ruth Ellen Brosseau ont appelés le députés du Bloc défait pour avoir de l’aide !!!!!!!
Je ne vous dirai pas sur ce blogue que serait ma réponse si j’étais à sa place !
M. Asselin, voici mes réponses à vos exemples qui sont :
-Au Québec nous aimons le cinémas québécois , français , américains et autres.
-Au Canada ils aiment le cinéma américain et pas tellement le cinéma anglophone canadien et le cinéma québécois est carrément rejeté !
À mon avis, ce n’est pas une véritable différence de culture. Il est normal qu’étant anglophones, ils aiment le cinéma anglophone et nous, le francohopne.
-Au Québec nous aimons la chansons francophone et québécoise francophone et aussi la chanson américaine et anglaise
.
-Au Canada ils aiment la chanson américaine et anglaise ainsi que quelques artistes anglophones canadiens mais ils se foutent carrément de la chanson française et québécoise francophone
.
Même idée que ma réponse précédente. Nos jeunes artistes sentent si peu la différence de culture qu’ils choisissent, de plus en plus souvent, de chanter en anglais. Notre Céline en est un bon exemple et loin d’être la seule au Québec et à l’extérieur.
-Au Québec nous ainons la littérature française , québécoise francophone , anglaise et américaine .
-Dans le ROC la littérature de la masse est pratiquement américaine et un peu canadienne anglaise mais hélas pas tellement française et encore moins québécoise francophone .
Mais Monsieur Asselin, tout ça est causé par la différence de langue et parce qu’ils ne sont pas assez bilingues dans le ROC, ce ne sont pas de valeurs ou de passes-temps ou de croyances comme l’égalité femmes-hommes ou vice versa, l’honnêteté etc.
-Vous ne voyez pas de différence de culture entre le Canada anglais et le Québec ??????
Non, sauf qu’ils sont anglophones et parce que nous sommes francophones, nous lisons, écoutons et parlons ce qui se fait en français et un peu en anglais, quand l’occasion de présente, principalement dans le West Island, à Brossard et à Westmount.
Nos habitudes me semblent plus proches des Amériques que de l’Europe, ce qui ferais de nous des Américains francophones du Nord, où on gèle l’hiver sans trop savoir quand l’été va commencer, pendant que nos rivières débordent et que l’armée canadienne s’active.
Pour les demandes d’aide, faut le faire directement à M. Paradis du PC, pas à son député dans l’opposition qui n’est pas encore rendu à son bureau de comté.
J’ai pris une définition seulement de nos dictionnaires au mot : culture, qui est : Ensemble des convictions partagées, de manières de voir et de faire qui orientent les comportements des individus et ensemble des connaissances.
Je retiens : Les manières de voir et de faire.
Un anglophone du ROC qui forme un couple avec une francophone du Québec ou vice versa, n’ont pas des valeurs et/ou des cultures tellement différentes. M. Yvon Deschamps en est un bon exemple et est loin d’être le seul.
L’habitude de fréquenter un cinéma anglais à la place d’un français n’a pas tellement d’importance quand une personne est bilingue.
Un texte intéressant «Je vous ai sacrifié» :
http://www.cyberpresse.ca/opinions/201105/05/01-4396553-je-vous-ai-sacrifie.php
Ce jeudi matin, Michel Vastel avait lui-même mis une note sur son blogue, où il annonçait sa retraite. «Je rentre dans mes terres, cultiver mes vignes. Vous me manquerez un peu. (…) Allez! Je vous dis au revoir. On a tout de même fait du bon boulot ensemble!», a écrit Michel Vastel.
Appel à tous (et à toutes)!
Je constate, à la lecture des nombreux commentaires publiés sur ce blogue et d’autres blogues, que l’électrochoc du 2 mai n’a pas fini de faire jaser. « On est six millions, faut se parler », disait jadis un slogan publicitaire bien connu. Cela semble être plus vrai que jamais!
Par conséquent, si vous le voulez bien, « parlons Québec » encore un peu entre nous, pendant que Mme Legault fait une pause bien méritée. Après tout, je sens, en vous lisant, que la « question du Québec » est plus que jamais d’actualité, n’en déplaise à ceux qui pensent au contraire que la quasi-disparition du Bloc québécois marque la fin du rêve souverainiste. Corrigez-moi si je me trompe, mais je sens qu’il y a quelque chose d’impalpable dans l’air en ce moment, comme une espèce de fébrilité qui fait en sorte que les Québécois(es) seraient désormais prêt(e)s à aborder avec sérénité la question de leur destin collectif. Comme si la « vague orange » avait sonné le réveil brutal de la petite voix nationaliste qui semblait sommeiller confortablement au fond de chacun de nous… (J’en veux pour preuve cette lettre ouverte destinée à Gilles Duceppe, à la fois inspirante et touchante de simplicité et de vérité: http://www.cyberpresse.ca/opinions/201105/05/01-4396553-je-vous-ai-sacrifie.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B9_place-publique_1242600_accueil_POS3.)
D’après vous, donc, la question de la place du Québec au sein du Canada est-elle définitivement réglée? Assistons-nous au début de notre lente assimilation par les forces multiculturalistes qui nous environnent? Ou peut-on s’attendre prochainement à un soubresaut salutaire qui nous inciterait enfin à nous donner un pays où nous serions véritablement « maîtres chez nous »?
S’il vous plaît, évitez de tomber dans le piège des spéculations générales et donnez-moi votre position à VOUS. Histoire de faire avancer le débat, ne perdez pas de temps à affirmer que les Québécois ne veulent pas d’un nouveau référendum ou à polémiquer les uns avec les autres: dites-moi plutôt comment VOUS voyez l’avenir du Québec à partir de maintenant. Où en êtes-vous dans vos réflexions à ce sujet, dans votre cheminement personnel? La langue et la culture françaises ont-elles encore un avenir en Amérique du Nord? Où sont-elles le plus susceptibles de s’épanouir et de rayonner dans le monde, selon VOUS: au sein du Canada ou à l’intérieur d’un Québec souverain?
Et, dernière question pour l’instant: Qu’êtes-vous prêt(e) à faire pour qu’advienne ce pays tant désiré et tant attendu?…
Au plaisir de vous lire!
Normand PAIEMENT
Chaque chose a son bon et son mauvais côté, l’élection de 2 mai pourrait, pour compenser, aider à élire le PQ de Mme Marois.
Nous nous rappelons que les Québécois, quand ils élisaient des bleus à Québec, pour compenser, élisaient des rouges à Ottawa.
M. Yvon Deschamps nous l’avait bien traduit : Le Québécois veut un Québec souverain dans un Canada uni.
Nous sommes devenus, avec nos anglophones québécois, un peuple, une nation orange bilingue dans la province des pommes.
La question de M. Normand Paiement : « Et, dernière question pour l’instant: Qu’êtes-vous prêt(e) à faire pour qu’advienne ce pays tant désiré et tant attendu?…»
Les 60 % de fédéralistes sont difficiles à convaincre parce qu’il était plus facile de devenir indépendantiste dans les années 60 quand il était évident que nous étions des porteurs d’eau et des nègres blancs d’Amérique depuis la conquête mais, tel n’est plus le cas. Nos chances de réussir et de tenir des postes intéressants sont maintenant aussi bonnes qu’elles le sont pour les anglophones. Il est certainement plus facile à un Palestinien ou à un Tchétchène de vouloir, très majoritairement, un pays, comme c’était le cas ici, après Meech mais les fédéralistes « sont pas fous » ils font attention de ne pas nous faire choquer en nous attaquant de front.
Fait que nous, Québécois francophones, il n’y a presque plus que la langue qui nous sépare des autres Canadiens, pour laquelle il y a le projet de séparation qui était la souveraineté-association et la souveraineté-partenariat avant que le PQ revienne à la souveraineté simple, ce qui a fait l’affaire des purs et durs qui n’ont pas peur de foncer dans les murs. Mme Marois, avec son projet de gouverne souverainiste, saura les éviter en allant aussi qu’elle peut aller.
Réponse à votre question : Prendre sa carte de membre du PQ à l’instant, contribuer au PQ avec retour d’impôt intéressant et militer quand c’est le temps.
@ Gilles Bousquet
Votre commentaire me plaît: « Réponse à votre question : Prendre sa carte de membre du PQ à l’instant, contribuer au PQ avec retour d’impôt intéressant et militer quand c’est le temps. »
J’ai été membre du PQ et j’ai milité pour ce parti au début des années 1970 (à l’époque de la Crise d’Octobre et des majorités écrasantes successives de Robert Bourassa, de triste mémoire), car j’étais alors impatient – comme on peut l’être quand on est jeune – de voir le Québec devenir un pays. (J’étais persuadé à cette époque qu’il n’y avait pas de temps à perdre et que l’accession du Québec à l’indépendance allait se faire en l’espace de quelques années!…)
Quarante ans plus tard, après bien des désillusions (les deux référendums perdus, entre autres) et avec la sagesse qui vient avec l’âge, dit-on, j’en suis venu à me demander s’il a jamais existé une réelle volonté, chez les dirigeants successifs que ce parti s’est donnés au fil des décennies, de vraiment faire du Québec un pays souverain.
Néanmoins, je sens un regain de vie de l’idée souverainiste, dont certains s’empressent, à tort selon moi, de dire qu’elle est morte et enterrée depuis la récente débandade du Bloc québécois.
Quel leader, quel parti sauront le mieux incarner cette idée et la transformer en volonté inébranlable de mener ce peuple actuellement déboussolé et désorienté à bon port?
L’avenir le dira.
Mais si vous êtes d’avis que Pauline Marois et le Parti québécois peuvent encore nous indiquer le cap à suivre, je ne puis que vous encourager à prendre votre carte du parti.
Peut-être nous y retrouverons-nous avant longtemps!?…
Cordialement,
Normand PAIEMENT
PS – Aujourd’hui, je suis tenté de dire qu’il y a du bon dans ce proverbe: « Hâte-toi lentement! » Pour peu qu’on ne perde pas l’objectif de vue et qu’on cesse de tergiverser en voulant aller dans toutes les directions, au gré du vent (une habitude typiquement québécoise qui nous a permis de survivre en tant que peuple, mais dont il convient de se défaire au plus tôt dans la mesure où elle a pour effet de nous nuire gravement désormais). Seule une union de toutes les forces souverainistes et progressistes du Québec permettra de réaliser cet objectif. Nous n’en sommes pas encore là, mais je ne désespère pas. Le régime fédéraliste apparaît de plus en plus clairement pour ce qu’il est: une illusion! Tôt ou tard, les Québécois devront se rendre à l’évidence, faute de quoi la langue et la culture françaises en Amérique du Nord ne seront plus qu’un mauvais souvenir pour tout le monde, à commencer par le ROC qui pourra enfin respirer en paix. Mais ce choix nous appartient et de plus en plus de gens éclairés semblent en être conscients. Vous êtes la preuve vivante que la « thérapie collective » que je préconise peut maintenant commencer. C’est déjà une bonne chose! On verra pour la suite des événements… si d’autres veulent bien se prêter au jeu! Songez que le slogan « On est si millions, faut se parler » est plus que jamais d’actualité. Profitons-en pour « parler Québec » sérieusement cette fois, c’est-à-dire en vue de déboucher sur des actions concrètes et constructives. Votre intervention m’inspire ce slogan: « Agissons pour le Québec! » Qu’en dites-vous?…
@ Gilles Bousquet
PPS – Poursuivons nos échanges dans la nouvelle chronique de Mme Legault (« Petite pause santé »), si vous le voulez bien, histoire que tout le monde puisse bénéficier des « élucubrations de tous ces entrepreneurs de bonheur public » (dixit Baudelaire) que nous sommes au fond, admettons-le…
NP
Avant de nous demander : Comment réaliser la souveraineté du Québec « On veut un pays », faudrait nous demander pourquoi nous voulons ça.
-Sauver la langue française au Québec
Solutions :
Mieux l’enseigner
Renforcer la loi 101
Étendre aux petites entreprises, le français, langue de travail
Réaliser la souveraineté du Québec
-Cesser les dédoublements de services Québec-Ottawa
Solutions :
Négocier les champs de compétence clairs « chacun dans sa cour »
Réaliser la souveraineté du Québec
-Protéger la culture des Québécois. Anglophone ou francophone ? À Montréal ou à Matane ou St-Hyacinthe ? Est-ce qu’une d’elle est en danger ? Par les anglos ou les religions fondamentalistes ou l’immigration ?
Solutions :
Rester dans le Canada
Réaliser la souveraineté du Québec
-Ne plus nous être minoritaires dans le Canada
Solutions :
Devenir des Québécois bilingues
Ne plus nous identifier comme Québécois mais revenir à Canadiens-français, ce qui englobe tous les francophones et plus les anglophones du Québec. Nous serions ainsi des Canadiens de langue française avec ceux de langue anglaise. Un pays, 2 langues.
Réaliser la souveraineté du Québec
Il y a de solides alternatives à la simple souveraineté du Québec s’il n’y a pas une solide majorité de Québécois à la souhaiter…me semble.
La vague Orange c’est la réponse spontanée à travers tout le Canada: Le choix d’une opposition cohérente et efficace.
Alors cette vague Orange qui fit vaciller tous les sismographes, c’était quoi finalement?
La spontanéité de la réponse, apparemment personne ne la conteste. Ce fut spontané au point d’en confondre la vague avec sa réponse. Des vagues il y en a eues de belles – porteuses des volontés du Québec de s’affirmer en tant que peuple. Une volonté qui n’a de sens que si l’on est conscient de sa capacité à exprimer la légitimité de ses choix, quels qu’ils soient.
Le contexte de bondir de la vague du bloc à une autre sous-entent-il que le problème de la légitimité fut stimulé? Comme d’habitude aurais-je manqué quelque chose?
Question de spontanéité, peut-être mais par rapport à quoi?
On a parlé des entrevues de Jack à la télé, (depuis plus d’un an jusqu’aux débats des chefs, puis après). Cela a certes amplifié l’amplitude de la vague Orange, mais sans trop expliciter sur comment le Québec pourrait préserver la continuité de sa légitimité à exprimer ses choix.
En fait, la spontanéité n’a rien à voir avec la profondeur ou la complexité du contexte. La spontanéité est comme le résultat d’une brève impulsion, généralement en forme de pulse ou de pic, disons des pics en formes de broche à foin.
Identifier la nature du pic, et déterminer son incidence sur l’élan qui a stimulé le bond cela est d’ordre factuel et n’apporte rien quant à la compréhension des enjeux fondamentaux. C’est regarder vers le passé au lieu de visionner le futur.
Mais cela peut en dire long sur la nature des motivations qui ont suscité l’élan. Et c’est facile à faire, si les perturbations sur la boule bleue sont bien rapportées par les sismographes. Il suffit de savoir quoi chercher: d’abord des traces d’un autre élan qui serait porteur de légitimité, ce devrait être un pic broche à foin qui interfère un peu avant le vote avec la vague bleutée descendante.
Porteur de légitimité, et de confiance, de cran, d’audace, de témérité. Oui, c’est surtout un pré-requis quand il s’agit aussi d’abattre des préjugés. Mais c’est aussi une question de tempo, d’opportunité, de ténacité, de détermination, c’est surtout utile lorsqu’il s’agit de viser juste.
Au moment un peu avant le vote, un préjugé venait justement d’être abattu autre part dans le monde, ce qui déclencha un fort pic d’enthousiasme, de soulagement et de sécurité.
Pour les indécis, cela leur signifie qu’ils auraient subit un changement à postériori. Cette hypotèse se valide par la coordination de tous les évènements suivants: D’une part pour la vague que l’on quitte c’est le début de sa désintégration. D’autre par au moment du bond, c’est le choc, puis la transition sur l’autre vague s’effectue dans le déni, la colère, puis il y a un creux de ressaisissement qui débute par de la négociation, qui est porteur de tristesse/dépression et qui conduit vers la performance.
Dans ce cas de figure le changement est le résultat de perturbations provenant d’un autre environnement totalement hors contexte, mais qui rapporté par les médias à la possibilité de provoquer des perturbations instantanées et tout azimut. Il y a là un élément porteur à la fois d’instabilité et de réajustement. Le fait que ces deux états contradictoires peuvent coexister de manière concurrente légitime le rôle des médias. (C’est la question de l’équilibre et du temps laissé à la réflexion entre les clichés),
Much Ado About Nothing! Not really!