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Charbonneau et le chef: la saga se poursuit

 

 

La comédie d’erreurs de la commission Charbonneau se poursuit.

Après des débuts chaotiques aux allures d’improvisation qui n’en finissent pas de finir, voilà qu’une commission d’enquête sur la corruption dans la construction , l’infiltration du crime organisée et le financement des partis politiques – une commission réclamée par plus de 80% des Québécois pendant trois ans – sera presque… secrète.

Et donc, contrairement, entre autres, à la commission Gomery sur le scandale des commandites, la commission Charbonneau semble vouloir multiplier les exceptions aptes à assurer que plusieurs témoignages «se déroulent derrière des portes closes plutôt qu’en public». Voir ici.

Au point où un consortium de médias comprenant, entre autres, La Presse, The Gazette, le Globe and Mail, les réseaux CTV et Global Television, de même que Transcontinental, se sont opposés aux dites restrictions.

Or, la commission n’en tiendra aucunement compte. Ce qui soulève de sérieuses inquiétudes quant à l’exercice de la  liberté de presse, du droit des citoyens à l’information et à une justice publique.

Pis encore, aux yeux des citoyens et des experts, la commission Charbonneau perd peu à peu de sa crédibilité.

Bref, une impression troublante s’installe.

Une impression à l’effet que l’«univers clandestin» dont faisait état le rapport Duchesneau peut continuer de dormir sur ses deux oreilles.. et les deux mains dans les poches des contribuables.

En année électorale, c’est par contre une excellente nouvelle pour le gouvernement Charest…