Depuis que la Coalition Avenir Québec est officiellement un parti politique, les annonces se succèdent à bon rythme au sein de la formation dirigée par François Legault et Charles Sirois.
La dernière en lice est la nomination d’un conseil exécutif avec à sa tête une ingénieur et MBA de premier plan, Dominique Anglade. Celle qui se présentera également comme candidate caquiste (on ne s’y fera jamais, à cet adjectif) dit se lancer «parce que les Québécois méritent mieux que ce que leur propose la classe politique actuelle. Il faut donner un coup de barre, de manière à créer davantage de richesse et à mieux la répartir.»
Heille, on ne l’a jamais entendu, celle-là. Mais passons.
Ce qui gosse royalement avec la fameuse CAQ, outre plusieurs de ses positions (ou, plutôt, non-positions), c’est l’hypocrisie générale qui entoure sa création, sa promotion et toute la belle poudre aux yeux que cela comporte.
Le «parti du changement» – déjà, ça part mal – est tout sauf nouveau. Il s’agit plutôt d’une nouvelle «offre de services», comme l’écrivait Josée Legault en février 2011.
Prônant une vision réductrice des rapports sociaux se résumant à productivité, efficacité, prospérité, la CAQ est «co-menée» par un affairiste incompétent qui a mené plus d’une entreprise à l’abysse. Pour la crédibilité économique, on repassera.
Son «chef», un PDG devenu ministre redevenu homme d’affaires puis redevenu politicien, représente autant le changement qu’un quatrième mandat Charest. Legault dit vouloir se dissocier de toutes les tractations à l’éthique douteuse qui font de la politique québécoise ce qu’elle est, mais il vient d’embaucher Mario Bertrand comme conseiller, le même Bertrand que le PLQ avait désavoué publiquement en 1994 pour sa conception élastique de l’éthique. Belle idée.
Et voilà qu’aujourd’hui, on apprend deux choses.
L’excellente Kathleen Lévesque révèle dans Le Devoir que «l’agent officiel de la Coalition avenir Québec (CAQ) a été montré du doigt dans le scandale immobilier montréalais Faubourg Contrecœur, qui fait toujours l’objet d’une enquête policière.» De son côté, François Legault vient de placer ses pions et de nommer Gérard Deltell chef de l’aile parlementaire et responsable des ressources naturelles et du Plan Nord à la CAQ. Oui, oui, le même Gérard qui est pro-nucléaire, très peu crédiblement pro-gaz de schiste et, bien sûr, un bon pote à Harper.
Le principal pourvoyeur de fond du parti est un milliardaire/homme d’affaires raté, le chef est une girouette légendaire, le principal conseiller est un profiteur à l’éthique élastique et l’agent officiel est sous enquête. Et Gérard Deltell… c’est ça. La belle affaire, toi.
Mais rassurez-vous, c’est le parti du changement et on trouvera bien le moyen de pondre des reportages basés sur des putains de sondages bidons pour nous faire miroiter la vélocité de sa montée en popularité. Messieurs/mesdames les sondeurs, le choix de réponse «On verra», ça vous tente pas?
Charest va laisser le temps à tout ce beau monde de se tirer dans le pied, si ce n’est pas dans la tête. Et c’est déjà commencé avec le Débarquement de Rebello qui a indisposé Sylvie Roy et d’autres. Alors faut pas trop s’en faire, à partir de maintenant la CAQ ne peut que pérécliter.
Enfin quelqu’un qui voit clair dans le jeu des cacaquistes!
La CAQ c’est l’Union Nationale prise 2. Duplessis avait réuni des conservateurs et des libéraux déçus dans son parti populiste. Aux prochaines élections, attendons-nous à un raz-de-marée de Québec Solidaire. Plutôt voter pour des no-names que de voter pour une bande de petits bourgeois qui voudraient mettre les pauvres à genoux pour enrichir les riches.
Ce que révèle ma rencontre avec François Rebello.
Et, qui est le véritable père du CAQ ?
http://www.vigile.net/Ce-que-revele-ma-rencontre-avec
« Dans le cabinet fantôme que François Legault a dévoilé hier, François Rebello devient porte-parole en matière de développement économique (y compris la Caisse de dépôt et placement du Québec), mais aussi en ce qui concerne l’environnement et le développement durable. »
http://www.ledevoir.com/non-classe/341100/la-caq-s-estime-meilleure-avec-ottawa
….
Rebello n’est pas crédible sur le dossier de la Caisse. C’est ce que révèle ma rencontre avec lui qui portait justement sur le cover-up du papier commercial . Je vous redonne le lien :
http://www.vigile.net/Ce-que-revele-ma-rencontre-avec
J’aime bien le titre, emprunté à Péloquin, mais moi, depuis au moins 20 ans j’écrirais «VOUS ÊTES PAS TANNÉS DE RIRE COMME DES BENÊTS ET D’APPLAUDIR COMME DES NIGAUDS INTELLECTUELLEMENT FORMATÉS, BANDE DE CONFORMISTES (CAVES).
Cela étant dit, j’ai bien apprécié le texte et je ne voulais absolument pas discréditer l’auteur.
JSB
Si je me montre un tantinet sérieux, je dirai que le parti de François Legault est un parti de L’EXTRÊME NOWHERE ou, en bon français, un parti de L’EXTRÊME NULLE PART. Cela correspond aux apparences quelque peu chafouines mais ce parti est en réalité un parti de droite qui n’ose pas révéler ses réelles appartenances politiques.
JSB