Kathy Reichs : Death du jour
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Kathy Reichs : Death du jour

Décidément, Kathy Reichs sait faire parler les morts. Death du jour déterre les horreurs commises par une secte et nous fait voyager entre les rigueurs hivernales de Montréal et la chaleur humide de la Caroline du Nord.

Décidément, Kathy Reichs sait faire parler les morts. Depuis bientôt dix ans, l’anthropologue judiciaire fait la navette entre Montréal et Charlotte en Caroline du Nord, afin de découvrir ce qu’ils ont à dire sur les circonstances de leur décès. Dans Déjà Dead (Éd. Robert Laffont, 1998, prix Ellis du meilleur premier roman en 1997), on a remonté la piste d’un meurtrier en série avec son alter ego Temperance Brennan. Cette fois-ci, Death du jour déterre les horreurs commises par une secte et nous fait voyager entre les rigueurs hivernales de Montréal et la chaleur humide de la Caroline du Nord.

Lorsqu’on lui demande d’exhumer le corps de soeur Élisabeth Nicolet, une religieuse morte il y a plus de cent ans et candidate à la béatification, Temperance accepte avec enthousiasme parce que ça lui permet de faire un retour aux sources, l’archéologie. Toutefois, à peine a-t-elle l’occasion de réintégrer son appartement de Montréal qu’elle est appelée sur les lieux d’un incendie, à Saint-Jovite. Bilan, trois morts: deux individus d’âge moyen et une vieille dame, décédés dans des circonstances nébuleuses. Plus l’enquête avance, plus les découvertes sont macabres: deux autres adultes et des jumeaux âgés de quelques mois sont retrouvés dans un édifice près de la maison incendiée. C’est le lieutenant Andrew Ryan, responsable des crimes majeurs à la SQ, qui est en charge de l’enquête, et Temperance a bien l’intention de l’aider à faire la lumière sur cette histoire. Une enquête qui les conduit en Caroline du Nord, où les dirigeants d’une secte ont établi leur poste.

Le canevas de Death du jour est simple et rappelle énormément l’affaire de l’Ordre du Temple solaire, survenue à Morin-Heights et en Suisse. Une fois encore, Reichs décrit minutieusement son travail d’anthropologue, n’épargnant aucun détail sur l’étude des cadavres en voie de décomposition. On a même droit à un cours d’entomologie judiciaire, une science permettant d’établir le moment de la mort grâce aux insectes qui élisent domicile sur les macchabées. Death du jour, malgré une écriture efficace et des personnages attachants, n’est pas le roman le plus audacieux ni le plus surprenant de Kathy Reichs. Au contraire, l’écrivaine tisse une toile prévisible et répétitive; plusieurs rebondissements de Déjà Dead reviennent, nous laissant avec une forte impression de déjà-vu. Éd. Robert Laffont, coll. Best-Sellers, 1999, 394 p.