Guy Debord : In girum imus nocte et consumimur igni
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Guy Debord : In girum imus nocte et consumimur igni

En 1981, paraissait In girum imus nocte et consumimur igni, un film de Guy Debord, le controversé cinéaste et écrivain français. En 1990, quelques années avant de se suicider, il publiait une édition commentée du texte du film, suivie des critiques parues à sa sortie. La présente édition est augmentée de deux critiques et d’une note inédite.

En 1981, paraissait In girum imus nocte et consumimur igni, un film de Guy Debord, le controversé cinéaste et écrivain français. En 1990, quelques années avant de se suicider, il publiait une édition commentée du texte du film, suivie des critiques parues à sa sortie. Il y précisait quelques notions que ses détracteurs – nombreux – n’avaient, selon lui, pas saisies. La présente édition est augmentée de deux critiques et d’une note inédite.
Le titre, un palindrome (peut être lu de gauche à droite et inversement), signifie, en latin, «nous tournons dans la nuit et sommes dévorés par le feu». Le long métrage est bien résumé par ces quelques mots de l’auteur: «Au lieu d’ajouter un film à des milliers de films quelconques, je préfère exposer ici pourquoi je ne ferai rien de tel.» Debord, en reprenant certains thèmes de La Société du spectacle (1967), y dénonce une société rongée par un capitalisme aveugle, où chacun vit dans le mensonge, encouragé par les médias.
Les critiques et commentaires qui suivent témoignent de la réception acerbe réservée à son film. Il faut dire que Debord ne ménage personne, ni les autres cinéastes de son temps ni aucun de ses contemporains.
Cela dit, à travers des élucubrations un brin paranos, on trouve une critique sociale qui fait réfléchir. Une critique franche, pour le moins, et conséquente: «J’ai mérité la haine universelle de la société de mon temps, et j’aurais été fâché d’avoir d’autres mérites aux yeux d’une telle société.»
Si le coeur vous en dit, le film lui-même est disponible dans les cinémathèques avisées.
Éd. Gallimard, 1999, 160 p.