Normand Baillargeon : Anarchisme
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Normand Baillargeon : Anarchisme

Dans Anarchisme, Normand Baillargeon fait le point sur ce qui constitue certainement la plus généreuse des options politiques. Tandis que l’usage habituel veut que l’anarchie soit synonyme de désordre, Baillargeon nous montre que, pour reprendre les mots de Ferré, c’est plutôt «l’ordre moins le  pouvoir».

«Y en a pas un sur cent et pourtant ils existent», chantait Ferré. Les anarchistes ont souvent été, tout au long des deux derniers siècles d’histoire, les incarnations de ce que l’homme a de meilleur.
Dans Anarchisme, Normand Baillargeon fait le point sur ce qui constitue certainement la plus généreuse des options politiques. Tandis que l’usage habituel veut que l’anarchie soit synonyme de désordre, Baillargeon nous montre que, pour reprendre encore les mots du cher vieux Léo, c’est plutôt «l’ordre moins le pouvoir».
Anarchisme présente les idées mises de l’avant par les grandes figures du mouvement: Stirner, Proudhon, Bakounine, Kropotkine, Chomsky. Et on y découvre que les rares épisodes de l’histoire qui font honneur à la race humaine sont, pour la plupart, le fruit de l’engagement des anarchistes: la Commune de Paris, les premiers moments de la Révolution russe, la guerre d’Espagne, Mai 68.
Être anarchiste, c’est, avant toute chose, avoir à coeur le sort de ses semblables; et, comme le coeur, l’anarchie est à gauche. Être anarchiste, c’est dire non à tout ce qui nous empêche de vivre avec dignité; non à tout ce qui, pour être au profit de quelques-uns, est au détriment de tous.
«La propriété, c’est le vol», écrivait Proudhon. À l’heure où la quasi-totalité des gouvernements ne sait plus parler de liberté sans ajouter «d’entreprise», Anarchisme est un petit ouvrage qui nous rappelle qu’il y a bien autre chose à faire de sa vie que la gagner. Éd. L’Île de la tortue, coll. Les élémentaires – une encyclopédie vivante, 1999, 127 p